FAIT DU SOIR Un nouveau bâtiment éco-construit pour Cyclife France
La filiale d’EDF Cyclife France (ex-Socodei Centraco), qui fait dans le traitement et la valorisation de déchets très faiblement à moyennement radioactifs sur le site nucléaire de Marcoule, investit dans ses infrastructures.
Ainsi, un nouveau bâtiment éco-construit qui va rassembler environ 200 collaborateurs est en train de sortir de terre à côté du bâtiment existant. La première pierre de ce bâtiment, qui représente un investissement de cinq millions d’euros, a été posée ce jeudi matin.
Un bâtiment attendu par les salariés de Cyclife France pour une raison simple : « Il vient remplacer une série de bureaux aménagés sous forme de bungalows avec une installation plus fonctionnelle et plus agréable », explique le directeur du site, Éric Villatel. En effet, près de 200 salariés des différents services de l’entreprise travaillent en ce moment dans ces préfabriqués, une situation due à une augmentation des effectifs.
« Nos effectifs ont crû ces dernières années avec une centaine d’embauches. Nous avons eu besoin de place pour les accueillir », note le directeur. Exit donc la solution provisoire, bienvenue la solution pérenne. Un signal positif envoyé par Cyclife France « de pérennité de l’entreprise », souligne Éric Villatel. « Nous espérons qu’il s’agit d’un signal positif », estime pour sa part le maire de Codolet et vice-président de l’Agglo du Gard rhodanien, Sébastien Bayart.
Le bâtiment sera éco-construit, dans le but de limiter son impact sur l’environnement. Il produira également sa propre électricité, à l’aide de panneaux photovoltaïques qui seront installés à proximité du bâtiment, le long de la route et sur le parking, sous forme d’ombrières. « Ce projet est mené avec EDF énergies renouvelables, et traduit l’engagement du groupe EDF », souligne le directeur, avant de préciser qu’une autre filiale du géant de l’électricité, Dalkia smart building, a conçu le bâtiment.
Un aspect également mis en exergue par le député Anthony Cellier : « Ce bâtiment rentre dans la stratégie nationale en matière d’énergie et d’émission de gaz à effet de serre. Il est heureux qu’EDF montre l’exemple. » Un projet important, que le député, missionné sur le plan de relance annoncé ce matin par le Gouvernement, voit aussi comme un signe « que le territoire engage sa reprise. »
Un deuxième projet bien plus imposant
Reste que Cyclife France conduit un autre projet, nettement plus imposant, de nouvelle unité de découpage et d’entreposage des composants métalliques démantelés de centrales en exploitation. Ce projet, So Gard, représente un investissement de 60 millions d’euros. Il fait partie du contrat de transition écologique Aramon-Gard rhodanien. Il a connu quelques déboires : le terrain racheté par Cyclife, de l’autre côté de la route, pose problème pour les services de l’État en vue du nouveau Plan de prévention du risque inondation.
Une péripétie regrettée par Sébastien Bayart qui demande à tout le monde « d’aller dans le même sens » et qui craint de voir le projet partir ailleurs. « Le projet se poursuit. Il n’est pas arrêté. Certaines de ses composantes se poursuivent comme prévu, et une partie de l’implantation ne sera pas où elle était prévue, mais nous avons trouvé une solution », avance Éric Villatel. D’après nos informations, cette solution permettrait au projet d’être réalisé dans le secteur de Marcoule.
Bref, avec le nouveau bâtiment présenté ce matin, Cyclife France envoie un message : son développement passe par Marcoule, notamment pour So Gard. « L’enjeu désormais est d’avoir une collaboration entre tous les acteurs pour éviter de reprendre du retard. Il s’agit d’un élément important dans l’équilibre du projet, et même dans sa pertinence, pose Éric Villatel. Il ne faut plus perdre de temps. »
Thierry ALLARD