ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
L'union autour de Vincent Bouget. Pour les prochaines Départementales, la Gauche gardoise est fière d'annoncer une union historique entre tous les forces qui la composent. Les négociations ont permis, en effet, d'aboutir à un accord dans la quasi-totalité des cantons. On est bien loin de 2015 où les forces dispersées avaient entraîné des résultats mitigés et une majorité relative avec la Droite pendant six ans. Cette fois-ci, l'objectif est de rafler la mise sans obstacle idéologique et de retrouver une majorité confortable. Reste à savoir comment des insoumis aux socialistes "Macron-compatibles", on pourra s'entendre en cas de victoire. Car même si l'union est là, au moins pour la campagne électorale, cette Gauche plurielle aura fort à faire pour gouverner ensemble et trancher sur les enjeux fondamentaux du territoire, en cas de victoire. Difficile de ne pas sourire en imaginant les débats au sein du conseil départemental ces prochains mois... Ce sera sans Denis Bouad en tout cas. Celui qui a dirigé la collectivité pendant cinq ans est aujourd'hui entièrement écarté du dispositif électoral. Et une partie de ses proches aussi. Qu'est-ce que ça va vite en politique ! Le natif de Blauzac se mord les lèvres pour le moment, mais il ne va pas rester longtemps mutique. La semaine dernière, son sang n'a fait qu'un tour quand il a appris que le maire de Marguerittes, l'ancien socialiste Rémi Nicolas, prompt à soutenir la majorité, se retrouverait avec des candidats de Gauche face à lui. Sa victoire sera compliquée à présent face au Rassemblement national et au tandem des républicains composé notamment du maire de Manduel. Idem pour le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste qui surfe sur sa deuxième victoire aux Municipales de 2020 et souhaitait s'engager pour la majorité sortante au Département du Gard. La Gauche n'en veut pas non plus. Comme à Quissac, sur le canton de la présidente sortante, Françoise Laurent-Perrigot, qui devrait aussi se retrouver avec des insoumis face à elle pour avoir osé reconduire son duo avec Olivier Gaillard, l'ex-macroniste. L'ancien président du Département va donc, comme à son habitude, jouir d'une liberté politique incroyable et a fait savoir qu'il irait soutenir Rémi Nicolas, Robert Crauste, et son ami Olivier Gaillard durant la campagne. Fin juin, on comptera donc les points mais l'extrême-Gauche se prépare : elle revendiquera la présidence du Département. Exeunt les socialistes, place probablement à un communiste. Deux acteurs sont inscrits sur la liste secrète des prétendants au poste suprême : Patrick Malavieille, le plus socialiste des communistes et maire de la Grand'Combe. Et le Nîmois Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF. En cas de victoire face au sénateur Laurent Burgoa sur le "canton de la mort n°3" , il renforcera encore davantage sa légitimité politique et son ancrage territoriale. Homme fort de la Gauche à Nîmes, il deviendrait alors le politique le plus puissant du Gard. On tient peut-être la raison pour laquelle après avoir hésité, le prof d'histoire nîmois a finalement accepté de jouer le coup...
Rouverand, campagne en famille... Élue d'opposition à la ville de Nîmes et co-référente de La République en marche dans le Gard, Valérie Rouverand est candidate sur le canton de Nîmes 3 pour les prochaines élections départementales. Elle sera accompagnée de Pierre-Édouard Thibaud, son binôme. Un Pierre-Édouard Thibaud, issu de la société civile, qui n'est autre que son futur gendre. Le petit ami de sa fille avait aussi participé activement à la campagne des municipales d'Yvan Lachaud l'année dernière. Les mauvaises langues imaginaient que la Nîmoise n'avait pas trouvé d'autres candidats pour l'accompagner. Ce n'est pas tout à fait vrai...
... et sans cinéma. Initialement, c'est Évrard Zaouche, le directeur du cinéma CGR Nîmes qui devait être le binôme de la marcheuse, Valérie Rouverand, en tant que personnalité civile. Le Monsieur Salle obscure de Nîmes avait fait acte de candidature et avait même obtenu l'accord de Françoise Dumas, la députée LREM. Mais finalement, l'ex-adjointe en charge de l'Éducation à Nîmes a préféré partir avec son futur gendre. L'entrepreneur de cinéma n'a pas dit son dernier mot. Il espère pouvoir se présenter l'année prochaine à la députation. Zaouche dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, ça pourrait avoir de la gueule !
