GARD Les travailleurs sociaux réunis en intersyndicale

Vers 14h, entre 100 et 200 travailleurs sociaux étaient rassemblés devant la préfecture du Gard
- Yeltaz BlandinCe mardi, un mouvement intersyndical national a réuni les travailleurs du secteur santé-social, qui luttent pour une meilleure reconnaissance de leurs métiers tant sur le plan salarial que sur le plan des conditions de travail. Dans le Gard, plusieurs rassemblements ont eu lieu, notamment à Alès et Nîmes.
À Alès, "des listes d'attente jusqu'à trois ans"
Une centaine de personnes se sont réunies ce matin devant l'hôtel de ville alésien avec, pour objectif, la création de conventions collectives uniques dans les domaines médico-sociaux, mais pas que... Romain Sabran, représentant de la CGT hospitaliers au Centre hospitalier Alès-Cévennes et de l'Union syndicale santé-sociale, dénonce ainsi "des baisses de financements et du nombre de personnels". Ce "manque de moyens" entraîne "des listes d'attente jusqu'à trois ans sur les prises en charge" et pose des "problématiques dans l'ensemble des services de l'hôpital, dont la médecine, la chirurgie et le psychiatrique, en grande difficulté."
Alain Sanchez, cosecrétaire départemental de SUD santé sociaux Gard-Lozère, déplore des "conditions de travail dégradées qui entraînent une prise en charge dégradée", ainsi qu'"une surcharge, un taux d'absentéisme et burn-out extrêmement important, du management maltraitant". L'association La Clède est quant à elle victime de la circulaire Retailleau, qui a causé la "fermeture de services et le licenciement économique de cinq personnes", compliquant l'accueil et l'accompagnement des demandeurs d'asile.
Les syndicats appellent aussi à "ramener de la sérénité" dans le pays et réclament le versement de la prime Ségur, dont le montant oscille entre 183 et 1 500 € selon les secteurs et échelons. Était aussi présente l'association Avenir Jeunesse, dans l'attente depuis plusieurs mois d'une subvention nécessaire à son action.
À Nîmes, l’intersyndicale reçue par le préfet
Après les diverses actions de la matinée dans le département et dans tous le pays, les travailleurs sociaux gardois s’étaient donnés rendez-vous à Nîmes, devant la préfecture. À 13h, ce sont donc entre 100 et 200 manifestants qui se sont rassemblés sur l’avenue Feuchères, ficelant leurs revendications directement sur les grillages de la cour préfectorale. Comme à Alès, les manifestants ont demandé la construction d’une convention collective unique élargie à tous les métiers du social, mais aussi une revalorisation globale de ces métiers, tant sur les fiches de salaires qu’au sujet des conditions de travail. Les travailleurs sociaux ont notamment fustigé le développement progressif de la réforme SERAFIN-PH, réforme mettant en place une tarification à l’activité au sein des établissements médico-sociaux.
Sur le sujet, Nicolas Vety, responsable d’équipe éducative, dénonce une police budgétaire : “On a besoin de justifier chaque acte par rapport au budget alloué. On voit déjà les dérives que ça entraîne, comme une baisse de la qualité des soins, et même une baisse de l’accès aux soins.” Pour autant, côté salaire, pas d’évolution selon lui : “Nos salaires ne sont pas indexés sur l'inflation. En 30 ans, on a eu une perte de pouvoir d'achat d'à peu près 30 %”. À côté de lui, Laetitia, travailleuse en Institut thérapeutique éducatif pédagogique (ITEP), confirme le mal-être : “On en arrive à une perte de sens de nos métiers.” Pourtant, elle rappelle l’importance capitale de son travail : “En fait, c'est grave parce que si on ne s'occupe pas assez des gens que l’on accueille en ITEP, on va créer des personnes en errance, en souffrance, de potentiels dangers pour la société et pour eux-mêmes.”
À 14h, plusieurs responsables syndicaux ont été reçus en préfecture, dans l’optique de transmettre leurs revendications au gouvernement par l’intermédiaire du préfet du Gard Jérôme Bonet. Peu avant, ces représentants de l’intersyndicale ont pris la parole au micro, rappelant les revendications du secteur. Invitant la foule à chanter avec lui, un membre de Force Ouvrière conclut : “Tout le monde se bat pour le social, le social se bat pour tout le monde !”
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