DÉPARTEMENTALES La Grand-Combe : Monique Crespon-Lherisson et Jacques Pépin, candidats de la ruralité
Dans le cadre des élections départementales qui se tiendront les 20 et 27 juin prochains, le binôme Les Républicains composé de Monique Crespon-Lherisson et Jacques Pépin se lance sur le canton de La Grand’Combe. Il aura face à lui le duo sortant (Patrick Malavieille et Isabelle Fardoux-Jouve) et une liste du Rassemblement National (Jean-Michel Martin et Marie-Ange Jardin).
« Nous sommes les maires de trois communes rurales chevillées aux Cévennes », résume succinctement Jacques Pépin. Sur le canton de La Grand’Combe, la Droite portée par Christophe Rivenq a choisi de faire confiance à des élus locaux, des hommes et femmes confrontés au terrain et aux préoccupations de leurs administrés. Le binôme mis en avant est un couple d’élus : Monique Crespon-Lherisson est maire de Corbès, Jacques Pépin est celui de Sainte-Cécile-d’Andorge. Leurs suppléants, François Selle et Gisèle Geoffray sont respectivement maire de Portes et l’ancienne première adjointe à la mairie de Saint-Jean-du-Gard.
Un casting d’élus qui a l’ambition de détrôner l’équipe sortante qui compte parmi ses membres l’indéboulonnable maire communiste de La Grand’Combe, Patrick Malavieille. « On sait que la partie n’est pas gagnée et que ce sera très difficile », analyse lucidement Jacques Pépin qui respecte son rival : « Je ne le vois pas comme un adversaire, on s’estime. » En cherchant bien, son suppléant, François Selle, trouve tout de même une légère fenêtre de tir : « Être toujours au même poste, ça use un peu… »
Relancer le tourisme
Ces candidats de la Droite n’en diront pas plus. Ils n’ont pas l’intention d’aller sur le terrain des petites phrases et de la polémique, préférant se concentrer sur un riche programme qu’ils proposeront aux 21 000 habitants de ce canton composé de 28 communes. Un programme qu’ils maîtrisent sur le bout des doigts puisqu’il englobe plusieurs de leurs combats quotidiens : la fracture numérique, la défense du service publique, de leurs écoles, des agences postales, le maintien de la ligne ferroviaire Nîmes-Clermont-Ferrand…
Mais surtout, ils veulent faire du Nord du département « une plaque tournante touristique ». « À Sainte-Cécile-d’Andorge, par exemple, on a un gros projet avec une piste verte dont deux tronçons seront ouverts en fin d’année », indique Jacques Pépin. « Nous, à Portes, on va développer les activités au château, mais le département doit nous aider », ajoute François Selle. « Le barrage de Sainte-Cécile-d’Andorge, il faut lui donner la dimension touristique qui va avec. Pour le moment, ce qui est fait n’est pas suffisant », regrette Jacques Pépin qui entend aussi « valoriser les sites miniers ».
Loquaces, les candidats ne manquent pas d’idées et iront les présenter à leurs électeurs sur les marchés dans les prochains jours. « Ah si, on a un adversaire… », intervient une dernière fois Jacques Pépin : « C’est l’abstention. » Et comme ils ne tiennent manifestement pas à se faire des ennemis, allez voter !
Tony Duret