ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Une révolution en marche ? Dans le Gard, ils sont 46 conseillers départementaux élus au scrutin binominal pour six ans sur 23 cantons qui composent le département. Cette année 2021, la crise sanitaire et le risque de forte abstention risquent de jouer des tours à plusieurs d'entre eux. Plusieurs conseillers sortants vont probablement y laisser des plumes. Les Nîmois Richard Tiberino, Laurent Burgoa ou encore Thierry Procida. Mais aussi Alexandre Pissas ou encore Philippe Pécout. La liste s'allonge à Droite, au Centre mais aussi à Gauche de ceux qui sont en mauvaise posture. Pourtant, tous relativisent. Le désintérêt des électeurs pourrait être favorable aux sortants. Mais le conseiller départemental malgré son investissement sur le terrain ne remplacera jamais l'amour des administrés pour leur maire... Prenons le travailleur et populaire Laurent Burgoa, il pourrait cette fois-ci souffrir de ses absences répétées. Au Sénat trois jours par semaine, il laisse à l'heure actuelle un boulevard à son concurrent direct, le communiste Vincent Bouget, qui a tout le temps de s'afficher dans la ville pour rééditer l'exploit des municipales 2020 où il était parvenu à se hisser à la deuxième place derrière le maire de Nîmes. D'autres imaginent que les Régionales se confondant avec le scrutin départemental pourraient favoriser leur victoire. C'est notamment le cas des candidats de Gauche qui espèrent que la victoire annoncée de Carole Delga leur sera favorable. Et puis il y a le Rassemblement national. Qui se moque bien des enjeux, de la crise sanitaire et du scrutin départemental. Au regard du contexte national tendu, et à quelques mois d'une Présidentielle à haut risque, la stratégie du ras-le-bol pourrait jouer à plein dans quatre semaines. C'est donc bel et bien non pas un renouvellement mais une révolution qui s'annoncerait au conseil départemental dirigé depuis des décennies par une majorité de Gauche. Les proches de Marine le Pen pourraient faire plus fort qu'il y a six ans où ils étaient en tête un peu partout dans le Gard au soir du premier tour avant de perdre beaucoup au second grâce à la digue dressée par l'union des partis traditionnels modérés. Mais en 2021, le front républicain ne semble plus à la mode, et le maintien de candidats de Droite ou de Gauche pour un second tour et la perspective de triangulaire pourrait envoyer les Gillet, Meizonnet et consorts à la direction du Département. La question des mineurs étrangers non-accompagnés, la fraude sociale, les subventions aux associations pourraient désormais être au menu des prochains débats. Sans compter la sécurité, l'un des thèmes de prédilections des frontistes. Et qu'importe si ce n'est pas une compétence de l'exécutif local. Et que dire de la chasse aux sorcières qui s'emparera des étages de la collectivité. Mais tout le monde s'en fout non ? Le RN ne gagnera jamais peut-on entendre... Nietzsche avait raison au fond : ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou...
La patate de Rani... Il a mis une sacrée zizanie le père Assaf avec son projet de désengagement du centre de formation du Nîmes Olympique. Mais finalement il s'en sort bien en ayant refilé la patate chaude à d'autres pour trouver des solutions à sa place. Ainsi, le président du NO a désormais le champ libre pour demain exiger - pourquoi pas ? - que d'autres paient les salaires des joueurs à sa place. N'exagérons pas tout de même... Quoi qu'avec Rani, on est à l'abri de rien !
... met le feu à la mairie ! Pendant que le président du Nîmes Olympique profite probablement de ce long week-end dans son mas de Montpellier à se dorer la pilule, à la mairie de Nîmes les fâcheries et coups d'éclat ont légion. Julien Plantier le premier adjoint au maire de Nîmes avait décidé de tenir tête à Rani Assaf et de lui imposer le maintien du centre de formation à ses frais. Il a même pris son téléphone pour s'entretenir avec l'un des associés de l'ex-dirigeant de Free pour remettre les pendules à l'heure. Mais c'était sans compter sur l'élu à la ville et président de l'Association Nîmes Olympique, Yannick Liron, qui a voulu prendre les choses en main. La tension est désormais à son comble et depuis les hommes ne se parlent plus beaucoup. Jean-Paul Fournier est lui aussi très en colère. Celui qui déteste être mis devant le fait accompli n'a plus beaucoup de choix à présent. S'il n'accorde pas une rallonge, il sera montré du doigt comme le maire désinvesti pour l'avenir des jeunes footeux nîmois. Et s'il met la main à la poche, il passera pour un faible face à Rani Assaf. Dans les deux cas, il sortira perdant...
Ça grogne autour de la liste Delga. La présidente socialiste sortante de la Région Occitanie, Carole Delga, a présenté sa liste gardoise ce mardi. Une liste dans laquelle on retrouve notamment des socialistes et des communistes. Mais dans les rangs PS et PCF, « ça grogne », nous fait-on savoir. En cause ? L’ouverture à des personnes non-encartées et même jugées par certains militants comme ''Macron compatibles'', comme l’ancien vice-président d’Alès Agglo, Jalil Benabdillah, ou la maire de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie. La Spiripontaine vient remplacer Catherine Eysseric, qui avait, elle, sa carte au PS. Certains militants dans les deux partis estiment que cette liste, présentée comme « bigarrée et talentueuse » par Carole Delga, ressemble surtout à une liste de second tour dès le premier tour. Reste à voir à quoi elle ressemblera au second tour, justement.
