Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 22.11.2018 - corentin-corger - 2 min  - vu 1900 fois

GILETS JAUNES Garons : le jeu du chat et de la souris

La rue du Falcon renommé pour l'occasion (photo Corentin Corger)

Le barrage filtrant positionné devant la plate-forme Carrefour Supply Chain à la Zac Mitra de Saint-Gilles (photo Corentin Corger)

Sous la pression des CRS, les manifestants ont laissé entrer les camions à la plate-forme Carrefour Supply Chain à Saint-Gilles, mais ceux qui ont fait le plein seront bloqués à la sortie.

Depuis hier, huit heures du matin, les Gilets Jaunes bloquent l’accès de la plate-forme Carrefour Supply Chain dans la ZAC Mitra, à Saint-Gilles. Cet après-midi, alors que la file de camions s’allongeait à perte de vue sur le site, une compagnie de CRS a été envoyée sur place vers 16h. Le colonel Baudoux, à la tête des opérations, a entamé des discussions avec les manifestants. Sa requête était de ne pas dépasser une durée de 15 minutes de blocage par camion.

Le colonel Sébastien Baudoux ordonne aux manifestants de laisser passer les camions (photo Corentin Corger)

À la suite du refus des Gilets Jaunes, il a multiplié les menaces sans que le ton ne monte. La situation est restée très calme et les militants ont finalement enlevé les palettes et reculé pour laisser passer les camions. Le passage libéré, le colonel a renvoyé la cinquantaine d’agents présents.

Des moyens jugés surdimensionnés pour Fabrice, Gilet Jaune, au chômage technique depuis trois semaines : "c’est une honte, on n'est pas des terroristes ! Nous on a que notre gilet pour nous défendre. Il y a minimum deux CRS pour un manifestant". En plus, des quinze véhicules déployés, un hélicoptère survolait la zone : "c’est nous qui payons là !", renchérit Fabrice, énervé. "On veut juste un peu plus de pouvoir d’achat. On a le 22 du mois, je suis déjà à découvert", conclut-il.

Mais la bataille est loin d’être perdue, car les camions sont maintenant bloqués à la plateforme le temps que chacun décharge sa marchandise. Les manifestants ont prévu d'immobiliser ceux qui vont repartir à plein pour approvisionner les magasins. Le barbecue était en route vers 18h, signe que la présence des Gilets Jaunes va durer toute la nuit. Une situation similaire s'observait au rond-point d'Aimargues où les forces de l'ordre sont intervenus à deux reprises et où les Gilets Jaunes persistent et reviennent. Un jeu du chat et de la souris qui risque certainement de se reproduire demain. Jusqu'à quand...

Corentin Corger

Corentin Corger

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