Porté par la présidente de région Carole Delga, le Plan Littoral 21 prévoit des investissements pour développer l'économie et le tourisme. À Port Camargue, Manuel Valls était en visite ce vendredi pour soutenir le projet.

Premier port de plaisance d'Europe, deuxième au niveau mondial, la visite du premier ministre à Port Camargue n'était pas un hasard. "La Méditerranée, c'est l'avenir de la France" a déclaré Manuel Valls avant de reprendre la formule chère au président Hollande, "au moment où ça va mieux, il faut penser plus loin."

L'intérêt de sa visite était de soutenir le projet porté par la présidente de la région nouvellement nommée Occitanie, le Plan Littoral 21. Il prévoit quatre volets d'investissement portant sur l'aménagement, l'économie de la pêche et des filières industrielles liées à la "croissance bleue", terme employé par Carole Delga, le tourisme et l'environnement. "Port Camargue, c'est un symbole qui a révolutionné le littoral languedocien, un des grands atouts de notre nouvelle grande région" a t-elle indiqué. L'enjeu, pour la présidente est de "développer notre façade maritime, lui donner une nouvelle identité."

Au delà du port de plaisance gardois, ce sont 70 ports, 215 kilomètres de rivages et 1,3 million d'habitants qui sont concernés par ce plan dont l'élaboration débute dès juillet avec la mise en place d'un partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations. Une convention qui sera suivie à la rentrée par deux instances : un comité de pilotage entre l'Etat et la Région ainsi qu'un comité technique. Autre échéance, l'automne 2016, où Carole Delga veut relancer le Parlement de la Mer et recenser les projets des territoires.

La visite du premier ministre fait suite à celle déjà effectuée en 2011 alors qu'il était candidat à la primaire socialiste en vue des présidentielles. Il avait à l'époque rencontré Robert Crauste, aujourd'hui maire du Grau du Roi. "Je n'étais pas ministre, vous n'étiez pas maire. Touchez notre bosse, cela vous mènera loin" a plaisanté Manuel Valls lors de son discours. Si l'accueil a été courtois, il l'était beaucoup moins à Montpellier quelques heures plus tard où des opposants à la Loi Travail l'ont sifflé.

Baptiste Manzinali