TOURISME Optimisme de mise pour la saison estivale en Cévennes
À l'occasion d'une conférence de presse organisée ce jeudi matin depuis le jardin ethnobotanique du parc du Bosquet, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, accompagné, entre autres, du maire d'Alès, Max Roustan, et de Marion Durand, directrice de Cévennes Tourisme, a rappelé l'enjeu de la saison touristique à venir pour le territoire et les moyens déployés pour ne pas rater le coche.
C'est depuis ce "lieu magnifique, voulu par le maire d'Alès" et inauguré en février 2020 que Christophe Rivenq, président d'Alès Agglomération, a introduit la conférence de presse consacrée au lancement de la saison touristique en Cévennes ce jeudi matin. Dans l'enceinte du jardin ethnobotanique du parc du Bosquet, sous un soleil de plomb - seule la façade du fort Vauban offrant une ombre appréciable -, le dernier nommé a rappelé que s'il est "moins couru que le littoral", le territoire alésien regorge de "trésors touristiques".
Alors que d'aucuns ont "longtemps cru que l'attrait touristique de notre territoire n'était pas à la hauteur des autres territoires de la Région", il n'en est rien pour Christophe Rivenq, qui entend démystifier un supposé "complexe d'infériorité touristique". D'autant que l'an dernier, alors que les nuitées touristiques "ont chuté de 30% en France" entre les deux confinements, la baisse n'était "que de 17% en Cévennes", d'après Marion Durand, directrice de Cévennes Tourisme, confiante à l'aube d'une saison 2021 déjà amputée du printemps.
"Plus prudent de rester en France cette année"
Et cette dernière a de bonnes raisons d'espérer "une très grosse saison" si l'on en croit la hausse de fréquentation du site Internet de sa structure. Aussi, s'appuyant sur plusieurs récents sondages annonçant qu'un Français sur deux partira en vacances cet été, Marion Durand en a identifié "20% qui attendent la dernière minute pour se décider".
Une clientèle indécise qu'il faudra "essayer de capter". Pour y parvenir, l'Agglo déploie son "Pass Cévennes +", un bon plan pour "dépenser moins et sortir plus". Telle est la promesse d'une offre tarifée de 5 euros par personne et qui permettra à l'acquéreur de bénéficier de plus de 45 avantages (réductions, cadeaux et gratuité de certains services notamment).
La boîte à jeu, "à utiliser en famille ou entre amis", est la seconde carte abattue par l'Agglo pour attirer et faire revenir un maximum de visiteurs. Enfin, baptisée "Sortez du cadre", la campagne de communication "d'envergure nationale", articulée autour d'une nouvelle charte graphique, est une invitation à "oublier, le temps des vacances, la crise sanitaire dans un territoire authentique et préservé au grand air".
Avant que ces annonces institutionnelles ne soient prononcées en "ping-pong" par Marion Durand et Florence Canel, responsable communication de Cévennes Tourisme, Christophe Rivenq s'est échiné à dresser le portrait le plus reluisant possible d'une Agglo dont il est à la tête depuis le 15 juillet dernier et que tous les Français sont invités à venir visiter car "c'est plus prudent de rester en France cette année". Outre le traditionnel Alès Plage, conçu avant tout "pour les Alésiens qui ne peuvent pas partir en vacances", l'Agglo va élaborer un schéma directeur de mobilités douces qui devrait se répercuter positivement sur l'attractivité du territoire "car le touriste a besoin de se déplacer".
Une montée en gamme de l'offre d'hébergement
Par ailleurs, "si les services de l'État arrêtent de nous emmerder (sic)", celui qui est aussi premier adjoint à la mairie d'Alès voit dans le projet d'extension des thermes des Fumades "un formidable atout" pour le secteur touristique car "le tourisme c'est l'emploi et l'emploi c'est l'avenir". Mais pour l'instant, alors qu'"on a tout ce qu'il faut, ça cague (sic) toujours à la fin", regrette le maire d'Alès, Max Roustan, évoquant le coup d'arrêt brutal au projet donné par la préfecture qui l'a rejeté en octobre dernier en invoquant des causes environnementales.
Enfin, faisant le constat d'une ex-région Languedoc-Roussillon qui souffrirait d'"un manque d'équipements de luxe", Christophe Rivenq entend en accueillir davantage sur le bassin alésien sans pour autant devenir "La Grande-Motte des Cévennes". À ses yeux, ces équipements haut de gamme tireraient tous les autres vers le haut, occasionnant ainsi une offre d'hébergement plus qualitative. Plus de qualité donc, mais "un tourisme populaire et durable". Tel est le défi à venir d'une Agglo dont le temps "est arrivé".
Corentin Migoule