VENDREDI GOURMAND Le caladon de Nîmes, une spécialité très gourmande
En bons Gardois, nous avons nos petites habitudes, des produits particuliers qui nous tiennent à cœur et que nous allons chercher là où ils sont les meilleurs. Cette rubrique propose, aux portes du week-end, de partir à la découverte de ces petits plaisirs comme autant de sources d’inspirations. Cette semaine, nous sommes allés fureter du côté de la rue de la Madeleine à Nîmes, Au petit gourmand, pour ses délicieux caladons.
Qu'on se le dise, Au petit gourmand, on trouve tout ce dont a besoin... un gourmet qui est aussi gourmand. Confiseur et chocolatier depuis les années 1930, la maison a du goût et vend des bonbons, des chocolats, des dragées, des nougats, des coussins de Lyon, des marrons glacés, des calissons mais aussi du thé, des pâtes d'amande sculptées, des pruneaux fourrés, des vrais berlingots, des confitures, des pâtés, du foie gras, de la moutarde au safran de Camargue, des caramels, de la confiture de groseille épépinée à la plume d'oie, de l'huile d'olive et des produits à base de châtaigne comme la châtaignade, dont nous reparlerons certainement bientôt. Quand on vous dit que la boutique est bien fournie, croyez-nous !
Mais parlons plus en détails du fameux caladon. Son nom vient-il du mot calade (voie pavée) parce que notre délice du jour ressemble à un pavé ? Le nomme-t-on ainsi à cause du château familial d'une famille habitant un hameau gardois qui signait le point de passage entre Millau et Le Vigan ? Les hypothèses vont bon train mais une chose est sûre, c'est que le caladon que l'on trouve Au Petit gourmand n'est fait que de bonnes choses.
Attention, le caladon n'est pas le croquant de la boutique voisine... Si le patron de la maison, José Martinez, ne le connaissait pas avant de reprendre ce commerce, il a un œil neuf sur ses qualités. " C'est un biscuit très naturel, sans additif, agréable en bouche et fondant. En France, je ne vois rien qui lui ressemble et je sais que la maison Charaix en envoie à Paris aux Galeries Lafayette ainsi qu'à la Grande épicerie ! "
Pour Myriam, la vendeuse nîmoise, " La recette est identique à celle de sa création mais chaque artisan doit avoir son coup de main et ses petits secrets de fabrication. En tout cas, on retrouve de la farine, des amandes, des œufs, du sucre, du miel et des zestes de citron. "
C'est Myriam elle-même qui met les caladons en sachet (200 gramme à 7,5 euros ou 300 gr à 11 euros) ou en boite (260 gr à 14,5 euros et 360 gr à 18,5 euros). Elle propose aussi des assortiments joliment présentés. Mais comment et quand doit-on manger un Caladon ? " Je les aime tout seul, à l'heure du goûter, du thé ou même le matin. Avec une glace, un flan ou une crème pâtissière, ils sont délicieux. C'est un biscuit sec, croquant mais pas dur ! Il est volontairement cabossé mais à cause des amandes je le déconseille aux très jeunes enfants. Le caladon est une institution nîmoise ! Les gens viennent de loin pour l'acheter. Les touristes repartent avec lui comme ils s'en retournent avec de la brandade ou des olives en chocolat ", assure Myriam.
Le caladon peut aussi servir de cadeau. Avec une belle boite rétro dévoilant les monuments antiques de Nîmes, votre gourmandise fera son effet sur toutes les tables, des plus humbles aux plus réputées. José Martinez a repris l'échoppe de la rue de la Madeleine à André Palanque en octobre dernier.
L'esprit des lieux est resté le même : la qualité avant tout. D'ailleurs, si Myriam et José devaient choisir un autre produit qu'ils aiment particulièrement déguster dans leur boutique... " Les pâtes de fruits de la maison Cruzilles ! Il y a de la pâte d'amande au milieu et elles sont 100 % fruit ", avoue José Martinez. Pour Myriam c'est plutôt, " le chocolat de la maison Valrhona ! "
Au petit gourmand, 27, rue de la madeleine, 30000 Nîmes. Téléphone 04.66.67.61.24. Pour celles et ceux qui ne pourront hélas pas se déplacer au cœur de la cité des Antonin, pour toute commande, ça se passe ici par mail ou là en remplissant le formulaire prévu à cet effet.