FAIT DU JOUR La Primafresca : on y est !
Hier soir, coup d'envoi de la Primafresca. Même si la fête se déroule presque exclusivement dans le périmètre de la rue Fresque, elle est un incontournable nîmois. Immersion.
Descente de rue
Rue Fresque, la foule se masse devant les piliers de la fête. Premier arrêt, presque forcé, tant la foule est dense : la Cave d'Arthur. Toutes générations confondues, on se désaltère dehors et on se déhanche sur la piste exiguë, à l'intérieur. C'est le coup de feu permanent. Pas moyen de parler avec ceux qui travaillent et s'interrompent juste le temps d'une photo rien que pour nous.
En revanche, les fêtards, eux sont plus prolixes, Amber et Léonore, 21 ans chacune, sont de très bonne humeur. "Ça sent , l'été, le barbecue, le soleil." Pour les jeunes filles, la Cave d'Arthur, c'est le premier endroit où il est bon de "se recueillir" (à la sauce Primafresca bien sûr !).
On joue des coudes
Affronter la foule nous réserve quelques surprises. Devant le bar suivant, le 421, on atterrit tout près de Sophie Roule, adjointe au maire déléguée à la redynamisation du centre-ville. "C'est important de souligner que la Primafresca est portée par les commerçants. C'est indispensable de les soutenir ! ", s'exclame t-elle avec une conviction qu'elle prouve par une action de terrain en première ligne. Au centre du groupe suivant, son homologue Laurent Burgoa est lui aussi engagé à fond dans le soutien. Allez, une petite photo !
Nos élus ne sont pas les seules personnalités nîmoises à profiter de la fête. Quelques mètres plus loin, c'est le peintre Yash Godebsky qui déambule d'un pas tranquille, semblant ignorer la bousculade. Descendu de Paris pour présenter ses dernières toiles à la Salamandre le mois prochain, il entame ses quartiers d'été. La Primafresca, il connaît depuis toujours. "Je regrette un peu, les encierros de dinde, il y a une dizaine d'années, je trouvais ça rigolo." Fin de la séance nostalgie, le peintre poursuit sa balade sourire aux lèvres, heureux de se renouer avec sa ville.
Emportés par la foule
Après des mois de rues vides et tristes, c'est la cohue. Une bousculade bon enfant, quasiment courtoise. La rue est bouclée à chaque entrée et sécurisée par des agents souriants et efficaces. Rassurant. Le maître mot est la bonne humeur d'une foule toute à la joie de cette saison qui commence et qui verra peuple de Nîmes et touristes mêlés envahir rues et terrasses. Dans un mois la Feria de Pentecôte. Hier soir, les prémices de la fête.
La bodega du Carré Rose
Le Carré Rose a ouvert son patio pour l'occasion. Entrée contrôlée, trublions s'abstenir. Le physionomiste est plutôt cool. À l'intérieur, passé le vestiaire, c'est plein comme un œuf. Ici les consommations coûtent exactement le double d'ailleurs. On paie le décor, le cadre, les flûtes à champagne et le DJ. Ce dernier affiche une petite tendance à l'animation façon fête foraine, mais les festaïres n'en ont cure. On est là pour rigoler et vraisemblablement pas pour la musique.
Et ça continue aujourd'hui et dimanche !
Véronique Palomar et Corentin Corger