NÎMES La Poste, une précarité indigne de la République ?
C'est la question que posent les grévistes gardois de La Poste. Depuis vendredi et jusqu'à demain samedi, pas de question pour les grévistes de distribuer les plis électoraux car cette surcharge de travail s'ajoute à bien d'autres maux...
Tous les personnels sont inquiets. Des fonctionnaires aux contractuels en passant par les CDI, les CDD, les intérimaire... Tous. Mais c'est le "Personnel Courrier colis" qui dénonce le manque de temps pour bien faire son travail (sans parler d'argent). "Nos emplois se sont dégradés fortement en deux ans mais le processus est plus long. À l'environnement sanitaire, économique et social s'ajoute une forte désorganisation et la distribution des plis électoraux" annonce Lionel Clément, le secrétaire général de la CGT Fapt.
Que veulent les Gardois ? Une compensation financière pour les agents. L'octroi de repos compensateur pour les agents revenant travailler sur leur jour de repos initialement prévus. Enfin, les agents veulent des moyens humains pour effectuer la distribution des plis électoraux dans les meilleurs conditions possibles.
Dans le Gard ce vendredi à 11h, une délégation de La Poste devait être reçue en Préfecture. "Dans tous les bureaux, nous avons entre 10 et 15 % de vacance d'emploi et nous avons plus de 220 intérimaires ou des personnes habituées aux CDD. En tout, on peut dire qu'entre 30 et 50 % des employés à La Poste sont des précaires, c'est endémique à notre entreprise. On veut en finir avec le métier de facteur, il y a une insuffisance de personnel car un facteur n'a pas à choisir ce qu'il va distribuer et quand il doit le faire. Il nous manque au moins 200 personnes en CDI" ajoute un responsable.
Sans prime Covid ni prime d'intéressement, avec une baisse de la prime Facteur d'Avenir et une sécabilité à outrance pour certains, La Poste ne se porte pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sans être, selon les salariés, en concurrence avec Adrexo, la CGT défend les petites mains de la grande société privée. "Nos collègues font leur boulot mais ils ne sont que 17 000 soit près de cinq fois moins que nous... Et si chez nous il y a beaucoup de précarité, chez Adrexo aussi!"