Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.03.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 82 fois

ÉDITORIAL Le train de vie de Nîmes

Photo d'illustration DR

Chaque année, grâce à son Argus des communes, l’association Contribuables associés évalue chaque ville et village de France selon leur niveau de dépenses. Dépenses courantes, subventions, communication et publicité, indemnités des élus, etc. Tout est déchiffré et comparé. Attention toutefois, les dépenses d'investissement ne sont pas prises en compte. Il s'agit seulement de regarder le train de vie de la commune. Pour réaliser son enquête, l'association s'appuie sur les données liées aux dernières publications de la Direction générale des collectivités locales et du ministère de l’Économie et des Finances. Un classement dans lequel on retrouve, bien entendu, la capitale du Gard. On ne peut pas dire que sa note soit très flatteuse avec un médiocre 8 sur 20. En cause notamment, le montant des dépenses par habitant en 2019 de 1 273 € alors que la moyenne des villes de même strate est de 1 271 €. On pourrait se dire que l'association Contribuables associés chipote un peu. Pas faux. D'autant que si l'on regarde les impôts et taxes prélevés à la fois sur les habitants et sur les entreprises, Nîmes est dans une très légère accalmie avec un score de -0.2% par an depuis 2014. Même si ce n'est pas faramineux, cela reste de l'argent qui n'est pas pris dans la poche des Nîmois. Poursuivons avec la dette de la commune. Vous savez, quand les impôts, les taxes, les subventions et les dotations de l'État ne suffisent pas à financer les dépenses de la commune, le maire peut avoir recours à l’endettement. La tendance pour Nîmes est, là aussi, à la baisse depuis 2014 avec un taux de -2,6% par an. Idem pour le niveau des dépenses de fonctionnement par habitant qui chute de 2,6% chaque année depuis 2014. En réalité, Nîmes conserve donc une note exécrable en lien avec son passé, très largement dépensier et avec des taux d'imposition hors norme. Mais Jean-Paul Fournier et ses équipes successives ont su prendre le taureau par les cornes. Il était temps... Ce n'est pas encore suffisant certes, mais on se rapproche des standards de villes moyennes. Ce qui n'est déjà pas si mal... À condition que la crise sanitaire et les reports de charges vers l'Agglo Nîmoise ne soient pas un moyen détourné de laisser filer les récentes bonnes initiatives. L'avenir le dira.

Abdel Samari

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