USAM D'abord la tête au championnat
Après sa double confrontation face à Montpellier, la Green Team continue d'avancer en mode Ligue des champions. En trois jours, se dresse sur son chemin : Nantes pour la 22e journée de D1, ce soir au Parnasse, et le PSG, samedi, à Coubertin, en finale de coupe de France.
Fini les derbies face à Montpellier pour l'USAM, marquées deux belles performances, mais les affiches européennes se poursuivent. Après le MHB, et avant le PSG, l'USAM affronte le HBCN et aura donc joué contre les trois meilleurs clubs français, voire d'Europe puisqu'ils sont qualifiés pour le Final four de la Ligue des Champions. Avec comme ambition pour les Nîmois de disputer une compétition européenne, en l'occurrence l'EHF. Un horizon qui s'est obscurci davantage depuis la défaite à l'Arena face aux Héraultais (33-30) et la perte (provisoire ?) de la 5ème place au profit d'Aix-en-Provence. Mais les Nîmois restent au contact à seulement deux points de retard, soit l'équivalent d'une victoire. Et le championnat est encore long...
Rappelons que la cinquième place est possiblement synonyme d'Europe, en cas de victoire du PSG en Coupe de France qui disputera la finale face à...Nîmes ! Mais n'y pensons pas car d'abord c'est le championnat et Nantes, solide troisième, qui se déplace au Parnasse. Distancés par les mastodontes héraultais et parisiens, les Nantais comptent bien conserver leur place sur le podium.
"Être sur l'instant présent"
Avec la ferveur et l'impatience qui règnent autour de la finale, on en aurait presque oublié les échéances de la Lidl Star Ligue. Heureusement, le coach est là pour remettre les choses dans l'ordre. "Je me projette d'abord sur Nantes. Il faut être sur l'instant présent. Quand tu fais du saut en hauteur, tu ne penses pas au sprint. La finale, j'y penserai mercredi à 22h." Pourtant, 24 ans après la dernière apparition de la Green Team dans une finale nationale, l'enflammade serait compréhensible. "Si on est un petit peu déconcentré, ça ne pardonne face à une équipe comme Nantes", alerte Franck Maurice, conscient de la situation.
Un entraîneur surtout sûr de son groupe, malgré sa jeunesse : "je leur fais confiance. Certains commencent à avoir un certain vécu de la première division. Mes joueurs se distinguent par une autonomie de fonctionnement." La tête sur les épaules, ils ont eu de plus le temps de se reposer avec dix jours de préparation avant d'entamer cette dernière ligne droite. Même si un joueur manquera à l'appel ce soir, O'Brian Nyateu. Il souffre d'une douleur aux ischio-jambiers et le staff a jugé préférable de le laisser au repos en vue de la finale.
En début de saison, peu de connaisseurs auraient parié sur une fin de saison si intense pour l'USAM. "C'est très valorisant d'être sur les deux tableaux. On a conscience d'être dans un sprint extraordinaire. Beaucoup d'équipes aimeraient à notre place." Le plus dur reste maintenant à faire en concrétisant cette saison riche en émotions.
Nantes, avec un esprit revanchard ?
Outre la motivation de s'imposer à l'extérieur pour maintenir à quelques longueurs, son poursuivant Saint-Raphaël, quatrième, Nantes n'a sans doute pas totalement digéré l'épisode Coupe de France. "Les moments qu'ils vivent en Ligue des Champions, avec une qualification pour le Final four, ont effacé cet épisode", contextualise Franck Maurice.
Pour rappel, lors du quart de finale de Coupe de France, les Usamistes avaient porté réclamation à neuf minutes de la fin, pour une supériorité numérique prolongée de leur adversaire. La suite on la connaît : victoire de Nantes mais décision de la Ligue faire rejouer la fin du match. Et, au final, un forfait des Nantais, qui envoyait l'USAM en demi-finale. Mais coach Maurice est clair sur les relations entre les deux clubs. "Ils ne nous en veulent pas à nous, ni aux joueurs. Je vous assure qu'il n'y a aucune animosité entre nous. On devrait assister à une très belle rencontre."
Et le spectacle devrait être au rendez-vous, dans un Parnasse qui devrait à nouveau faire salle comble. Car comme pour les joueurs, c'est répétition générale avant de faire résonner, "USAM ! " dans l'Arène parisienne de l'Accor Hôtel.
Corentin Corger