DIALOGUES CITOYENS Les personnalités politiques du Gard jugent François Hollande
Après l'émission d'hier soir sur France 2, Dialogues Citoyens, François Hollande est jugé par l'ensemble des politiques et éditorialistes. Et on peut dire aisément que sa prestation n'a pas convaincu.
Dans le Gard, de nombreuses personnalités politiques s'expriment et juge le Président. Tour d'horizon ...
Françoise Dumas, Députée du Gard : "Le Président de la République a montré sa proximité avec les Français, il est conscient de leurs difficultés et de leurs colères. Il assume ses choix pour la France. Il ne change pas de cap et sa détermination reste sans faille. Sur l'action menée, il a rappelé les nombreuses réformes mises en oeuvre entre modernisation et protection. «Mon cap depuis 4 ans a été de moderniser le pays tout en protégeant son modèle social ». François Hollande a su faire face aux grands défis du pays qui ont jalonné les quatre premières années de son mandat. Il faut reconnaître que peu de Président de la V République ont été confrontés à autant de problèmes simultanés - les attentats de début janvier 2015 et ceux du 13 novembre 2015, l'ubérisation de la société ou encore la crise européenne. Je retiens que le Président de la République a rappelé sa volonté de continuer les réformes jusqu'au bout de son mandat: c'est sa force et sa responsabilité."
Yvan Lachaud, Président de Nîmes Métropole et de l'UDI du Gard : "Hollande n'est plus dans le match. Il n'a fallu que quelques minutes pour comprendre que le Président de la République ne serait pas au rendez-vous des Français hier soir. Entre approximations, réponses à côté de ce qu'il lui a été posé et impuissance à défendre réellement son mandat, c'est un nouveau rendez-vous manqué. On attendait François Hollande sur la Loi El Khomri, aucuns signaux rassurants ! Certes la loi ne sera pas retirée, mais dans quel état arrivera-t-elle au bout du processus législatif ? Entre sur taxation des CDD, et marche en arrière sur les dérogations au temps de travail. Incapable de défendre son mandat et refusant de valider l'échec de sa politique menée depuis 2012, François Hollande a définitivement fait acte de l’échec de son mandat. La droite et le centre doivent désormais incarner un souffle de renouveau et d'espoir auprès de nos concitoyens, car la France mérite mieux qu'un vote de colère et de désespoir en 2017."
Julien Devèze Vice-Président de l'UDI du Gard : "Hier soir, avec François Hollande, nous avons assisté à une nouvelle scène de déchéance de la Vème République. De Gaulle avait sans doute imaginé un Président qui gouverne seul, mais pas un président soumis. Or, ce soir, nous avons eu les deux. Un président esseulé et coupé des réalités que vivent les français mais déjà en campagne, soumis à un nouvel exercice de tactique politique, cette fois destiné à séduire l'électorat déçu de la gauche conservatrice. Un président esseulé, et soumis au combat politicien par ceux qui veulent prendre sa place.... Bref, oubliez les réformes dont notre pays a tant besoin, la foire aux égos est déclarée. Et si 2017 veut donner un peu d'espoir aux français, il faudra enfin que l'on remette en cause cette monarchie républicaine qui tue à chaque élection un peu plus la,démocratie française..."
Thierry Procida, Conseiller départemental et Délégué départemental UDI : "Les dialogues citoyens se sont transformés en dialogues de sourds. Le Président de la République s'obstine à essayer de convaincre les Français que notre pays va mieux : " La croissance repart, 100000 emplois ont été créés, les réformes donnent des résultats probants"...Bref, en plus d'être sourd aux appels à la détresse des compatriotes, il est aveuglé par un dogmatisme qui paralyse la nation à l'image de son revers sur la déchéance de nationalité. Force est de constater que François Hollande n'a non seulement pas réussi à convaincre mais il a amplifié les inquiétudes. Il est plus que jamais de notre devoir, de celui des responsables politiques, de redonner de l'espoir au peuple en proposant non pas un pacte de responsabilité voué à l'échec mais un véritable pacte de confiance bâti sur une vraie fracture avec le passé et en faisant de la politique courageuse et novatrice. Nous devons maintenant nous préparer au changement. Celui de l'après Hollande ! "
Laurent Burgoa, Adjoint au Maire de Nîmes et Conseiller Départemental du Gard : "Une émission pour rien !! François Hollande a pataugé sur tous les sujets. Sur l’Emploi, il n’est pas sorti de ses contradictions et n’a proposé rien de nouveau à nos concitoyens. Sur la Sécurité, sujet d’actualité dans le contexte international que nous connaissons, F.Hollande n’a fait preuve ni de la hauteur, ni de la fermeté qui s’imposent. La France va mieux selon le Président de la République mais lui seul l’affirme. Nous avons vu un président commentateur de l’actualité sans ambition pour la France. François Hollande a été hier soir un Président sans solution, contesté, ne décidant plus rien qui a renoncé aux vraies réformes en attendant les prochaines élections présidentielles. On est loin du « Moi, Président » de Mai 2012 mais le changement, ce n’est plus pour maintenant mais pour Mai 2017 avec un nouveau Président de la République à la tête de notre Nation."
