Depuis son plus jeune âge, Alexia chante. Bercée par les chansons d’Édith Piaf, qu’elle interprète dès l’âge de trois ans, elle découvre très tôt le plaisir de poser sa voix sur des mélodies. L’une de ses premières expériences, à l’adolescence, la conduit à suivre des cours de chant dans l’association de son oncle. Une étape importante qui ouvre la voie ensuite à une collaboration avec Shirley’s, une association culturelle alésienne fondée en 2018 par Stéphanie Feljas. Dans ce cadre, Alexia a enregistré le sublime et puissant piano-voix « J’ai mal », son premier single, sorti le 14 novembre dernier.

Le morceau, à la mélodie entêtante, aborde la douleur, avec beaucoup de simplicité, d’une séparation amoureuse entre deux femmes. Un texte qui trouvait un écho particulier chez l'interprète : « Je me suis beaucoup retrouvée dans cette chanson », confie Alexia. « C’était ma toute première fois en studio, j’étais impressionnée par l'immense table de mixage. C’était stressant, mais en une heure, tout était terminé ». Pour la jeune femme, cette première expérience a été autant un défi, qu’une découverte, la rapprochant un peu plus d’un univers musical professionnel qu’elle appréhende encore.

Une carrière en construction

Pour l’heure, le clip de « J’ai mal », dont la sortie est prévue début décembre, s’ajoutera à ce premier pas dans la musique. L’association Shirley’s, qui soutient des artistes amateurs et organise des spectacles thématiques, développe un projet d’album collectif prévu pour 2025. Alexia y contribuera avec son titre, aux côtés d’autres membres. Si sa voix, travaillée et inspirée par des artistes comme Céline Dion et Lara Fabian, lui permet de s’illustrer dans des registres exigeants, Alexia reconnaît qu’elle doit encore travailler sa présence sur scène. « Je suis encore trop timide, mais ça viendra », admet-elle.

Lors des spectacles organisés par l’association, elle interprète déjà des classiques de la chanson française, de France Gall à Slimane, dans des prestations qui s’adaptent aux demandes des organisateurs. Le parcours d’Alexia Crimi reste celui d’une jeune artiste qui s’initie aux exigences du métier. Avec 426 vues sur YouTube quelques jours après la sortie de son titre, elle mesure les difficultés à émerger dans un univers quasi saturé. Mais soutenue par l’association et son parrain artistique, l’imitateur Bastien Signoret, elle espère multiplier les expériences scéniques.

Une première aventure associative

Alexia s’inscrit donc dans un projet collectif qui va au-delà de la musique. Avec l'association Shirley’s, des initiatives variées se développent : des spectacles de variétés, des projets caritatifs et même une fiction cinématographique prévue pour 2025. Pensée à l’origine comme un espace pour organiser karaokés et soirées musicales, Shirley’s a rapidement évolué pour devenir une structure tournée vers la scène et la création artistique. Aujourd’hui, elle regroupe une douzaine de membres, dont six chanteurs réguliers, et propose des spectacles d’une durée de deux à quatre heures, souvent enrichis de mises en scène travaillées et de costumes élaborés.

L’association ne se limite pas à l’organisation de spectacles. Elle porte des projets multiples, comme cet album collectif réunissant les morceaux des différents membres, prévu pour 2025, ainsi qu’un hymne commun, qui sera interprété à l’ouverture et à la clôture de chaque spectacle, à la manière du télé-crochet Star Academy (sans la chorégraphie). Et l’ambition ne s’arrête pas à la musique : un projet de film, est en préparation pour le printemps 2025. C'est dans cet environnement, qu'Alexia trouve une structure qui lui permet de tester, d’apprendre et de construire son identité artistique. Pour cette jeune chanteuse, le chemin est encore long. Mais ses premiers pas témoignent déjà d’un attachement fort à la musique et d’une volonté de s’exprimer par le chant. Longue vie à sa carrière.