USAM Renversée par Toulouse, l'Europe s'envole pour la Green Team
Après sa tournée parisienne conclue par deux défaites en finale de coupe de France face au PSG (26-32) et à Tremblay (39-35) en championnat, la Green Team retrouvait son Parnasse chéri, là où tant d’exploits ont été réalisés cette saison.
Quatre points la séparait de la cinquième place, synonyme de qualification européenne pour la saison prochaine. L’USAM, septième, n’était plus maître de son destin à trois journées de la fin de la Lidl Star Ligue. Non seulement il fallait battre Toulouse, qui talonnait les Nîmois au classement, mais espérer des faux-pas de Saint-Raphaël et Dunkerque.
Desbonnet chaud dès le début
Nommé ce mercredi parmi les meilleurs gardiens de Lidl StarLigue aux Trophées LNH du handball, Desbonnet voulait montrer qu’il méritait bien sa place. Le dernier rempart nîmois était visiblement bien échauffé avant de rentrer sur le parquet puisqu’il a démarré la rencontre en réalisant quatre arrêts dont un devant Ilic, à sept mètres. Ses coéquipiers n’étaient pas en reste puisque la Green Team menait 3-0 après six minutes de jeu. Réalisations signées Salou, Sanad, en contre, et Dupuy.
Toulouse lançait sa rencontre avec notamment un doublé de Pettersson mais Vozab et Salou, à nouveau, lui répondaient (5-4, 11e). Malgré le réveil de l’adversaire, l’efficacité de Desbonnet permettait aux siens de reprendre un avantage de trois points. Sanad, Dupuy et Rebichon trouvaient la faille (8-5, 14e). Une faculté à en remettre une couche dès que le Fénix est revenu à sa hauteur qui montrait la supériorité de l’USAM.
La marque de fabrique du jeu haut-garonnais, mettre sept joueurs sur le terrain et de laisser le but vide, montrait quelques défaillances. Une tactique qui s’est avérée fatale au moment de la perte du ballon. Rebichon et Sanad en profitaient pour faire mouche (9-8, 18e). Les deux ailiers se permettaient même de la jouer hand star game sur un kung-fu. Des exclusions de part et d’autre ne faisaient pas baisser le rythme de la partie (12-11, 22e).
L’USAM longtemps en tête…
Idrissi brillait aussi dans les cages avec sept arrêts en première période, tout comme Desbonnet. Une défense verte qui se dressait devant les visiteurs qui perdaient de nombreux ballons. Grâce à la puissance de feu de Prandi, qui envoyaient deux pralines au fond des filets, les locaux gardaient le cap (14-12, 25e). Plus attentifs, les Usamistes en remettaient un petit coup avant la pause grâce au numéro en solo de capitaine "Rebiche" (16-14, 28e). Mais dans les derniers instants Chelle maintenait le Fénix au contact (17-16).
Le second acte s'attaquait fort (19-18, 34e) et pour Desbonnet aussi qui réalisait un arrêt spectaculaire du...visage ! La tension grimpait davantage, les fautes se multipliaient sur le terrain et le président Tebib s’agaçait en tribunes. Dans un moment où le match pouvait basculer, Dupuy marquait mais l’adversaire réussissait à revenir au score et prenait même l’avantage. Mais Vozab, sur penalty et Sanad, d’une roucoulette astucieuse remettaient la Green Team sur de bons rails (23-22, 42e).
…mais qui s’inclinait finalement
Les minutes s’égrainaient et les décisions arbitrales se trouvaient de plus en plus discutées. Nyateu, à la limite du passage en force permettait à l’USAM de tenir sa courte mais importante avance (25-24, 44e). Les Verts allaient pouvoir prendre à revers leur voisin occitan grâce à des contres assassins. Aidés par l’absence de gardien, ce qui faisait grimper le compteur (28-24, 48e). Desbonnet se faisait même le plaisir d’inscrire un but de sa propre cage comme pour mettre tout le monde d’accord sur son hégémonie à ce poste.
On avait envie que cette rencontre se termine plutôt. Le break avait peut-être était fait trop tôt et Toulouse ne lâchait pas (30-28, 51e). Mais à domicile, même dans un Parnasse à moitié garni, la faute à la finale de Ligue Europa de football télévisée, la Green Team restait maître des lieux (32-30, 54e). Une volonté de jouer jusqu’au bout qui envoyait Przybylski hors du terrain de manière définitive. Au hand, on le sait, tout va très vite et à trois minutes de la fin, le Fénix revenait à égalité (32-32, 57e). Prandi tentait d’annihiler un contre mais sans succès. Il écopait de deux minutes et Sole Sala donnait l’avantage aux siens. Mené d’un but, l’USAM avec Tobie avait en main la balle d’égalisation à 45 secondes du terme mais Idrissi sortait un arrêt du pied (33-34, 59e). Et c’est le capitaine Ilic qui offrait finalement la victoire aux Hauts-Garonnais. On ne voulait pas y croire, mais le Fénix venait de renverser le match en quelques instants.
Avec cette défaite 33-35, l’USAM peut dire adieu à l’Europe et va devoir batailler pour conserver sa septième place dès la semaine prochaine lors de la 25ème journée face à Cesson-Rennes, pour le dernier match de l'année au Parnasse.
Corentin Corger