Plus de 6000 spectateurs se sont déplacés une nouvelle fois cette année pour la Nuit des Camisards, au pied du Mont Ricateau à Alès. La dernière, c'est ce soir!

A la nuit tombée, le décor unique - en pleine nature -, la mise en scène très rythmée, la force des textes, l'interprétation sans ratures, les spectateurs ne peuvent qu'apprécier et savourer ce grand moment de théâtre que leur offrent les 13 comédiens sur scène. "Cette pièce est jouée en décor naturel, là où l'action a effectivement eu lieu. C'est exceptionnel. Avignon devrait s'en inspirer", lance une spectatrice conquise qui ne connaissait pourtant pas l'histoire des Camisards avant d'assister à la représentation.

1685, la révocation de l'Edit de Nantes doit écrire le point final de l'histoire de l'Eglise réformée en France. Les protestants doivent donc devenir catholiques, tout en étant persécutés. Considérés comme impurs, ou non dignes de confiance. Cette pièce évoque la nuit qui précède l'assassinat, le 24 juillet 1702, par des paysans cévenols, de l'abbé Chaila, dont les cruautés à l'égard des protestants sont notoires.  Cet assassinat marque le début de la guerre des Camisards (1702/1715).

"Ce spectacle n'est pas une vérité historique. On ne peut retracer la vérité qu'on vécu des milliers de personnes avec seulement 13 comédiens. Notre travail de metteur en scène, avec Gilbert Rouvière, est de comprendre des personnalités, des sentiments, et de les traduire", prévient Lionnel Astier, auteur de la pièce.

"Liberté de conscience ou la mort", ou quand la religion mène à la haine.... Un sujet tristement d'actualité.

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