Le Gard, c'est nous ! Voici un bien beau slogan pour les Départementales 2021 dans le Gard. Mais désolé de vous décevoir, il n'existera pas. Pourtant, l'initiative de Laurent Burgoa n'était pas dénué de sens. Mais le manque d'audace de Denis Bouad a refroidi l'intéressé. Le sénateur Les Républicains a en effet proposé il y a quelques semaines au socialiste, ancien président du Département du Gard, de s'associer pour monter des listes un peu partout dans les cantons du Gard. Des listes au-delà des partis politiques qui auraient pour seule vocation de poursuivre le travail de majorité relative comme il existe déjà depuis les six dernières années au Département. On sait que les deux nouveaux sénateurs auraient pu faire fi de leur clivage politique pour l'intérêt du territoire. Et nous, on aurait enfin pu avoir quelque chose d'intéressant à commenter pendant cette campagne !
Où est Thierry Procida ? Partout. Le conseiller départemental sortant fait le tour de son canton 1 depuis de nombreuses semaines. Il a assez rapidement compris que son avenir était des plus incertains après le refus de la ville de Nîmes de faire un ticket avec lui. Mieux, ils ont mis l'homme le plus proche de Jean-Paul Fournier, Julien Plantier, contre lui. Alors le centriste laboure matin, midi et soir. La tâche s'annonce rude d'autant que le maire ne lui fait aucun cadeau. Et ses dernières sorties injustes dans la presse traitant Thierry Procida de noms d'oiseaux ne font pas les affaires de l'ancien protégé d'Yvan Lachaud. En effet, Thierry Procida rencontrerait même quelques difficultés à trouver des suppléants pour l'accompagner dans cette aventure qui s'annonce perdue d'avance. Mais le président de l'UDI dans le Gard a de la ressource. Et sa popularité pourrait finalement renverser la vapeur. Un match n'est jamais fini tant que l'arbitre n'a pas sifflé la fin de la partie...
Philippe Pécout inspire ses rivaux de Gauche. Élu sortant du canton de Roquemaure, le président de Gard tourisme ne fait pas partie de l’accord des partis de Gauche pour les élections départementales des 20 et 27 juin. Le binôme de Nathalie Nury s’est fait répudier par cette dernière, en raison de ses deux défaites successives aux Municipales de Laudun-l’Ardoise. Les partenaires ont dû faire un choix. Et c'est Nathalie Nury, vice-présidente en charge des Collèges, qu'ils ont choisie de soutenir. Toutefois, tout n'est pas à jeter chez Philippe Pécout... Allez savoir si les grands esprits se rencontrent, mais le slogan de la Gauche « Pour vous et avec vous » est le même que celui de Philippe Pécout aux élections municipales à Laudun de 2021 ! Reste à savoir si les candidats aux départementales auront plus de chance que lui…
Il reste des places de remplaçants à prendre à Gauche. Après de longues négociations, les différents partis de Gauche ont réussi à s’entendre sur les candidatures pour les départementales de juin prochain. PS, PCF, EELV, PRG, LFI et Génération•s se sont donc répartis les candidats sur les 23 cantons. Mais selon nos informations, les choses ne sont pas encore totalement arrêtées en ce qui concerne les remplaçants figurant obligatoirement dans chaque binôme de candidats. Ainsi, vendredi soir, quatre places sur les bancs de touche n’étaient pas encore attribuées : celle de la remplaçante de Julie Claverie (apparentée France insoumise) sur le canton de Marguerittes, celle de la remplaçante de Karine Voinchet (LFI) sur le canton de Redessan mais aussi et surtout les remplaçants de Nathalie Nury (apparentée PS) et Patrick Scorsone (PRG) sur le canton de Roquemaure. Il va falloir les trouver et vite fait : les déclarations de candidature doivent être déposées au plus tard ce mercredi 5 mai à 16 heures. Tic, tac, tic, tac…
C’est fini pour le maire de Saint-Ambroix ! Soutenu par la Droite, Jean-Pierre De Faria devrait se présenter aux élections départementales sur le canton de Rousson. Un canton détenu depuis des lustres par les communistes. Seulement voilà, l’édile n’a pas réussi à monter un quatuor sur ce canton. Dans les Cévennes et le Piémont cévenol, le Bon sens gardois a décidément du mal à trouver des candidats issus du territoire. Jean-Pierre De Faria a une autre idée en tête. Il compte se rabattre sur les élections législatives. Au moins là, pas besoin de trouver un binôme et deux remplaçants. Un suppléant suffira…
Régionales : trois candidats dans la même communauté de communes ! Ces prochaines semaines, les conseils communautaires du Piémont cévenol risquent d’être très sportifs ! En effet, le président de la collectivité et maire de Cardet, Fabien Cruveiller, se présente sur la liste d’En Marche, conduite par Jérome Talon dans le Gard. Son premier vice-président et élu d’opposition de Saint-Hippolyte-du-Fort, Cyril Moh, est lui-aussi candidat mais pas sur la même liste... Cyril Moh se présente sur la liste gardoise des Républicains, conduite par Christophe Rivenq. Enfin pour plus de piment, la 5ème vice-présidente, maire de Savignargues et fille de la présidente du Département, Stéphanie Laurent, sera candidate sur la liste de la socialiste Carole Delga. Comme quoi, la politique « transpartisane » des territoires a ses limites.
