Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 29.04.2018 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 1033 fois

NÎMES La mobilisation pour Moussa ne fléchit pas

Citoyens lambda, membres d'association ou de partis politique, les nombreux soutiens de Moussa ne désarment pas. Ils se rassembleront à nouveau demain à 17h devant les grilles de la préfecture (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

En moins de quatre heures ce matin, l'association Aides Nîmes et le Réseau éducation sans frontière (RESF) ont réussi à mobiliser une centaine de personnes pour manifester cet après-midi, à 17h, devant les grilles de la préfecture contre l'expulsion de Moussa, un jeune Guinéen placée sous la menace d'une expulsion vers son pays d'origine.

Pour Roger Mathieu, membre de l'Apti (Association de promotion des travailleurs émigrants) et du Réseau éducation sans frontière (RESF), le doute n'est pas permis : "En raison de ses orientations sexuelles, Moussa est en danger de mort s'il est expulsé en Guinée." C'est pourtant ce à quoi il a échappé de peu hier lorsque des policiers sont allés le chercher aux aurores au centre de rétention de Nîmes pour le conduire à Marseille où il devait embarquer dans un avion en direction de son pays natal.

Une centaine de personnes avait bravé la pluie pour témoigner de son soutien au jeune Guinéen menacé d'expulsion (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Heureusement pour lui, le commandant de bord lui a offert un répit inespéré en décrétant qu'il n'y avait plus de place dans l'avion. Aujourd'hui c'était donc retour à la case départ et au centre de rétention de Nîmes pour le jeune acrobate guinéen qu'ont pu rencontrer les membres du réseau, porteur de tristes nouvelles : "Moussa est très abattu. Il est dans un mauvais état psychologique et a demandé de pouvoir consulter un psychiatre." Pour autant le jeune homme peut compter sur le soutien indéfectible et la mobilisation de ses soutiens. Faute d'avoir pu obtenir une entrevue ce jour avec le préfet ou un de ses représentants, ils reviendront demain au même endroit à la même heure pour tenter d'infléchir la position du représentant de l'État. "Nous espérons pouvoir obtenir la régularisation du dossier de Moussa en apportant des éléments nouveaux. Le fait qu'il soit clairement menacé de mort en cas de retour en Guinée en est un. Il y a déjà eu des cas similaires...", espère Roger Mathieu qui voudrait pouvoir faire valoir une sorte de jurisprudence en la matière. Pour Moussa le temps presse...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

Philippe Gavillet de Peney

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