Décidément, presque une semaine après l'annonce de Franck Proust, président de Nîmes métropole, le lancement de sept nouvelles lignes aériennes à l'aéroport de Nîmes n'en finit plus de faire parler. Après l'élue communautaire Valérie Rouverand qui est montée au créneau la semaine dernière, ce sont les Écologistes nîmois qui ont pris leur temps et pondu ce communiqué, hier dimanche. 

"Où est la bataille du climat ? À l’heure où Nîmes Métropole se réjouit de l’ouverture de sept nouvelles lignes aériennes dont certaines pour des destinations à très courte durée, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publie son 15ème Emissions Gap Report où il prévoit une trajectoire menant notre planète vers +3,1° en 2100 si les États ne renforcent pas drastiquement leurs engagements pris lors de l’accord de Paris. Nous devons impérativement limiter nos émissions de gaz à effet de serre pour réduire notre impact climatique et stabiliser le dérèglement de notre planète", constatent en premier lieu les Écologistes nîmois. 

"La fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025"

Avant d'ajouter : "L’avion étant le mode de transport dont les émissions de CO2 augmentent le plus rapidement, Les Ecologistes rappellent qu’ils sont favorables à interdire les vols européens lorsqu’une alternative en train de moins de 6 heures existe, y compris pour les correspondances et qu’ils sont favorables à l’augmentation des liaisons ferroviaires par une meilleure connectivité entre les régions. Les Ecologistes rappellent aussi qu’Emmanuel Macron a revu à la baisse la proposition de la Convention Citoyenne sur le Climat (CCC) en interdisant les vols intérieurs de moins de 2h30 dans la loi Climat et Résilience au lieu des 4h proposées par la CCC (Proposition SD-E2)."

Sibylle Jannekeyn et Colin Gril, co-secrétaires des Écologistes de Nîmes concluent : "Les Écologistes dénoncent l’ouverture de ces sept nouvelles lignes aériennes européennes à l'aéroport de Nîmes-Grande Provence Méditerranée. Ils souhaitent que soit organisée progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, sur les lignes où existe une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps sur un trajet de moins de 6 heures. Ils souhaitent aussi un renforcement des lignes transversales ferroviaires, régionales et européennes, et que la taxation du carburant aérien polluant soit cohérente avec celle des autres moyens de transport."