La Grand-Combe ou La Grande-Motte ? La course à l'élection départementale est désormais lancée sur le canton de La Grand-Combe où Patrick Malavieille, maire du chef-lieu du canton, est candidat à sa propre succession avec son binôme Isabelle Fardoux-Jouve. Quelques jours avant le lancement officiel de sa campagne par le biais d'une conférence de presse, l'édile grand-combien s'est immiscé à celle organisée par le Rassemblement national. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le conseiller départemental délégué à la Culture ne semble guère effrayé par la férocité de l'adversité. Car le tandem RN composé de Marie-Ange Jardin et de Jean-Michel Martin ne fait pas vraiment office de régional de l'étape. La première citée étant originaire de l'Est de la France, le second venant de passer une vingtaine d'années en région parisienne. "Je vais leur donner un plan de la ville pour ne pas qu'ils se perdent", a d'abord ironisé Patrick Malavieille, avant d'ajouter, hilare : "Je pense qu'ils confondent La Grande-Motte et La Grand-Combe. Sauf qu'ils vont vite se rendre compte qu'il n'y a pas la mer, ni les pyramides !"
À Pont, on ne dépasse pas les bornes. Lundi dernier, la mairie de Pont-Saint-Esprit a inauguré sa toute nouvelle borne numérique tactile dans la cour de la Cazerne. Fonctionnant comme un smartphone géant, l’interface se veut très pratique et ergonomique en proposant un accès à plusieurs informations et services : agenda et actualités, liste des commerces, plan de la ville, site internet… Pratique, c’est vrai, ergonomique, ça dépend de la taille qu’on mesure. En-dessous d’1,70-75 m, vous éprouverez quelques difficultés à atteindre la petite croix pour fermer votre page en cours. Petite croix qui, comme sur un écran lambda, est située tout en haut à droite de la borne. Ni l’adjointe Karima Loric, ni la maire, Claire Lapeyronie – pourtant juchée sur ses talons - n’ont pas réussi à cliquer dessus. Heureusement Benjamin Desbrun, son grand adjoint, était là… Sinon, vous pouvez toujours cliquer sur la touche « retour au menu » qui est à portée de main.
Après moi le déluge ! Suite à nos informations hier samedi concernant la fermeture probable de la partie du centre de formation du Nîmes Olympique gérée par la société présidée par Rani Assaf, les langues se délient. "La mairie doit annuler tous les accords pour le nouveau stade", fait savoir l'insoumis nîmois François Séguy. Du côté de la Ville, on reste prudent tant que l'entretien avec le président Assaf n'a pas eu lieu mais on commence sérieusement à s'échauffer les esprits. Et on attend un changement d'attitude rapide. À la Région, la surprise a été totale à la lecture de notre article et l'avenir bouleversé du centre de formation serait une "catastrophe" pour les services en charge de la formation sportive des jeunes. Reste un problème majeur pour Jean-Paul Fournier et les politiques locaux et régionaux : quel est le plan B en cas de départ de Rani Assaf ? À ce stade, aucun. Et c'est bien ça le problème !
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