Eddy Valadier, Maire de Saint-Gilles : "Après la pluie, le mauvais temps. Une fois encore c’est la déception qui prédomine après l’intervention télévisé du Président de la République. François Hollande est encore passé à côté d’une bonne émission. Une prestation éteinte, un entretien banal, rien de fort, rien de marquant alors même que les Français sont inquiets, qu’ils attendent depuis maintenant quatre ans des résultats. Si c’était hier soir une des dernières chances de renouer avec la confiance éteinte et bien c’est raté. En difficultés constantes faces aux interrogations de quatre de nos concitoyens, on aura été plus impressionné par la pugnacité de la journaliste Léa Salamé que par les fades réponses de notre président. Dans un lieu du passé (Le musée de l’Homme), Francois Hollande est apparu démuni face à un électeur lui disant voter à l’extrême droite par colère, démuni face à cette jeune chef d’entreprise qui lui demandait de déverrouiller les contraintes que doivent supporter nos forces économiques, démuni face à ce jeune qui ne croit plus en sa capacité d’offrir à notre jeunesse un avenir meilleur. Le plateau de « Dialogues citoyens » aura tourné rapidement non pas à la dernière chance mais à la dernière séance. Plus encore aujourd’hui qu’hier, c’est une nouvelle génération qui doit désormais s’atteler à préparer en 2017 le renouveau du pays."
Sylvette Fayet, Front de Gauche : "Non ce n'était pas ce soir un dialogue citoyens. L'absence d'un (e) syndicaliste était particulièrement remarquable. 1 seul salarié ...électeur du FN....La mise en scène pour " servir" F Hollande était donc au point. En guise de dialogue , le Président s'engouffre dans les questions, non pour y répondre mais pour justifier son bilan. Peu convaincant ...et pour cause....Quand on renie depuis 4 ans les valeurs de la Gauche, ce n'est pas une opération de com qui peut inverser le mécontentement populaire justifié. Aucune annonce, aucun signe de F Hollande pour changer de politique. Il persiste et signe, sourd à la colère grandissante qui s'exprime dans tout le pays."
Yoann Gillet, Secrétaire départemental du FN du Gard et Conseiller régional : "Je suis effrayé par ce que j'ai vu. Je n'ai pas vu un Président de la République Française, j'ai vu au mieux, un mauvais stagiaire à la tête de note pays, impuissant. Aucune vision économique et sociale de notre pays, aucun courage politique quand on lui parle d'immigration, aucune proposition, aucun argument et aucune réponse concrète face aux problèmes des français. Seule nouvelle concrète : François Hollande ira lui même chercher des migrants à l'étranger pour les ramener en France. Étrange réponse face à la misère et la détresse de notre peuple. Si je suis effrayé par l'incompétence de François Hollande, je ne suis pas surpris. Face à ces irresponsables que sont les politiques de droite et de gauche, je vais continuer à mettre toute mon énergie au service de Marine Le Pen, pour la victoire de nos idées et le sauvetage de notre Nation."
Alexandre Pissas, premier vice-président du département : "Le président François Hollande est le seul qui puisse maintenir le régime social de notre pays en ne rompant pas le dialogue avec l'entreprise ; c'est un homme courageux mais surtout profondément HUMAIN".
Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes : "Je n'ai pas regardé l'émission au regard de la faible parole du Président. Et je ne pense pas mettre trompé quand j'observe les réactions depuis hier soir et ce matin".
Michel Cegielski, Président PRG Gard : "Le Président de la République a défendu sa politique sous forme de bilan et sa ligne de conduite. S’il n’a pas, semble- il, cherché à convaincre les électeurs de droite, il a voulu rassembler et retrouver ceux de gauche qui l’avaient soutenu et s’en sont éloigné. Nous apprécions ses argumentaires et sa désapprobation des idées bases du FN tout en regrettant de n’avoir pas assez porté les valeurs de la fraternité, socle de la laïcité, fondements du Parti Radical de Gauche. Nous aurions souhaité également entendre le Président s’exprimer sur une politique européenne forte, rassembleuse, parlant d’une même voix. Dans un contexte économique et social perturbé et difficile, nous soutenons majoritairement la politique du Président tout en rappelant que tant sur le plan local que national, le PRG reste attaché aux libertés et à la solidarité. Il est le Parti de la gauche qui encourage l’économie et l’entreprise si ces dernières sont clairement régulées En d’autres termes une gauche de l’individu responsable et solidaire. Une gauche réformatrice, pragmatique et ambitieuse. Une gauche qui aspire à républicaniser la France, l’Europe et les institutions internationales. F Hollande sera-t-il le candidat qui défendra ces idées aux prochaines élections présidentielles ou se limitera-t-il à l’inversion d’une courbe ?"
Catherine Bernié-Boissard, Conseillère Municipale de Nîmes : "En écoutant François Hollande qui ne sait plus distinguer sa gauche de sa droite, comment ne pas lui opposer les justes mots d'Anne Hidalgo, Maire de Paris, stigmatisant un gouvernement "conservateur sur les questions de société et ultra-libéral sur les questions économiques" ? Et, face au gâchis de ce quinquennat, comment ne pas évoquer l'union et le rassemblement des gauches qui, en 1936, il y a quatre-vingt ans, firent naître les jours ensoleillés du Front Populaire ?"