GARD Très maigre, le cheval Tristan a été secouru et se rétablit dans un refuge
Vendredi 26 août, Tristan, un cheval alezan âgé d'une trentaine d'années a été secouru à Saint-Julien-de-Peyrolas par la fondation 30 millions d'amis et la SPA vauclusienne. L'animal présentait un état de maigreur et de faiblesse extrêmes et plusieurs infections, notamment au niveau du pénis. Il est actuellement nourri et soigné dans le refuge de l'association Équi-libre basé au Garn, aux frais de la SPA.
Avec Tristan se trouvaient également un âne et une ponette. Mais seul le cheval âgé d'une trentaine d'années est autant décharné. Sur place, la SPA vauclusienne et 30 millions d'amis mènent leur enquête pour comprendre comment cette situation est arrivée. "D'après des témoignages, le cheval n'était pas maigre il y a trois semaines. Le propriétaire serait parti en vacances en laissant du foin. À cause d'un problème de dents, l'équidé n'a pas réussi à se nourrir en mangeant ou en broutant de l'herbe. D'habitude, on lui donne des granulés", retrace Philippe Kayes, juriste salarié à la SPA vauclusienne.
Quand lui et l'enquêtrice de 30 millions d'amis sont arrivés sur place, ils n'ont pas tout de suite réussi à identifier le propriétaire (le cheval et l'âne ne sont pas pucés, NDLR). Ce sont les gendarmes qui ont finalement réussi à obtenir ses coordonnées. Seule la ponette est identifiée comme appartenant à l'association de protection Équi-libre qui doit venir la chercher. Mais un autre problème se pose : comment transporter Tristan jusqu'à la SPA vauclusienne, basée à L'Isle-sur-la-Sorgue, à 70km de là ? "Vu l’état physiologique dégradé du cheval, nous avons demandé à Équi-libre s'ils pouvaient l’accueillir, afin d’éviter un transport long et risqué. Ils nous ont répondu positivement immédiatement", indique la SPA vauclusienne.
Les associations de protection sur place n'obtiennent pas de réquisition. Pour sauver Tristan, le maire de la commune négocie alors une cession des animaux à l'amiable. Le propriétaire accepte de céder ses équidés à la SPA. Aujourd'hui encore, Tristan se rétablit dans le refuge Équi-libre, en compagnie de son ami l'âne. "Le cheval a le moral, il mange. Les premiers résultats ne sont pas hyper alarmants. Il tient le coup. Chaque jour est une victoire", témoigne Anne Batailler, présidente d'Équi-libre. Depuis 22 ans, elle oeuvre dans l'assistance aux animaux. "J'en ai vu des cas extrêmes, mais ce cheval est peut-être le pire que j'ai pris en charge", déplore-t-elle. Depuis, Tristan reçoit tous les soins nécessaires mais il va mettre du temps à récupérer.
Marie Meunier