Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.12.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 2634 fois

TOP/FLOP POLITIQUE Le député Cellier au sommet, le maire de Nîmes à la peine

C’est l’heure du bilan sur Objectif Gard ! La rédaction vous propose sa sélection politique de l’année 2018.
Le député LREM (La République En Marche) Anthony Cellier et le maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier (Photo : Objectif Gard)

Dans cette catégorie, le député de la troisième circonscription En Marche! du Gard, Anthony Cellier, a connu une belle année. Ce n'est pas forcément le cas du maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui a connu une année un peu compliquée... 

Élu en juin 2017 avec la vague des députés Marcheurs, le Bagnolais Anthony Cellier ne sortait pas de nulle part, mais presque. Alors simple conseiller municipal, d’aucuns pensaient la marche trop haute pour lui. Un an et demi plus tard, Anthony Cellier fait désormais figure de bon élève, pour ne pas dire de premier de la classe. Très vite élu membre du Conseil supérieur de l’énergie, il parvient en peu de temps à avoir l’oreille du gouvernement.

Un entregent qui lui permet de pousser des dossiers qui concernent son territoire. Il ne ménage pas ses efforts pour obtenir un Contrat de transition écologique sur sa circonscription suite à la fermeture de la centrale thermique d’Aramon en 2016. Ainsi, début décembre le territoire Aramon-Gard rhodanien devient le troisième de France à entrer dans ce dispositif, qui va faire retomber 200 millions d’euros de projets pour la transition écologique.

Et cerise sur le gâteau, il fait passer un amendement qui va notamment compenser la perte de fiscalité induite par la fermeture de la centrale d’Aramon pour la Communauté de communes du Pont du Gard. Désormais rompu à l’exercice, le député obtient également le dispositif gouvernemental « Action Coeur de ville » pour Bagnols, retenue parmi 222 villes de France, et le dispositif « Territoires d’industrie » pour le Gard rhodanien. Autant dire que sa circonscription a été gâtée. Maintenant, y’a plus qu’à…

La difficile bataille de Jean-Paul Fournier 

À plusieurs kilomètres de là, dans la capitale nîmoise, le succès n'est pas le même... Après son divorce avec son allié historique, le Centriste et président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, le maire de Nîmes est à la peine. À l'approche des Municipales 2020, la guerre ouverte entre les deux ténors de droite a fait quelques dégâts. Et, cette année, c’est principalement le clan Fournier qui en a souffert. 

Après l’éviction des proches du maire à l’Agglo (Laurent Burgoa à la Rénovation urbaine, Pascal Groudel au développement économique…), les membres du cabinet du maire de Nîmes ont, eux-mêmes, quitté le navire. C'est le cas du directeur de cabinet, Jean-Albert Chièze, homme de confiance et porte-flingue de l'édile depuis 2007, ainsi que de la fidèle et dévouée Marie Gervais, directrice adjointe de cabinet depuis dix ans.

Outre ces désaffections, le capitaine Fournier a perdu les commandes de l’aéroport Nîmes-Garons. Un outil ô combien stratégique pour le développement du territoire. À l'heure où les communautés de communes montent en puissance, la droite a du mal à contrer le locataire du Colisée, Yvan Lachaud. Qu'elle s’oppose à la construction d’une extension du Colisée ? Aux investissements dans l’enseignement supérieur ? Et même, au budget 2019 ? Qu’importe… La droite aboie, la caravane centriste passe. 

Quant à la non-inscription de Nîmes à l’UNESCO, la défaite est aussi amer que personnelle pour le maire. Toutefois, si en 2018 Jean-Paul Fournier a perdu une bataille, il n’a pas perdu la guerre. Nouveaux collaborateurs, nouvelles mesures pour favoriser l’attractivité du centre ville, baisse des impôts et succès pour le Musée de la Romanité... Le gladiator est encore loin d’avoir quitter l'arène. L'année 2019 sera très certainement décisive pour son avenir et celui de la cité nîmoise. 

La Rédaction. 

Thierry Allard

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