SAINT-JULIEN-LES-ROSIERS Un ensemble de logements sort de terre au cœur du village
La première pierre d’un ensemble de 24 logements a été posée, ce jeudi 3 mars, à Saint-Julien-les-Rosiers. Un projet qui participe à faire battre le cœur du village.
À deux pas de ce qui est pour l’instant un vaste chantier, beaucoup de services sont déjà là : mairie, poste, école, complexe sportif, médiathèque… Prochainement, des commerces et une maison de santé arriveront. Serge Bord, maire de la commune, ne boude pas son plaisir de voir ce projet devenir réalité lors de la pose de la première pierre organisée ce matin en présence des différents partenaires : Logis cévenols, Alès agglomération, la région Occitanie ou encore le département du Gard. L’État apporte également sa pierre à l’édifice sur cette opération.
« Il fut un temps où le maire d’Alès comptait le nombre de grues sur sa commune. Et aujourd’hui, c’est une grande fierté pour nous d’avoir deux grues à Saint-Julien-les-Rosiers ! », lance-t-il, rieur. Puis le ton devient plus sérieux : les événements qui se produisent actuellement en Ukraine rendent cette pose de première pierre « anecdotique et dérisoire par rapport à la guerre », souligne l’édile. « Ici nous bâtissons, là-bas ils détruisent. Ici nous logeons, là-bas ils délogent (…) Mais la vie continue et c’est une manière de résister à la peur », poursuit-il.
Reconfiguration et embellissement du centre village
Au printemps prochain, les lieux seront donc transformés. Cette résidence sécurisée comprendra 24 logements familiaux avec jardin pour ceux situés en rez-de-chaussée et terrasse pour chacun. Avec un large choix de typologies d’appartement, du type 2 au type 4, et un tiers réservés aux ménages les plus modestes, les Logis cévenols proposeront des loyers s’échelonnant de 286 € à 512 €. La résidence sera certifiée Haute qualité environnementale (HQE) pour un meilleur confort et un niveau de charges contenu. Philippe Curtil, directeur des Logis cévenols, l’assure : « La qualité de ces logements n’a rien à envier à des logements privés. »
Cette offre sera complétée, dans les mois à venir, par la construction d’une maison en partage de 14 logements seniors et 20 logements familiaux construits avec la Segard. Avec l’ouverture prochaine d’une maison de santé et l’installation de commerces, le centre de la commune sera totalement reconfiguré. « Le temps d’Alès Agglomération est arrivé, mais aussi celui des communes péri-urbaines », affirme Christophe Rivenq, président de la communauté d’agglomération. Et d’ajouter : « Ici nous avons des idées, des volontés, mais le temps qui s’écoule entre elles et les réalisations sont inacceptables. Il faut que les services de l’État arrêtent de nous ‘emmerder’ en permanence. » À ses côtés, le maire d’Alès Max Roustan opine du chef, comme beaucoup d’autres élus présents dans l’assemblée.
Élodie Boschet