Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.04.2022 - abdel-samari - 8 min  - vu 4166 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Une claque. Jeudi matin, Franck Proust n’imaginait certainement pas que le temps allait s’arrêter. Figé dans le prétoire de Nîmes par l’arrêt rendu par la cour d’appel qui le condamne à 12 mois de prison avec sursis, 15 000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité. D’abord judiciairement en reconnaissant au moins une faute de sa part dans la gestion des deniers publics (même s’il n’y a pas eu avec certitude d’enrichissement personnel) et dans les relations entretenues avec un promoteur immobilier à la fin des années 1990 pour l’achat de terrain en vue de développer de l’activité économique. Ensuite politiquement car en inscrivant dans sa décision l’inéligibilité, le tribunal nîmois marque au fer rouge le politique nîmois pour de nombreuses années. Il se pourvoit en cassation certes mais les prochaines semaines et prochains mois seront difficiles pour le président de Nîmes métropole. Cette épée de Damoclès restera présente jusqu’à la décision finale. Deux possibilités, soit les magistrats de la cour suprême le condamnent définitivement et la carrière politique de Franck Proust est terminée. Soit, ils renvoient encore les acteurs pour un nouveau tour de piste et le temps de l’action publique restera une nouvelle fois suspendue à la réponse finale. Mais pendant ce temps-là, le long fleuve loin d’être tranquille de la politique locale se poursuivra. Avec ses bons et ses mauvais côtés. Et dans sa propre famille politique, certains ont déjà tranché. Il faut que l’assureur sorte du jeu le plus rapidement possible. Car son maintien en poste entacherait toute la majorité municipale. Heureusement pour lui, Franck Proust peut se féliciter d’avoir encore des amis. Les maires de l’Agglomération nîmoise en premier chef qui lui ont tous, à quelques exceptions près, apporté leur soutien. Le premier d’entre eux, le premier magistrat de Nîmes. Avec qui Franck Proust a passé la soirée jeudi soir dernier. Pour se rassurer d’abord. Le communiqué dans la journée de Jean-Paul Fournier ambigu sur la dernière partie, appelant à tirer les conséquences politiques, étant incompris. Une vengeance de son véritable auteur certainement. Loin, très loin en tout cas du message porté par le maire à son ami de presque 30 ans, avec qui il a toujours entretenu une relation singulière et enviée. Les deux hommes se sont donc parlés avec le cœur. Mais aussi sérieusement. Jusqu’à laisser aller l’émotion après cette sentence judiciaire exemplaire. C’est aussi cela quelques fois la politique. Les vrais sentiments. Un genou à terre, Franck Proust sait désormais qui va l’aider à se relever de cette épreuve. Et qui l’a déjà enterré...

Proust va s'exprimer devant les agents et ensuite sur le plateau de Bonsoir le Gard. Selon nos informations, mardi 19 avril, à 14 heures 30, Franck Proust s'exprimera devant les agents de la collectivité. Dans l'hémicyclique du Colisée, le président de Nîmes métropole s'est engagé à s'exprimer personnellement et en priorité devant le personnel sur la situation après sa condamnation par la cour d'appel de Nîmes. L'occasion de trouver les mots rassurants face à une période qui s'annonce difficile alors que les cinq années d'inéligibilité potentielles sont dans toutes les têtes. Plus tard dans la journée, à 18 heures 30 précisément, c'est sur le plateau de Bonsoir le Gard sur Objectif Gard que Franck Proust s'exprimera publiquement pour la première fois.

Courdil - Dumas la rencontre. On peut dire que le café partagé par les deux personnalités a fait jaser dans le mundillo politique nîmois. La députée pro-Macron avec l'ancien attaché parlementaire de Philippe Berta (MoDem), qu'il a trahi pour se jeter dans les bras de Jean-Paul Fournier en 2020. La rumeur a couru d'un retour à la maison commune de la majorité présidentielle. Mais il semble que le sujet soit balayé pour le moment. Surtout parce que François Courdil est candidat sur la 6e circonscription aux prochaines législatives face au même Philippe Berta. Et Françoise Dumas a tout de suite était claire avec l'intéressé : pas question de jouer une autre carte que celle du député sortant. Reste à savoir si François Courdil, qui n'a pas manqué de dire tout le mal qu'il pensait de sa candidate Valérie Pécresse à Françoise Dumas, ne prépare pas le terrain pour participer à une future coalition sous la bannière d'Emmanuel Macron. Connaissant Jean-Paul Fournier, il devrait assez peu goûter ce choix...

