Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 05.10.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 264 fois

FAIT DU JOUR Un EPIDE au pays des oppida

Sur le site de l'ancien collège nîmois Antoine Bigot, l'EPIDE recevra 150 élèves et une cinquantaine d'encadrants.

Eric Hébrard, Nathalie Hanet et Didier Lauga, Préfet du Gard (Photo Anthony Maurin).

Il y avait l'oppidum de Nages, il y aura l'EPIDE de Nîmes. Le cadre peut paraître strict, rigide et peu avenant mais il peut être nécessaire à la reprise en main d'une éducation peu optimisée... Réservé aux jeunes âgés de 18 à 25 ans, l'Etablissement Pour l'Insertion Dans l'Emploi propose un cursus scolaire rapide, efficace et citoyen.

L'Occitanie n'avait jusqu'alors aucun EPIDE. L'Etat a souhaité que Nîmes et Toulouse incorporent à leur vie quotidienne les 2 prochains sites. A Nîmes c'est le collège Bigot, récemment fermé, qui verra s'installer les 150 étudiants et la cinquantaine d'encadrants dès le mois de mars prochain après quelques travaux de rafraîchissement.

"L'ancien collège Bigot répondait parfaitement à notre cahier des charges et comme les volontés Présidentielles sont fortes, le projet va vite. Les EPIDEs existent depuis 11 ans et en 2017, nous compterons 20 centres sur le territoire français pour environ 3000 élèves. Nous axons nos enseignements sur 2 piliers principaux: le travail citoyen et le parcours professionnel" évoque Nathalie Hanet Directrice Générale de l'établissement.

L'uniforme est de rigueur

Port de l'uniforme pour les volontaires, principes de vie sociale quasi militaires, intégrité, exemplarité, engagement citoyen, autonomie, levée du drapeau, responsabilité, sens du collectif... telles sont les valeurs revendiquées par l'EPIDE. Les première recrues visées? Les jeunes issus des quartiers concernés par la Politique de la Ville.

"Les volontaires s'engagent à travailler toutes les dimensions de leur comportement car s'ils veulent progresser, des efforts sont nécessaires. Pour intégrer un EPIDE il faut s'astreindre à la vie en collectivité" conclut Nathalie Hanet.

L'enseignement est hétérogène, situé à la croisée des savoirs et des regards portés sur le monde qui nous entoure. Les jeunes qui incorporent ces centres sont souvent en quête de confiance, d'un cadre ou de quelqu'un qui soit à leur côté.

Internat la semaine, équipes éducatives pluridisciplinaires, stages, actions citoyennes, travail avec des associations ou des collectivités, découverte de son utilité dans la société... Bref, s'inscrire dans la société de manière active pour un trouver un emploi rapidement. Mais pour cela, il y a quelques sacrifices à faire!

La journée type d'un volontaire

Pour Eric Hébrard, futur directeur du centre nîmois, "La journée type d'un volontaire débute par le réveil matinal donné à 6h. Toilette, petit déjeuner, nettoyage collectif, montée des couleurs puis rassemblement à 8h avant d'aller en cours. Repas à midi, nettoyage et reprise des activités à 13h30 avec une tenue adaptée jusqu'à 17h ou 18h. Viennent après des activités annexes aussi diverses qu'informatique, cours de renforcement, sécurité routière, échecs, culture... A 19h le dîner est servi et à 21h30 les volontaires vont dans leur chambre de 5 lits".

Durant leurs études à l'EPIDE, les volontaires recevront une allocation mensuelle de 210 euros. Sur cette somme, 90 euros seront capitalisés et seront restitués aux élèves à la fin de leur parcours. Un petit bonus qui peut toujours servir quand on démarre une nouvelle vie !

En effet, 1 jeune sur 2 trouvera un emploi à l'issu de l'expérience mais pour les meilleurs centres français, 2 sur 3 auront cette "chance". Au sein d'un EPIDE, le parcours de ceux qui réussissent dure 9 mois environ avant d'accoucher d'une fin heureuse mais la moyenne arithmétique se situe plutôt autour des 7 mois.

Dès le mois d'avril 2017, 60 étudiants seront à l'EPIDE mais un an plus tard ils seront 150.

Anthony Maurin

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