NÎMES Culturespaces, "Un très bon partenariat public/privé"
Michael Couzigou, directeur des sites gérés par Culturespaces à Nîmes fait le bilan d'un été touristique en progression avant même la possible inscription de la ville au patrimoine mondial de l'UNESCO.
"L’été a été bon. Le mois de juillet a été équivalent à celui de l’année dernière mais en 2017 il y avait cinq concerts supplémentaires donc, cinq jours de fermeture au public en plus pour les arènes. C’est assez pénalisant pour les visiteurs mais le festival attire par ailleurs d’autres touristes et visiteurs potentiels. C’est la même chose pour la Chanson de l’année diffusée en live sur TF1" assure Michael Couzigou. En août, Culturespaces a enregistré une augmentation de 5% du nombre d'entrées payantes et note une certaine reprise de l’activité en berne depuis les attentats de 2015. Ainsi, les Américains et les asiatiques reviennent en force.
En 2016, 360000 personnes ont pris un billet pour visiter l’amphithéâtre, 120000 pour la Maison Carrée et 100000 pour la Tour Magne. L’année en cours sera donc meilleure. Il faut dire que depuis plus de dix ans que Culturespaces a pris les commandes du tourismes des grands monuments de Nîmes, leur fréquentation n’a cessé de croître.
Avec des supports modernes pour une visite contemporaine de monuments antiques, Culturespaces se range, en prime, parmi les leaders du tourisme interactif et pédagogique. "La Délégation de Service Public a permis d’augmenter de 120% le nombre de visiteurs et rapporte 300000 euros annuels à la Ville de Nîmes. C’est un très bon partenariat public/privé. Nous gérons à nos risques et périls, nous sommes ouverts 365 jours par an et nous avons investi trois millions d’euros sur onze années sans compter les 600000 euros que coûtent les Grands Jeux Romains!" poursuit le directeur Michael Couzigou.
Par cette action, la société contribue à l’essor de l’attractivité du centre-ville et n’a pas peur de l’UNESCO. Pour la romanité, 2018 sera l’année de tous les succès. Les Grands Jeux Romains placés sous la croix de Spartacus, l’inauguration du Musée éponyme et le placement sur la liste du best of du patrimoine mondial. Mais attention, il faudra continuer l'effort.
La restauration des arènes un problème? L’échafaudage une verrue? Que nenni! Pour Michael Couzigou, "Il y a des bâches et des pancartes explicatives mises en place par la Mairie. C’est très pédagogique et en leur expliquant, les touristes ont conscience qu’il faut préserver ce patrimoine et le restaurer. Le goudron, l’été sur la piste des arènes, pose souvent question mais là aussi, en expliquant, la nuisance disparaît". Et de reprendre, "Pompéi a failli perdre sa labellisation faute d’une bonne gestion et d’un mauvais entretien du site… A Nîmes, il y a une émulation et notre équipe travaille très bien depuis plus de dix ans. On peut penser à développer le parc romain que nous voulons créer comme base arrière et en faire un hybride entre le château de Guédelon et le Puy du Fou. Culturespaces a bientôt 30 ans et gère 13 sites. C’est un métier et Jean-Paul Fournier a bien eu raison de nous faire venir, le bilan est excellent". Mais la DSP peut prendre fin en 2021.
Plus de partenariats, un festival du film péplum, le procès de Cicéron par les jeunes avocats du barreau de Nîmes à la Maison Carrée lors des Grands Jeux, des concours, un possible billet commun avec le Pont du Gard et peut-être une anticipation marquée des Grands Jeux Romains un mois avant l’événement qui se tiendra les 28, 29 et 30 avril prochains… A ce sujet et pour conclure, le teaser de l'événement (video des Grands Jeux 2017 en immersion) a été tourné le week-end dernier à Eygalières et dan les arènes. K-Prodz à la réalisation et un trio détonnant d'acteurs pleinement dans leur rôle et un peu connu du public nîmois, affaire à suivre très prochainement!