Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.08.2021 - boris-boutet - 4 min  - vu 1997 fois

NÎMES OLYMPIQUE Le match vu de Pau : des Béarnais souvent bourreaux des Crocos

Ici balle au pied, VictorLobry est le maître à jouer du Pau FC. (Crédit photo : Jean-Philippe Gionnet) - PYP

Le capitaine Antoine Batisse, titulaire en défense centrale. (Crédit photo :Claude Jouanserre) • PYP

Ce samedi à 19 heures au stade des Costières, le Nîmes Olympique reçoit le Pau Football Club pour le compte de la 4e journée de Ligue 2. À quelques heures du match, Objectif Gard revient sur quelques confrontations marquantes entre les deux équipes et présente les forces en présence au sein du club béarnais. 

Dans les mémoires des supporters nîmois, les matches contre Pau laissent souvent un goût amer. Le plus notable est sans doute celui disputé au stade du Hameau, le 9 mai 2008, pour le compte de l'avant dernière journée du National. Une division dans laquelle le N.O est alors englué depuis plusieurs saisons et a l'habitude de croiser le fer avec les Palois. Mais ce jour-là, Nîmes est sur le podium et en passe d'assurer une remontée en Ligue 2 très attendue. Relégable, Pau est condamné à l'exploit pour conserver un espoir de maintien.

La partie est disputée et, grâce à un penalty de Malm, les Crocos qui évoluent en supériorité numérique prennent l'avantage à moins de dix minutes de la fin (3-2). Mais Pau a de la ressource et renverse la partie pour s'imposer 4 à 3 au terme d'un match complètement fou. Pour Nîmes, cette triste soirée est heureusement effacée une semaine plus tard avec une victoire contre Laval (3-1), synonyme de retour en Ligue 2.

Pau et Nîmes se sont aussi souvent retrouvés en Coupe de France, sans grande réussite pour les Crocos. S'ils ont démarré dans le Béarn (0-1) leur épopée de 2002 qui les a conduit jusqu'en demi-finale, ces derniers se sont depuis inclinés aux tirs aux buts aux Costières lors de l'édition 2010. Surtout, dans les années 1990, le Nîmes Olympique a vu à trois reprises son aventure en Coupe de France s'achever contre des Palois emmenés  par un certain Pascal Plancque. En 1991/92 (3-3, 5 t.a.b. 4) et en 1995/96 (2-0 a.p), l'actuel entraîneur des Gardois évoluait comme meneur de jeu. En 1997/98 (2-1), il était le jeune entraîneur du PFC.

Un petit budget et des paris

Mais ces mauvais souvenirs remontent à une époque où Pau était un club amateur, navigant surtout entre le National et le CFA. Professionnels depuis 2020, les Pyrénéens tentent désormais de se stabiliser en Ligue 2. "La saison dernière, l'équipe n'était pas au niveau pendant toute la première partie et s'est maintenue grâce à un super mercato d'hiver", analyse Christian Sempé, journaliste à la République des Pyrénées. Principaux artisans du maintien, plusieurs joueurs prêtés n'ont pas pu être conservés par Pau cette année, à l'image du buteur providentiel Mayron Georges (7 buts en 14 matches).

À l'intersaison, avec son budget de 6,5M€ - l'un des plus petits du championnat - le PFC a sans surprise tenté des paris en recrutant à l'étranger ou dans les divisions inférieures. Résultat, l'équipe semble "meilleure que celle qui a débuté la saison dernière, mais sans doute moins forte que celle qui a fini 5e de la phase retour", estime Christian Sempé.

Après une victoire poussive obtenue sur le fil malgré une supériorité numérique contre Nancy (2-1), les Béarnais ont affiché un visage inquiétant à Rodez (1-0), avant de se rassurer face à Toulouse, l'un des cadors du championnat, contre qui Pau a fait jeu égal malgré la défaite (0-1). "L'objectif du club est de se maintenir voire de viser le milieu de tableau, indique le journaliste. Pau manque souvent de réalisme offensif mais dispose d'une bonne solidité défensive qui fait d'elle une équipe souvent difficile à manœuvrer." Les supporters nîmois s'en souviennent.

Boris Boutet

Pascal Plancque vu de Pau

Pascal Plancque a terminé sa carrière de joueur à Pau. (Photo Anthony Maurin) • Anthony MAURIN

"Une belle période de ma vie". Interrogé ce vendredi en conférence de presse sur son passage dans le Béarn, Pascal Plancque avait le sourire. Il faut dire que le coach des Crocos a achevé sa carrière de joueur à Pau avant d'y revenir en tant qu'entraîneur. "Sur le terrain, c'était un meneur de jeu classique qui distribuait bien le jeu, se souvient Christian Sempé. Il a été nommé entraîneur en 1997/98 pour succéder à René Girard. Il a laissé de bons souvenirs avec du jeu produit et, à la clé, un 8e de finale de Coupe de France face au PSG (après avoir notamment éliminé Nîmes et Alès, ndlr) et une montée en National." Depuis, Pascal Plancque n'a plus connu d'accession en division supérieure en tant qu'entraîneur principal.

Le joueur à suivre : Victor Lobry

Formé à Reims puis passé par le Tours FC, Victor Lobry (26 ans) a mis du temps pour faire son trou dans le monde professionnel. Mais depuis la saison dernière, il rayonne au FC Pau. "C'est un numéro 10 avec gros volume de jeu et une belle qualité technique, le présente Christian Sempé. Il s'est révélé la saison dernière (37 matches, 3 buts, 7 passes décisives, ndlr). S'il continue sur sa lancée, il sera dur à retenir." Véritable maître à jouer des Béarnais, Lobry a débloqué son compteur but dès la première journée contre Nancy (2-1).

Le 11 probable : Olliero - Koffi, Batisse (cap.), Kouassi, Boto - Daubin, Beusnard - Armand, Lobry, Gomis - Essende

Absents notable : N'Diaye (blessé)

Boris Boutet

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