FAIT DU SOIR VIDEO L'EERIE reprend vie et redonne un élan économique
L'économie est le nerf de la guerre. Les villes et territoires qui ne s'en soucient pas courent à leur perte s'ils n'ont pas déjà avancé leurs pions sur un autre échiquier que celui des finances. Nîmes, avec la refonte de l'EERIE au parc Georges Besse, fait un pas en avant.
Le parc e-novia va bientôt voir le jour et, avec lui, un nouvel espoir sur l'attractivité économique de la cité. Au cœur du parc Georges Besse, e-novia va comprendre le site EERIE, les bâtiments de Formeum, de Cézanne et le restaurant. Le but du projet ? La formation, la recherche, l'innovation, des bureaux, le coworking, la santé et la mobilité.
"Nous reprenons les choses alors que les finances de l'agglo sont catastrophiques. Nous faisons le choix de nous réorienter. Il n'y aura évidemment pas d'EERIE 2 et nous faisons une analyse des coûts de l'EERIE 1. Nous devons rester dans nos compétences... Plus de 20 millions d'euros entre l'EERIE 1 et le 2, c'était impossible pour une collectivité comme la notre ! Nous ne sommes pas des gestionnaires de bien ou des promoteurs immobiliers !", lance le président de Nîmes métropole, Franck Proust.
À charge
Dans le même temps, le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard, Éric Giraudier, voulait vendre un bâtiment qui est situé dans la continuité de l'édifice, Formeum. L'affaire était dite, la vision commune de ce lieu devait célébrer un projet économique d'envergure. Pour cela, un appel d'offres est lancé et 17 dossiers arrivent. C'est celui de la holding Tissot, alliée avec GGL, qui a remporté la mise. "C'est la parfaite solution pour nos besoins, ce projet aura de la gueule car tout ce qu'ils font est de qualité", ajoute Franck Proust.
Pour Éric Giraudier : "C'est un moment important car nous changeons de modèle. Construit il y a plus de 30 ans par la CCI, depuis nos compétences ont changé et chacun doit être efficient dans sa gestion donc le site doit évoluer. Ici, il y a eu une gestion catastrophique ! Une école est même partie en laissant des jeunes comme ça... Il y avait des personnes plus que douteuses qui avaient été choisies. Était-ce la bonne manière d'utiliser l'argent public ? J'avais tiré la sonnette d'alarme mais c'est maintenant du passé." Quelques propos qui s'ajoutent à ceux de l'actuel président et qui dénoncent les agissements de l'ancienne équipe menée par Yvan Lachaud.
Le président de la CCI reprend : "Notre logique actuelle est vertueuse, nous visons 30 ans de plus et ça va devenir le premier centre d'affaires de Nîmes. Les deux lots vendus reconstituent le grand ensemble original, c'est un projet de territoire. C'est important pour Nîmes, le Gard et le département." Et Romain Tissot, ne va pas démentir.
Sa société va, pendant plus de cinq années, travailler sur cet avenir radieux. "On va faire notre métier ! Nos immeubles sont déjà remplis alors nous travaillons sur d'autres projets comme celui-ci. Il est composé de trois parties, de trois sites mais en tout, nous sommes sur plus de trois hectares en plein cœur du parc Georges Besse. Les aménagements sont la clé du dossier." Pour l'occasion, les Tissot ont voulu s'entourer de deux archives dont Julien Clavel, le fils de François Clavel, un des architectes du projet trentenaire. "Notre investissement total est de 31 millions d'euros sur ce parc que nous nommerons e-novia. La fin des travaux est prévue pour le troisième trimestre 2026 et nous aurons en tout plus de 25 000m² de surface de plancher et 680 places de stationnement."
Pour Alain Guiraudon, de GGL : "Bravo à Nîmes métropole qui fait acte de construire un nouveau projet ambitieux alors que la nouvelle équipe a été élue il y a moins d'un an. C'est un parfait exemple pour reconstruire la ville sur la ville. Tissot/GGL est une association qui nous rend heureux, qui réussit grâce à la relation humaine. Nous sommes montpelliérains mais à Nîmes depuis plus de 20 ans, à nous de répondre aux ambitions que nous avons ensemble."