Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 03.05.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 2819 fois

ÉDITORIAL Rani Assaf entre volte-face et rupture

(Photo Anthony Maurin) - Anthony MAURIN

(Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le chemin sera long, sinueux pour retrouver la confiance. Mais Rani Assaf semble vouloir changer de stratégie pour reconquérir les Nîmois. Après plusieurs années de silence, après avoir fait plusieurs fois monter la température contre lui, le président du Nîmes Olympique fait volte-face, reconnaissant des erreurs tant sur le plan sportif que dans sa communication. Probablement mal conseillé à son arrivée, considérant aussi à mauvais escient que le Nîmes Olympique se gérait comme une entreprise lambda... Aujourd'hui, il ne veut plus laisser parler à sa place, ne souhaite plus non plus découvrir des informations approximatives, imprécises, voire fantasmées pourrait-il dire. Sa conférence de presse d'hier n'est pas une réussite sur toute la ligne. Ses propos sur le "cancer" qui gangrène le club de l'intérieur, ses déclarations accusatrices sur une partie des supporters qui ne voudraient rien de bon pour le club, appuient encore sur des cicatrices loin d'être refermées. Peut-on toutefois convenir que son message, dans sa globalité, se voulait rassurant ? D'abord sur l'avenir qu'il semble vouloir davantage contrôler en se donnant les moyens de le faire. Son projet de nouveau stade, d'abord provisoire puis celui définitif, lui donne beaucoup de fil à retordre mais il s'accroche avec passion. Son ambition de porter le club vers des lendemains meilleurs, autonome financièrement par une stratégie réfléchie et novatrice, n'est pas dénuée d'intérêt. Et sa volonté d'ouvrir une nouvelle séquence sportive, en reconstruisant dès la saison prochaine une équipe dotée de nouveaux joueurs expérimentés, pour jouer les dix premières places de Ligue 2 marque là aussi une rupture intéressante. À la sortie, rien n'est totalement parfait. Mais rien n'est non plus à jeter entièrement. Une espèce d'entre deux. Reste sa capacité à convaincre les indécis les prochains mois. Pas les supporters farouchement hostiles, il ne les fera pas changer d'avis sur sa présidence si atypique. Mais les autres, ceux qui veulent simplement aller voir jouer leur équipe de coeur, il y a de grandes chances qu'il parvienne à attirer leur attention. D'autant que dans moins d'un an, ils auront une nouveauté à découvrir : un stade provisoire et une nouvelle expérience en tant que spectateurs. Une consolation avant le gros lot en 2026 ou 2027 quand la nouvelle enceinte sera sur pied. Et promettra des lendemains bien meilleurs...

Abdel Samari

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