Les relations entre le député LR-RN de la 5ème circonscription et la maire PCF de la Grand'Combe n'ont jamais été au beau fixe. Les deux élus ont souvent fait part de leurs désaccords mutuels par communiqués ou réactions interposées depuis plusieurs mois.

Il y a quelques jours, un début de polémique a éclaté sur le réseau social Snapchat, où certaines personnes appelaient à un boycott du festival Charbon Ardent pour la raison suivante : "Cette année, Mme Baldit, maire de la Grand'Combe, a décidé d'interdire la viande halal sur les stands tenus par le centre social, sous couvert d'une laïcité plus que douteuse", pouvait-on lire.

Une affaire dont s'est emparé le député Alexandre Allegret-Pilot, qui a réagit : "La maire de la Grand’Combe, après avoir interdit le port du voile à la piscine municipale, aurait interdit la viande halal dans les festivités de la ville. Étant attaché aux institutions, je m’interroge naturellement sur le fondement légal de telles décisions, si elles étaient avérées : le respect de la loi doit primer, qu’elle nous convienne ou non", écrit-il.

"D’après les propos rapportés, madame Baldit considérerait « inadmissible de faire manger du halal sans le consentement du consommateur ». Si tel est bien le cas, je suis heureux de constater l’attachement de la maire de la Grand’Combe au consentement éclairé du citoyen et – accessoirement – à la condition animale. Reste la question de la conformité à notre corpus juridique et réglementaire, qui est prioritaire car il consacre les normes de la vie en communauté", continue-t-il.

"Selon d’autres sources, la décision prendrait son origine dans l’athéisme assumé de madame Baldit. Pour ma part, j’imagine que l’élue a considéré la possibilité d’offrir les deux options aux Grand’Combiens (classique et halal), avant d’écarter cette possibilité pour une approche excluant la commercialisation de viande halal : une position ferme qui ne manque pas de surprendre mais qui peut être conforme à une vision particulièrement unitaire de la Nation", ajoute-t-il malicieusement.

"C’est donc avec un plaisir assumé que je lui tends à nouveau la main, virtuellement cette fois, et l’invite à adhérer à l’UDR du Gard. Un jour ou l’autre, on se retrouve tous à droite…parfois malgré soi ! Vive la République, vive la France", conclut-il. Reste à savoir si Laurence Baldit acceptera l'invitation...