FAIT DU JOUR Sondage exclusif : qui sont les politiques préférés des Nîmois ?
Selon notre sondage Opinionway, le maire Jean-Paul Fournier est le politique préféré des Nîmois. Derrière lui, le président de Nîmes métropole, Franck Proust, réalise un score honorable. Déception en revanche pour le premier adjoint de Nîmes, Julien Plantier, et les élus de Gauche qui ont encore du travail pour se faire apprécier avant les prochaines Municipales 2026.
La rédaction d’Objectif Gard crée l’événement ! En partenariat avec l’institut de sondage Opinionway, la popularité de 30 personnalités gardoises, issues du monde politique, culturel ou sportif, a été testée auprès des habitants du département (*). Les sondés ont répondu à une question simple : « Parmi les personnalités suivantes originaires du Gard, quelles sont les cinq que vous préférez ? » L’intégralité du classement est à retrouver dans ObjectifGard, le magazine sorti aujourd’hui en kiosque.
Jean-Paul Fournier maître dans sa demeure
Arrêtons-nous aujourd'hui sur les scores du personnel politique à Nîmes. À trois ans des prochaines Municipales, l'exercice est savoureux ou amer, tout dépend d'où l'on se place ! Sans grande surprise, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, est le politique préféré des Nîmois. À 76 ans et avec quatre mandats au compteur, le républicain se hisse à la 4e position avec 21 %. C'est bien mieux que son score de 11 % à l’échelle du Gard. « Dans sa commune, Jean-Paul Fournier gagne pratiquement dix points par rapport au classement gardois. Il superforme et échappe, en partie, à ce phénomène de rejet des politiques », analyse le directeur de l’institut Opinionway, Bruno Jeanbart.
Jean-Paul Fournier prend sa revanche sur le politique préféré des Gardois : le maire d’Alès, Max Roustan. Ce dernier est d'ailleurs une véritable surprise du classement général, la ville d'Alès étant trois fois plus petite que Nîmes. À noter toutefois qu'à Nîmes, le Cévenol ne démérite pas : il occupe la 14e place devant le sénateur nîmois Laurent Burgoa. « Depuis l’âge de 15 ans, on est sur le terrain… Si j’ai un secret, c’est la convivialité et la constance », commente Max Roustan, invité lundi soir du Club d’Objectif Gard. De son côté, Jean-Paul Fournier explique leurs bons résultats par « notre présence sur le territoire. Notre élection et nos réélections prouvent que nous sommes proches des gens. On les aime ! »
Franck Proust, la remontada
À Nîmes, le deuxième politique préféré est le président de Nîmes métropole, Franck Proust, à la 7e place. Allié de toujours de Jean-Paul Fournier, le républicain passe devant le journaliste Jean-Jacques Bourdin ou le footballeur Renaud Ripart. Ses déboires judiciaires n'ont visiblement pas entaché sa popularité. Franck Proust doit, en partie, son résultat à sa longue carrière politique, démarrée comme conseiller municipal de Jean Bousquet en 1989, avant de devenir adjoint en 1991, puis député européen de 2011 à 2019 et président de Nîmes métropole depuis 2020. « C’est un score assez honorable même s’il faut le prendre avec beaucoup d’humilité, réagit Franck Proust, ça fait quand même plaisir compte tenu de tout ce que l’on dit sur moi. »
Julien Plantier n’arrive pas à décoller
En revanche à Droite, la déception est à trouver du côté du premier adjoint de la ville de Nîmes et conseiller départemental, Julien Plantier. Le trentenaire stagne à la 19e place, qu'il s'agisse du classement gardois ou nîmois. Il est même doublé par le frontiste Yoann Gillet, ancien élu municipal aujourd'hui député, qui se qualifie à la 12e place avec 8 %. Nul doute que le potentiel successeur de Jean-Paul Fournier a encore du pain sur la planche pour se faire connaître et apprécier de ses administrés.
« C’est un phénomène assez classique. Dans les communes, la personnalité du maire est assez écrasante. Les adjoints et les autres élus, même avec des fortes délégations, sont peu connus », poursuit le directeur d’Opinionway. Cette analyse se confirme d'ailleurs à Alès : Christophe Rivenq arrive 14e avec seulement 4 %. Le sondage Opinionway/Objectif Gard rappelle que les successions politiques seront loin d'être une formalité : « C’est souvent un moment assez délicat et pas naturel. Être premier adjoint apparaît être une rampe de lancement, mais c’est insuffisant en termes de notoriété et d’adhésion de l’opinion publique », fait remarquer Bruno Jeanbart.
La Gauche a (beaucoup) de pain sur la planche !
À Gauche, les élus peuvent faire grise mine. Ancienne tête de liste aux Municipales 2020, le communiste Vincent Bouget arrive 20e sur 30 à Nîmes, soit trois petites places de mieux qu'au classement gardois. Réélue aux élections départementales et tête de liste aux élections régionales, Amal Couvreur arrive en 21e position. « Je suis très humble par rapport à ça, réagit Vincent Bouget. En politique, ce sont essentiellement les maires qui sont connus et pas leurs adjoints, même s’ils font du bon travail. Et puis être connu ne suffit pas à se faire aimer. Les gens doivent savoir ce que vous faites. » Élu à la mairie en 2020 et aux départementales en 2021, l’édile fait remarquer que « ne pas être connu ne m’a pas empêché d’être élu. »
Finalement notre sondage démontre que, pour être apprécié des Gardois, il faut soit être présent depuis des années dans le paysage politique, soit avoir fait sa carrière ailleurs... À Nîmes, au vu de l'ouverture du jeu suite au raccrochage des maires sortants, les élections municipales 2026 réserveront certainement leur lot de surprises.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
* Ce sondage a été réalisé sur un échantillon de 503 personnes, représentatif de la population gardoise âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées du 12 au 17 octobre.