A la mi-journée, à l'appel d'un mouvement national du syndicat Unité SGP Police FO, une cinquantaine d'agents ont protesté devant l'hôtel de police du Gard. Parmi eux, des policiers syndiqués Alliance. Mais en pleine année d'élections professionnelles, la photo de famille ne mêlera pas les deux fédérations…

Le motif de leur colère : la diminution de moyens toujours persistante. "Depuis 2006, nous avons perdu 150 agents dans le Gard. Un département qui compte environ 600 policiers", annonce Eric Massol, secrétaire départemental Unité SGP Police du Gard .

Et d'expliquer que malgré les annonces du chef de l'état, "il faut le temps de former les nouvelles recrues qui partent après à Paris pour apprendre le métier. De plus, les départs à la retraite ne sont toujours pas remplacés". Dans la foule de manifestants, Sandrine et Christelle font valoir que "celui qui pâtit de cette situation, c'est le citoyen. Si les plaintes sont prises en temps réel, les investigations ne seront pas faites tout de suite. Cela peut avoir un préjudice moral et financier en ce qui concerne les indemnisations". Une chaine de la justice embouteillée à tous les maillons.

Coralie Mollaret