MARDI ÉCO La « garantie jeunes », un tremplin vers l’emploi
Créé en 2013, le dispositif d’État « Garantie jeunes » accompagne les 16-25 ans sans emploi ni formation et en situation de précarité financière. À Alès, plus d’un millier de jeunes ont été accompagnés depuis 2015 via la Mission locale.
À 24 ans, Kévin, originaire de Bagard, a trouvé sa voie. Après un Bac professionnel dans le domaine de l’électronique, un CAP boulangerie et une formation dans l’infographie, il a intégré le dispositif « Garantie jeunes » pour y voir plus clair dans son orientation professionnelle. D’une durée de 12 mois, le parcours d’accompagnement débute par un mois de soutien intensif dispensé par les conseillers de la Mission locale ainsi que des intervenants extérieurs. « Nous apprenons à refaire notre CV, à se présenter, à gérer notre stress, etc. Personnellement, j’ai beaucoup appris », assure Kévin.
Les onze mois suivants sont rythmés par des expériences en entreprise – les jeunes doivent y passer 80 jours, soit quatre mois –, des démarches personnelles de recherche d’emploi, des ateliers thématiques, des rencontres et un suivi individuel. « L’intérêt, explique Pierre Martin, président de la Mission locale alésienne, c’est de remettre les jeunes sur les rails de l’emploi. Pendant cette période, ils bénéficient d’une aide d’environ 492€ par mois. »
En immersion dans le monde du travail
Après plusieurs mois d’accompagnement, Kévin a choisi de créer son entreprise d’infographie. « La Garantie jeunes est une aide précieuse dans mes démarches », souligne-t-il. C’est notamment grâce à cet outil qu’il peut passer son permis de conduire à tarif réduit avec l’auto-école sociale de la ville. « C’est du pain béni ! », sourit-il.
Julian, un Grand’Combien de 22 ans, arbore le même sourire. « Après un Bac technologique, une formation en art appliqué et un BTS Métiers des services à l’environnement, je ne savais pas vraiment quoi faire. La Garantie jeunes m’a permis de faire des stages et de trouver une licence qui me correspond dans le domaine de l’art, de la culture et du patrimoine. Je commence en octobre à Clermont-Ferrand. »
Trois ans après le déploiement du dispositif à Alès, 1084 jeunes ont été accompagnés. En 2017, on compte 48% de sorties positives (avec un emploi ou une formation qualifiante à la clé), contre 63% en 2018. Des « résultats encourageants », selon Pierre Martin, qui prouvent l’utilité de ce type de mesure qui s’adresse à tous les jeunes de 16 à 25 ans, et pas seulement à ceux qui sont en grande difficulté.
Élodie Boschet