Union sacrée autour d'Alexandre Pissas ? Le vice-président au Département et maire de Tresques aura fort à faire pour s'imposer en juin prochain lors des Départementales. En attendant, il a réussi le tour de force d'une union sacrée autour du binôme qu'il forme avec Sylvie Nicolle, maire de Sabran. En effet, on retrouve à la tête de son comité de soutien, en tant que président d'honneur, l'ancien député maire de Bagnols, Gérard Revol, et présidente, en la personne de Catherine Eysseric, conseillère régionale d'Occitanie et ancienne maire-adjointe de Bagnols. C'est Denis Bouad qui doit être content de ces soutiens que l'on peut qualifier d'inattendus.
Du changement sur la liste LR aux Régionales. La tête de liste de Les Républicains pour les régionales, Christophe Rivenq, a dû procéder à un changement de dernière minute cette semaine sur sa liste gardoise. L'Alésien a dû sortir son numéro 5, le maire de Fontanès, Alain Therond, fonctionnaire aux Finances publiques dans le civil. « La préfecture l’a déclaré inéligible (la loi prévoit plusieurs cas d'incompatibilité entre les fonctions d'agent des Finances publiques et des mandats électoraux, ndlr), alors qu’il est fonctionnaire de catégorie C et qu’il est déjà maire », glisse Christophe Rivenq, qui n’a pas voulu prendre de risque pour sa liste. Pour le remplacer, il a fait sortir du banc de touche le maire de Montmirat, le centriste François Granier.
Insoumise aux Insoumis. La France insoumise, qui fait partie de l’accord de la Gauche aux Départementales, fait bande à part aux Régionales. Une situation qui ne convient pas à certains au sein du parti mélenchoniste, notamment à la remuante Geneviève Sabathé, qui s’occupe du groupe d’action Bagnols insoumise. L’ancienne candidate aux Législatives devait figurer sur la liste aux régionales de son parti, ce qu’elle a, selon nos informations, finalement refusé en jugeant incohérent de défendre les sortants au Département. La militante aurait également mal digéré le fait que les groupes d’actions comme le sien n’auraient pas été consultés pour choisir lesdits candidats aux Régionales, et dit à qui veut l’entendre qu’elle sera de nouveau candidate aux Législatives. Avec ou sans investiture.
Soyons précis. Vous vous souvenez de ce que vous faisiez le jeudi 8 avril à 16 heures ? Christophe Serre, oui. Le conseiller départemental PS du canton de Pont-Saint-Esprit était dans son bureau. Et il n’était pas seul. « Le 8 avril à 16 heures Fred Mahler (maire de Goudargues et candidat aux Départementales face à Christophe Serre, ndlr) était dans mon bureau, et les propos exacts qu’il m’a tenus étaient : ''Je n’irai jamais avec Catherine Chantry car elle s’acoquine avec le RN''. » Résultat : Fred Mahler, désormais ex-Parti radical de Gauche, et l’opposante spiripontaine Catherine Chantry forment un ticket face à Christophe Serre et Carole Bergeri. Fred Mahler qui se rappelle bien du rendez-vous, auquel il est allé « en marche arrière. On lui a tendu la main en respectant l’accord. » Quant à Catherine Chantry, elle reconnaît « une seule réunion travail de l’opposition pour préparer le budget de l’Agglo » avec le RN, qui ne représente « pas du tout (ses) idées ». Avant de marteler que « notre adversaire n’est pas Christophe Serre, c’est le RN ». Sur ce point, les deux binômes de Gauche sont d’accord. C’est déjà ça.
Un petit, tout petit festival de Nîmes. Vianney, Christophe Maé, Goldman Story, Soprano et Alain Souchon-Francis Cabrel : l’affiche sera maigre pour cette édition 2021 avec à peine six petits concerts tout au long du mois de juillet selon nos dernières informations. Aucun artiste international, beaucoup d’annulations aussi côté français. Le festival de Nîmes si réputé dans l’Hexagone se fera en version minimaliste. Ce n’est pas faute pour la ville de Nîmes d’avoir insisté auprès des tourneurs, passé des coups de fils un peu partout. En vain. Il faudra donc patienter jusqu’en 2022 pour retrouver une configuration normale et le retour de concerts presque tous les soirs. Et qui sait ce sera peut-être une très belle édition. Céline Dion pourrait même être la première très grande surprise de l’année prochaine dans les arènes…
"La Chanson de l’année" de retour à Nîmes en 2022 ? L'émission de TF1 "La Chanson de l'année 2021", présentée par Nikos Aliagas, sera enregistrée dans les prochains jours au château de Chambord (Loir-et-Cher). L’édition 2021 comme celle de 2020 se déroulera sans public, crise sanitaire oblige. Depuis deux ans, la fête de la musique made in TF1 a disparu des arènes de Nîmes. Mais selon nos informations, ce n’est que pour mieux revenir. Elle est déjà inscrite dans le calendrier de la mairie et les négociations avec la première chaîne de télévision d’Europe vont rapidement débuter. Une bonne nouvelle pour les Nîmois qui pourront bénéficier d’un nouveau concert gratuit pour fêter le début de l’été avec les stars du moment.
Bonsoir le Gard de retour. Après une semaine de pause, votre émission d’information est de retour en direct vidéo, tous les soirs à 18 heures à partir de ce lundi 17 mai 2021. Une semaine qui débutera avec l’ex-président du Département du Gard, le sénateur Denis Bouad. Mardi, c’est l'élu à la ville de Nîmes Frédéric Pastor qui sera avec nous pour faire le point sur la prochaine feria de Nîmes et les festivités de cet été. Mercredi, émission spéciale déconfinement en extérieur avec de nombreux invités en direct du cinéma CGR Nîmes. Jeudi, le candidat RN aux Régionales Jean-Paul Garraud, sera sur notre plateau. Et on clôturera la semaine avec la tête de liste Les Républicains aux Régionales, Aurélien Pradié. On est prêt, nos débatteurs aussi. Alors rendez-vous demain 18 heures !
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