Mylène Mouton pense à Amal. Il y a quelques semaines, Mylène Mouton était sur le plateau de Bonsoir le Gard pour rendre compte de sa délégation à la ville de Nîmes notamment sur l'Égalité homme-femme et les droits des femmes. À la question de son choix pour 2026, l'élue nîmoise a tout de suite avancé le nom de Sophie Roulle, l'adjointe au maire de Nîmes en charge de la Culture. Sauf que notre petit doigt nous dit qu'en réalité Mylène Mouton ne pensait pas du tout à sa collègue Les Républicains mais à Amal Couvreur, la conseillère régionale et vice-présidente au Département du Gard, disons plutôt à Gauche toute. D'ailleurs, Mylène Mouton aurait pu il y a un an se retrouver face à Amal Couvreur en binôme avec Marc Taulelle lors des Départementales. Refus catégorique de la Nîmoise : pas question de se battre face à son amie de toujours, Amal Couvreur.

Nicolas Balmelle, Hadrien Poujol et Yvan Lachaud sont dans une circonscription. Ca va être un sacré match sur la 2e circonscription lors des Législatives de juin. Frédéric Touzellier, le candidat LR parti le premier a de grandes chances de se retrouver au second tour. Notoriété et popularité devraient lui permettre d'assurer ses arrières. Katy Guyot pour la Gauche sera à surveiller de près. Tout le monde la sous-estime mais l'adjointe au maire de Vauvert n'a pas dit son dernier mot. Ensuite Nicolas Meizonnet, le député sortant RN n'a aucune raison objective de ne pas y retourner. Il en sera donc... Gilbert Collard fait quant à lui croire à un retour sur cette circonscription mais ce serait une sacrée blague lui qui l'a lâchée il y a deux ans pour l'Europe, arguant qu'il s'emmerdait à l'Assemblée nationale. Mais Éric Zemmour a besoin d'exister médiatiquement et d'occuper le terrain. Collard aussi. Ils pourraient donc se mettre d'accord. La bataille sera plus rude par contre du côté des soutiens d'Emmanuel Macron. Selon nos informations, ils vont être trois à se disputer la circonscription. D'abord le centriste Yvan Lachaud, ce n'est un secret pour personne, qui est intéressé et dont le retour en politique est attendu. Hadrien Poujol, restaurateur à Vauvert et bien connu de la bouvine est dans les starting-blocks comme Nicolas Balmelle. C'est peut-être la surprise de ce dimanche. L'ancien chef de cabinet du maire de Nîmes pendant huit ans, actuellement directeur général délégué du Groupe Bastide s'y verrait bien. Il a fait acte de candidature pour cela. Et à même fait la tournée de ses proches en politique. D'abord Jean-Paul Fournier qu'il a rencontré vendredi matin pour lui annoncer la nouvelle. Qui obtiendra le précieux sésame ? Tout dépend de la motivation d'Édouard Philippe pour Yvan Lachaud !

Philippe Ribot : c'est fait ! D'autant que sur la 4e circonscription, le choix a été fait, c'est Philippe Ribot, maire de Saint-Privat des Vieux, président de l'Association des maires du Gard qui ira à la bataille sous la bannière Majorité présidentielle et non pas Horizons d'Édouard Philippe. Philippe Ribot était d'ailleurs à Bellegarde cette semaine lors de la visite du ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, et de Stéphane Séjourné, député européen. Tous se sont mis d'accord avec Françoise Dumas, la députée du Gard, qui en réalité est la seule en coulisse à positionner ses candidats à la demande de Paris. Au grand dam de Jérôme Talon, le co-référent La République en marche qui avait fait savoir à tout le territoire Alésien que le maire de Montclus, Benoît Trichot, tenait la corde. Françoise Dumas a plus de pouvoir qu'on ne le croit. Sauf sur la 6e circonscription, réservée au Modem. Et la 2e circonscription où elle ne devrait pas avoir la main tant elle pourrait être réservée à Horizons. Et donc à l'ex-président de Nîmes métropole. Un certain Yvan Lachaud...

