C’est une histoire insolite qui s’est déroulée hier matin à Nîmes. Il est un peu moins de 9 h, lorsqu’un employé serrurier arrive, comme tous les matins de la semaine, avec son véhicule de fonction dans l’entrepôt de la société qui l’emploie. Un homme semble l’attendre... Il ne le sait pas encore, mais il s’agit du grand patron de l’entreprise qu’il n’a jamais vu auparavant.

Pour que ce monsieur se déplace, il doit y avoir une raison impérieuse se dit-il. En guise de cadeau de bienvenue du lundi matin, l’employé est reçu pour une mise à pied conservatoire délivrée en main propre. Le salarié est sommé de laisser son véhicule de fonction et de déguerpir sur le champ. Une première altercation verbale se déroule… Le jeune serrurier qui habite Avignon, veut repartir avec la voiture de la société car il a du matériel à lui à l’intérieur. Il affirme qu’il travaille pour son entreprise avec des engins lui appartenant. C’est dans un deuxième temps que la situation dérape. Le salarié démarre et traîne son patron accroché à la portière de la voiture sur une trentaine de mètres selon lui. L’employeur prétend lui, avoir été suspendu au véhicule sur 300 à 400 mètres, tandis que des témoins évoquent plutôt une centaine de mètres !

L’employeur qui a frôlé le drame, a eu la frayeur de sa vie. Il bénéficie pour des blessures légères d’une interruption temporaire de travail d’une journée. Maître Annélie Deschamps, l’avocat de l’employé délivre une autre version : « il a roulé, pour éviter les coups au visage qu’il recevait de son patron. Mon client n’a rien à se reprocher, la preuve, le parquet de Nîmes qui avait décidé de le placer en garde à vue dans la matinée, l’a relâché dans l’après midi sans retenir aucune infraction contre lui. »

Boris De la Cruz