USAM Il suffisait de presque rien !
Un peu plus d'efficacité sur les jets francs, un peu de chance et des poteaux ronds... Il n'a pas manqué grand chose aux Nîmois pour réussir l'exploit . Mais avec des "si" on pourrait toujours mettre Paris dans une bouteille...
Dans un Coubertin plein comme un œuf, le PSG alignait sa meilleure équipe et les Nîmois se présentaient concentrés sur leur affaire. L'enjeu était palpable de chaque côté. En cas de défaite, Paris pouvait faire une croix sur le titre et Nîmes allait devoir batailler le restant de la saison pour décrocher une place européenne.
De tentatives avortées en échecs, de part et d'autre, on devait attendre la 2e minute pour voir l'ex-Parisien Hallgrimsson ouvrir la marque pour les Gardois (0-1) même si l'international Abalo égalisait dans la foulée (1-1. 3e).
On se rendait but pour but et le rythme était effréné. Gérard ne tremblait pas devant Omeyer pour le premier penalty et Nîmes reprenait les devants (2-3. 6e).
Bien organisé, Nîmes ne cédait pas un pouce de terrain et jouait crânement sa chance. Omeyer dans son but, puis Nikola Karabatic aux abords de la zone, contraient tour à tour le "Massif central" gardois Salou et le privait d'un but (5-6. 11e).
Paris prenait son premier avantage de la partie à la 13e (7-6). Sur jet de 7 mètres, Vozab touchait du bois et manquait une bonne occasion (14e). Ça filait d'un but à un autre à la vitesse de l'éclair. Sanad tentait à son tour sa chance sur penalty face à Omeyer, mais le champion du monde mettait en échec les Nîmois pour la troisième fois consécutive ! (8-6. 16e).
Après 7 minutes de disette offensive, les Usamistes accusaient 3 buts de retard (9-6. 17e). Nikola Karabatic se tordait la cheville et quittait définitivement le parquet sur une entorse (19e). "On prend le temps de travailler. On ne remet pas trop tôt les ballons à l'intérieur", exhortait le coach Nîmois, Franck Maurice, en mettant à profit le premier temps-mort.
Prandi était exclu provisoirement pour 2' de façon incompréhensible pour une faute inexistante sur Luka Karabatic (21e) ! Mais Nîmes s'accrochait et revenait à une unité grâce à Sanad (11-10. 22e). Décidément peu en verve au jets francs, les Gardois manquaient une nouvelle occasion en tête-à-tête avec Omeyer, Gérard butant à nouveau contre le dernier rempart parisien (14-11. 25e).
Nîmes si près, si loin...
Jamais clairement en difficulté, les Usamistes décrochaient pourtant ostensiblement et nourrissaient clairement un complexe "Omeyer" face au portier parisien sur l'exercice de style des penaltys (5 échecs !). Le rouleau compresseur parisien usait la Green team et pouvait s'appuyer sur un Omeyer plus hermétique et infranchissable que la grande muraille de Chine. À la pause, l'écart était sévère mais Nîmes, malgré son engagement de tous les instants accusait un retard de 5 buts (17-12. 29e).
À la reprise les Gardois, souvent sanctionnés par les arbitres, se ruaient à l'assaut du but parisien mais de façon trop désordonnée et inefficace pour menacer Hansen et ses partenaires (18-13. 34e). Un peu à court de souffle, les Gardois ne parvenaient pas à maintenir l'intensité proposée en première mi-temps. Les Blancs ne baissaient pas pavillon mais continuaient à naviguer à -4 (20-16. 38e) face à une l'une des meilleures équipes européennes.
Les Usamistes s'accrochent
Très en vue depuis le début du match, Dupuy était enfin récompensé en trompant Omeyer (17-22. 40e). Allumé par une manchette de Luka Karabatic, Nyateu quittait le parquet la pommette gauche tuméfiée ! (42e). Présents dans le défi physique, les gladiateurs Nîmois ne courbaient pas l'échine mais ne parvenaient pas à recoller.
Dupuy entretenait l'espoir en ramenant les Nîmois à -3 (47e). Le géant parisien perdait un peu de sa morgue et de sa suffisance...mais pas la maîtrise du compteur. À 25-27 à la 53e, l'étau du chrono se resserrait sur les Gardois mais Sanad faisait douter les Parisiens et tout restait possible.
Et ce d'autant que Desbonnet sortait un magnifique arrêt à un instant crucial (54e). Suty nourrissait le suspense et semait le doute chez l’adversaire (26-27. 55e). Vozab défiait Omeyer sur penalty et réussissait enfin à tromper le gardien parisien dans l'exercice de style (27-29. 57e).
Le money-time était chaud bouillant entre deux équipes bien décidées à en découdre jusqu'au bout. Sanad rapprochait Nîmes à -1 (28-29. 59e). À 30 secondes de la fin, Paris n'avait toujours qu'un but d'avance mais gardait la possession du ballon. Flamboyant vaincu, Nîmes s'inclinait sur le fil après avoir montré du caractère et du talent en dépit de la défaite (30-29). Ce soir, les hommes du président Tebib ont montré en tout cas qu'il faudra encore compter sur eux cette saison. Et même si c'est la seule, c'est vraiment la bonne nouvelle de la soirée car Nîmes, désormais à égalité de points avec Saint-Raphaël et Aix (22), glisse à la 6e place...
Philippe GAVILLET DE PENEY
philippe@objectifgard.com