C’EST L’ÉTÉ Un accueil presque parfait… à Goudargues
Tous les jeudis de l’été, Objectif Gard vous propose une nouvelle rubrique : « Un accueil presque parfait ». Pendant une journée, nos journalistes se mettent dans la peau de touristes et évaluent, incognito, l’accueil d’une commune touristique gardoise. Restaurateurs, commerçants, activités de loisirs… : la chaleur humaine, l’amabilité ou encore la pertinence des conseils sont-elles au rendez-vous ? Pour ce deuxième numéro, direction Goudargues.
On la surnomme la petite Venise gardoise. Traversée par ses canaux bucoliques, Goudargues n’a pas l’envergure de la Reine de l’Adriatique mais reste une belle oasis de fraîcheur au cœur de la vallée de la Cèze. Chaque été, le village d’un millier d’habitants reprend vie et voit déambuler les touristes dans les paisibles ruelles, puis se poser quelques instants à l’ombre des platanes centenaires qui bordent le canal. Deux petits ponts permettent d’aller d’une rive à l’autre, de flâner entre les restaurants qui ouvrent leurs terrasses le long du canal. Le temps semble presque s’être arrêté.
Accueil minimaliste
Notre visite commence par un passage à l’Office de tourisme. Une jeune femme nous renseigne poliment, mais n’est pas très loquace sur les sites à découvrir sur la commune. Ayant entendu parler d’un château perché dans les environs, nous demandons des précisions. Réponse : « Tout est dans la documentation » qu’elle nous a fournie. Nous repartons un peu déçus de cet accueil minimaliste qui contraste avec la beauté généreuse du village. Ne sachant pas où aller, nous étudions les fameux prospectus à la terrasse du café de France, sur le quai de la Fontaine. Aussitôt servis, le serveur réclame l’addition et se plante devant nous pendant que nous cherchons en vitesse de la monnaie. Pas du meilleur effet pour des vacanciers pas pressés venus pour se détendre.
La documentation étudiée, nous décidons de rester dans le village et de découvrir plusieurs sites emblématiques : la fontaine, une résurgence vauclusienne alimentée par des plateaux karstique du nord-ouest de la commune ; l’abbatiale et ses dimensions inaccoutumées de 37 mètres de long sur 15 mètres de large ; la salle capitulaire où les moines se réunissaient pour manger et qui accueille aujourd’hui des expositions ; le grand lavoir, etc.
Déjeuner mitigé
À l’heure du déjeuner, nous hésitons longuement entre les différents restaurants installés en bordure du canal, tout aussi attrayants les uns que les autres. Nous optons finalement pour La Cantonnade et son menu à 14 euros. Ce jour-là, on nous propose un tartare de légumes suivi d’une truite aux amandes et d’un duo de desserts. Intrigués par la gourmandise sucrée, nous demandons au serveur de quoi elle est composée. Il n’en a pas la moindre idée. Un peu étonnant… Hormis ce détail, les plats sont corrects et l’attente est raisonnable. Dommage que l’accueil manque cruellement de chaleur.
Nous poursuivrons notre journée par la découverte des petits commerces du village et boutiques d’artisanat. L’ambiance est un peu la même qu’au restaurant ou à l’office de tourisme : polie mais sans grande convivialité. Un manque de dynamisme qui ne donne pas forcément envie de s’éterniser. La petite Venise du Gard est charmante, paisible et agréable, mais l'expérience aurait été encore meilleure avec un peu plus d’hospitalité.
Élodie Boschet