BAGNOLS/CÈZE Disparition inquiétante : la famille de Yasmine veut "qu'elle rentre à la maison"
Le 31 janvier, Yasmine a eu 16 ans. Sur les réseaux sociaux, ses amis s'empressent de lui souhaiter mais ne reçoivent aucune réponse. Depuis le vendredi 21 janvier, la jeune Bagnolaise, scolarisée au lycée polyvalent Albert-Einstein, a disparu. Sa famille l'a signalé à la police, et remue ciel et terre pour la retrouver.
"Yasmine est partie le 21 janvier, le matin. Elle n'est jamais revenue. Dès le soir, j'ai paniqué. Elle n'a jamais eu cette habitude de sortir et de ne pas rentrer. Elle n'a jamais fugué de sa vie", introduit Najeha Sahbani, sa maman. Son incompréhension est totale : "Je suis une maman plutôt ouverte, je suis très complice avec ma fille. (...) Elle n'a jamais manqué de rien." Suivant le protocole, elle a attendu jusqu'au lundi 31 janvier pour signaler cette disparition inquiétante d'une fille mineure à la police. L'enquête suit son cours.
L'hypothèse de la fugue ? La maman a du mal à y croire : "Ma fille allait fêter ses 16 ans, elle n'a pas de téléphone portable, n'a pas de pièce d'identité, n'a pas de carte bancaire... Elle n'a rien pris du tout avec elle." Najeha n'a rien remarqué de spécial quand Yasmine est sortie ce fameux 21 janvier : "Elle m'a dit : "Bisous maman, à tout à l'heure". Pas plus. J'ai plutôt l'habitude qu'elle ne rentre pas tard."
Une famille dans l'incompréhension, à la recherche de pistes
Najeha se demande si sa fille n'a pas noué de mauvaises fréquentations liées à sa disparition : "C'est une fille de 16 ans adorable. Elle est caractérielle, dure, et soutient énormément les personnes qui se font martyriser à l'école. Elle fait même partie d'une association au lycée. S'est-elle fait manipuler par d'autres ?" En attendant, les deux parents de Yasmine ne restent pas les bras croisés. Najeha a "fait tous les hôtels de la région, les bars à chicha, les ruelles d'Avignon de jour comme de nuit, les épiceries, les snacks..."
La famille balaye tous les événements qui sont survenus avant la disparition pour tenter de comprendre : "Je ne fais que réfléchir, je ne vois pas ma fille éprouver de grand désarroi au fond d'elle et qu'elle ne me l'ait pas dit. On a connu le décès de son grand-père chez nous le 14 décembre. Il était proche de ma fille. Ça l'a beaucoup travaillé, on en a beaucoup parlé", contextualise la maman.
"Dès que j'essaye de dormir, je fais des cauchemars..."
Même si elle n'a plus de téléphone portable, Yasmine dispose de plusieurs comptes connus sur les réseaux sociaux. Après vérification, ils sont inactifs depuis le jour de sa disparition. "Elle connaît mon numéro de téléphone par coeur, pourquoi elle n'envoie pas un message pour me dire qu'elle est vivante, qu'elle va bien ? Il n'y a rien, aucune nouvelle. Avec son papa, on est complètement désemparés aujourd'hui. On veut juste récupérer notre enfant, qu'elle rentre à la maison", poursuit Najeha. Son mari tente d'en savoir plus et elle reste à la maison pour réceptionner les appels de personnes qui auraient vu ou entendu quelque chose. Ils ont aussi créé des affichettes "avis de disparition" qu'ils ont placardé un peu partout dans les environs.
Aujourd'hui, Najeha reste "combattive" mais se sent "usée" : "On ne fait que bouger à droite à gauche. On est fatigué qu'à chaque fois, il n'y ait rien. Dès que j'essaye de dormir, je fais des cauchemars..." La famille de Yasmine espère la retrouver au plus vite. Elle invite toute personne qui aurait des renseignements à appeler le 06 66 11 68 18. L'adolescente portait un manteau en cuir et des baskets rouges et noires au moment de sa disparition.
Marie Meunier