Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 31.07.2016 - elodie-boschet - 3 min  - vu 346 fois

EXPLOIT Ils portent les couleurs d’Alès au sommet du Mont Blanc !

Samuel et Vincent, au sommet du Mont Blanc. DR/

Samuel, 42 ans, et Vincent, 34 ans, ont gravi le Mont Blanc du 30 juin au 4 juillet derniers. Alpinistes amateurs, ces deux amis de Saint-Jean-du-Pin se sont préparés toute l’année à l’exploit, en montant par exemple les 4 000 marches de l’Aigoual à toute vitesse, deux fois par semaine. Pendant leur périple, Samuel, éleveur de volailles, et Vincent, technicien agricole, étaient accompagnés d’un guide. A leur arrivée au sommet, ils ont déroulé la banderole d’Alès. Samuel livre son récit pour Objectif Gard.

 « Depuis tout petit, j’ai toujours été interpellé par cette montagne et rêvé d’en gravir le sommet, c’est un bel endroit, ça brille, ça t’attire. C’est pour ça qu’il a donné, vraiment, naissance à l’alpinisme. Découvrir les merveilles de la haute montagne est un rêve qui m’a poussé à devenir alpiniste.

Le massif du Mont Blanc est un peu comme le paradis de l’alpinisme. Il y a des voies très raides, très techniques. Chaque alpiniste peut choisir sa propre expérience. C’est un moment d’oubli de soi. On découvre un peu de soi-même, on découvre ses limites, ses peurs. C’est la troisième fois que nous essayons l’ascension, deux échecs pour cause de météo et chute de pierres dans le couloir du Gouter, nous avait obligé à rebrousser chemin.

Accompagné de Vincent et de notre guide Numa, nous partons pour l’ascension qui se déroulera sur trois jours, sans avoir la certitude d’atteindre le sommet. Premier jour : Départ de Chamonix et nuit dans le refuge de Tête Rousse à 3 167m d’altitude.

Deuxième jour : Ascension par le couloir du Gouter, c’est le lieu le plus dangereux de l’aventure car il est très instable. Avec le réchauffement climatique, la neige fond beaucoup trop et par conséquence de très nombreuses chutes de pierres peuvent tomber sur les grimpeurs. Nous avons passé la nuit au refuge du Gouter à 3 835m d’altitude afin de nous acclimater et faire face au mal des montagnes.

Troisième jour : Départ à 2h30 du matin pour le sommet, un ciel étoilé et un vent froid et sifflant dans les oreilles nous accompagnent. Au loin, nous voyons les lumières des grandes villes et des villages. Nous avons le sentiment d’être loin de la civilisation et pourtant nous voyons notre monde moderne. Chaque pas doit être réfléchi afin de ne pas chuter ou perdre de l’oxygène. Nous devons garder le maximum de forces. Dans nos têtes, nous nous posons la question, « vais-je y arriver ? ».

Samuel et Vincent. DR/

Et puis le Dôme du Gouter est franchi et là, nous voyons le sommet dans la pénombre. Le courage revient. Un petit arrêt à 4 362m au refuge Vallot afin de reprendre des forces et nous voilà sur la dernière arête. Bien que le moral soit là pour ce dernier effort, les corps souffrent par le manque d’oxygène. Nous atteignons les 4 810m à 7h du matin. Une émotion nous submerge et des accolades se font. C’est une perspective complètement différente là-haut. C’est juste magnifique ! Quand on est au sommet, c’est un moment plein d’émotions, plein de joie que l’on garde longtemps.

Dans l’alpinisme, on peut faire des choses exceptionnelles là-haut. Mais on reste toujours très petit. Le Mont Blanc c’est beaucoup plus grand que nous. Cette montagne, on va toujours la regarder avec passion mais aussi avec énormément d’humilité.

Après un petit moment de contemplation de la vue, nous nous sommes remis en route pour la descente. Il était 15h quand nous sommes revenus sur Chamonix ».

Prochain exploit prévu : l’ascension du Kilimandjaro, à 5 895m d’altitude !

Elodie Boschet

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