ALÈS La liste Alès Ré-unie estime avoir été « censurée »
Les élus de la liste Alès Ré-unie, opposants à la majorité municipale d’Alès, dénoncent « une censure » dans la dernière lettre des groupes politiques du conseil municipal, publié ce mois-ci.
« Trop, c’est trop. » Jean-Michel Suau, fidèle opposant au maire d’Alès, Max Roustan, est en colère. Il y a quelques jours, la lettre du mois de mars des groupes politiques du conseil municipal d’Alès est arrivée dans les boîtes aux lettres. Sur cette feuille au format A4, les différents groupes – dont celui de la majorité municipale qui occupe la première page – disposent d’un espace d’expression.
Sur ce dernier numéro, la liste « Alès ré-unie », composée de Jean-Michel Suau, Fabien Gabillon et Mireille Jullien, aborde le sujet de la construction de zones commerciales, dont celle bien connue sous le nom de « Porte Sud », portée par le promoteur Claude Dhombre. « Nous contestons ces choix : on ne peut pas prétendre défendre le commerce du centre-ville et en même temps implanter deux zones commerciales en périphérie », peut-on lire, notamment, sur le document. Mais la version définitive de cet encart n’est pas celle voulue par la liste « Alès ré-unie ».
Dans un premier envoi au service communication de la ville, Jean-Michel Suau adresse un document avec pour titre "Les copains d’abord ?" ainsi « qu’une photo du maire et du promoteur, bras dessus, bras dessous, qui avait pour objet d’illustrer leur connivence », explique l’opposant. La direction de la communication de la ville, dans un mail, indique « que l’article ne paraîtra pas en raison de son caractère diffamatoire envers le maire d’Alès » et propose de transmettre un autre texte. « J’ai sollicité un juriste de droit public, qui juge non diffamatoire le texte, mais qui nous conseille de trouver un autre titre que "Les copains d’abord" et nous optons pour "Plus belle la ville ? Pour qui ?" », avec toujours la fameuse photo en guise d’illustration. Le nouveau titre ainsi que le texte seront publiés, mais pas la photo.
« C’est inacceptable cette censure qui veut cacher cette volonté de laisser s’implanter des zones commerciales en périphérie ! », fustige Fabien Gabillon. « Ces choix ne sont pas sans incidence sur la fermeture de plusieurs commerces en centre-ville », abonde Jean-Michel Suau. Et les deux élus n’ont pas l’intention de se taire sur le sujet.