TEMPS ADDITIONNEL Quevilly-Nîmes Olympique vu à la loupe
Chaque lendemain de match du Nîmes Olympique, Objectif Gard vous propose de revenir sur la rencontre passée à travers plusieurs points. Zoom sur ce qu'il faut retenir après la nouvelle défaite 3-1 des Crocos à Quevilly-Rouen.
L'analyse. Chez un concurrent direct pour le maintien, une réaction était attendue de la part des Crocos. Non seulement elle n'est pas venue, pire ils se sont encore plus enfoncés. Toute la semaine, Nicolas Usaï a fait travailler son équipe sur les coups de pied arrêtés, une des forces de QRM. Et dès la 18e, on vous le donne en mille, Nîmes encaisse son premier but sur corner. Des consignes non respectées, un manque d'engagement et un sentiment de résignation après le deuxième but. Néanmoins, on a assisté à un petit changement de comportement à l'heure de jeu sous l'impulsion de la rentrée de Tchokounté, auteur de la réduction du score, où Nîmes s'est procuré huit occasions. Mais hormis le coup franc de Thomasen, le gardien normand a peu été mis en difficulté. Les Gardois n'ont pas su actionner les bons leviers pour rebondir et restent 19e, donc relégables après 11 journées de championnat avec désormais trois points de retard sur le 16e Pau et premier non relégable. Les Crocos n'ont toujours pas gagné à l'extérieur cette saison et ont encaissé trois buts sur leurs quatre derniers déplacements. La série de matchs sans victoire se porte donc à six rencontres avant de recevoir Amiens, co-leader de Ligue 2, samedi prochain aux Costières. La spirale négative n'est peut-être pas encore finie.
Le Croco clé : Fomba, le capitaine a sombré
Si c'est tout le navire nîmois qui a sombré, hier soir, près de la Seine, cette déroute s'illustre aussi par la défaillance du capitaine Lamine Fomba. Positionné au poste de sentinelle, celui qui est le seul cette saison à avoir été titulaire à chaque rencontre, a complètement raté sa prestation. En retard sur ses interventions comme sur le deuxième but où il ne fait pas l'effort pour venir gêner le buteur Camara, il n'a pas pesé sur le jeu nîmois alors que ces dernières sorties étaient plutôt intéressantes. Il avait notamment tenu la baraque, la semaine passée, en tant que défenseur central. L'action la plus criante a eu lieu à la 32e minute de jeu, après avoir raté son contrôle, le milieu commet une grosse faute sur Mafouta et écope logiquement d'un carton jaune. Au vu de cette première période compliquée, son coach a fait le choix de le sortir en le remplaçant par Tchokounté. Une entrée pertinente pour un attaquant qui a été laissé sur le banc en première période. Car Nicolas Usaï a plutôt un dispositif qui permettait de densifier le milieu, une décision qui n'a pas porté ses fruits. Au milieu, Jens Thomasen a aussi coulé en étant fautif sur le premier but, où il se baisse au lieu de sauter à la tête et en offrant un caviar à Mafouta sur le dernier.
Les notes :
Axel Maraval (4)
Thibaut Vargas (4)
Kelyan Guessoum (3)
Nasser Djiga (5)
Patrick Burner (4)
Ronny Labonne (4)
Jean N'Guessan (3)
Lamine Fomba (2) puis Malik Tchokounté (6)
Jens Thomasen (2)
Rafiki Saïd (3)
Moussa Koné (3)
La décla' : "Il a de quoi être déçu sachant qu'il a bien préparé le match, il nous a averti des forces de cette équipe. Le coach est costaud, au contraire il a la gnaque, il nous la transmet. C'est à nous de réagir."
Ces propos recueillis sur le parking du stade Robert-Diochon sont ceux de Malik Tchokounté qui assure que le coach est toujours déterminé à relever cette équipe et que le groupe est encore derrière lui. Quelques minutes plus tôt, en conférence de presse, Nicolas Usaï semblait résigné après cette septième défaite en onze journées. Le technicien nîmois s'est exprimé sur son avenir et s'il était encore l'homme de la situation : "Ce n'est pas à moi qu'il faut le demander, l'important c'est le sort du Nîmes Olympique. Le mien de sort n'est pas important." Avec cette place de 19e qui se prolonge, le coach, arrivé en janvier dernier, est forcément de plus en plus sur la sellette. Le président Rani Assaf, qui l'a lui même choisi pour remplacer Pascal Plancque, doit certainement se poser aussi des questions.