Véronique Gardeur-Bancel a enfin trouvé son suppléant. Et c'est une demi-surprise puisqu'il s'agit de  Christophe André. Le gérant-associé de la société de communication Sedicom, en marché avec Nîmes métropole, qui s'est chargé de la communication de la campagne de Jean-Paul Fournier en 2020. Et surtout qui s'est déjà essayé à l'exercice en étant candidat à la mairie de Beaucaire puis aux Départementales l'année dernière. Avec peu de succès. Mais la persévérance paie. On va dire ça !

Juan Martinez repart avec Dumas ! C'est un secret de polichinelle mais comme ni la députée du Gard ni le maire de Bellegarde et président de la CCBTA ne veulent confirmer notre information publiquement, on va le faire à leur place ce dimanche et ainsi ils seront soulagés. Donc on vous confirme que Juan Martinez sera bien le suppléant comme en 2012 de Françoise Dumas qui sera à nouveau candidate sur la 1ère circonscription aux Législatives. Elle ira au combat avec son ami avec l'espoir d'être secrétaire d'État ou ministre et ainsi, offrir sur un plateau la députation au maire de Bellegarde. Ils se sont tous mis d'accord définitivement d'ailleurs jeudi dernier lors de la venue dans la commune gardoise du ministre Olivier Dussopt et Stéphane Séjourné, député européen mais surtout, celui qui souffle à l'oreille du président Macron. Reste une question : est-ce que Juan Martinez va prendre sa carte LREM ? C'est peut-être déjà fait non ?

Jouve claque la porte à Burgoa. Entretenant des relations quelque peu conflictuelles avec le sénateur Laurent Burgoa, Jean-Baptiste Jouve, le représentant des jeunes chez Les Républicains, a posé sa lettre de démission. Et va se diriger vers le privé pour étoffer son CV, selon nos informations. On ne sait pas encore qui le remplacera, une chose est sûre, ce petit jeune a de l'avenir. Il a déjà montré sa désapprobation sur le choix de Véronique Gardeur-Bancel pour la 1ère circonscription alors qu'il pensait que les élus locaux feraient preuve de plus d'audace en le choisissant. Voici qu'il préfère quitter un poste sécurisant que de rester sans conviction. Reste à savoir si ce nouvel épisode ne lui barrera pas sa trajectoire ascendante chez Les Républicains. Rien n'est moins sûr. Sauf à ce que les départs vers Horizons d'Édouard Philippe finissent par faire un peu de ménage au sein de cette Droite qui ne sait plus où elle a mal...

Climat social encore tendu chez Gard Tourisme ? Malgré le départ du directeur et son remplacement il y a peu, la tension semblerait toujours palpable dans les couloirs de l'organisation satellite du Département du Gard. Procédure en cours, enquête de l'inspection du travail, etc. Pour la nouvelle direction, la volonté est de retrouver de l'apaisement mais la rancune est tenace. On devrait connaître sous peu les tenants et les aboutissants qui ont amené ce bras armé du tourisme gardois à connaître ces turbulences sociales.

Edeis royal avec les Ukrainiens.  L'opérateur aéroportuaire et désormais organisateur de spectacles et gestionnaires de monuments antiques a décidé dans sa très grande bonté d'offrir et son infinie générosité aux réfugiés ukrainiens présents sur le territoire nîmois des entrées gratuites pour visiter tous les sites touristiques nîmois. Et a tenu à le faire savoir. Voilà, c'est fait.

Une réalisatrice ou un réalisateur ? Du 27 au 31 juillet 2022, le festival "Un Réalisateur dans la Ville" sera de retour aux Jardins de La Fontaine. Comme chaque année, cinq films et cinq courts-métrages cinématographiques seront projetés en plein air. Selon nos informations, Cédric Klapisch, qui devait être à Nîmes, a finalement décliné. Pour le remplacer, Sophie Rigon doit valider la venue d'une réalisatrice ou d'un réalisateur. Réponse mardi prochain après son retour de Paris.

La rédaction

Abdel Samari

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