SAINT-MARTIN-DE-VALGALGUES Le maire réclame 14 800€ aux conseillers départementaux
Voici l’une des conséquences indirectes du rejet, au conseil départemental, de la décision modificative qui devait allouer 6 M€ pour le suivi des mineurs étrangers.
Le 14 octobre dernier, au Département, les élus de la Droite, du Centre et du Rassemblement national votaient contre un crédit supplémentaire de 6 M€ destiné à l’accompagnement des mineurs étrangers. Vexé et en colère, le président du Département, Denis Bouad, quittait l’hémicycle en lançant « qu’ils se débrouillent ! » Seulement, ce jour-là, les autres délibérations qui ne dépendaient pas de cette décision modificative n’ont pas été votées. Et parmi elles, une décision qui concerne la commune de Saint-Martin-de-Valgalgues qui la prive, pour l’instant, de la somme de 14 800€.
Mercredi matin, le maire, Claude Cerpedes, a écrit une « lettre ouverte » à Valérie Meunier et Philippe Ribot, les conseillers départementaux du canton d’Alès 2 qui ont voté contre ce crédit. Et ce jeudi, à 14h, il les attendait de pied ferme, avec une poignée d’habitants devant sa mairie, à l’occasion d’une permanence des deux élus départementaux.
Du cinéma...
Dès le parvis de l’hôtel de ville, un panneau annonce la couleur : « Mme Meunier, M. Ribot, rendez-nous nos 14 800€ ». Le maire explique : « Cette somme rentre dans notre budget de fonctionnement et on n’a pas 14 800€ d’avance. Cela représente un manque énorme pour les finances de notre commune. On va devoir supprimer un chantier, mais on n’a pas encore décidé lequel. »
Philippe Ribot et Valérie Meunier, eux, sont d’abord surpris de voir autant de monde pour leur permanence mensuelle. Puis un échange - qui restera très courtois - débute entre le maire et les conseillers départementaux. Philippe Ribot est étonné par la démarche du maire qu’il suspecte de faire un coup électoral : « Je comprends la tactique, la méthode. Vous faites du cinéma aujourd’hui », cherchant à démontrer que les 14 800€ ne devraient pas tellement impacter le budget de la commune qui avoisine les 3 M€.
« Il faut relativiser », suggère-t-il avant de proposer, malicieusement, de trouver une banque à Claude Cerpedes. « Les taux ne sont pas élevés en ce moment », taquine Ribot. Valérie Meunier, elle, se veut rassurante : «Ne t’inquiètes pas, lance-t-elle à Claude Cerpedes. Le vote est reporté en novembre, il n’y aura pas de souci », promet-elle. Réponse à la mi-novembre.
Tony Duret