ALÈS Le « coup d’avance » de la Ville sur l’État
Après Bagnols en début de semaine, c’était au tour de la ville d’Alès de signer, ce mercredi après-midi, la convention Action cœur de ville avec l’État et d’autres partenaires. Ce dispositif, qui concerne 222 communes en France, a vocation à soutenir la revitalisation des centres-villes.
« La ville d’Alès a pris un temps d’avance sur le gouvernement ! » Le maire Max Roustan se plaît à répéter qu’il n’a pas attendu l’aide de l’État pour lancer une réflexion autour de la redynamisation de sa ville. En effet, en 2016, la municipalité lançait ses États généraux du cœur de ville, autrement dit une vaste concertation avec les habitants afin d’identifier les grands chantiers à mener pour que le centre de la capitale des Cévennes prenne des allures plus modernes, vivantes et dynamiques. Au terme de multiples ateliers avec la population, 38 actions étaient listées pour un coût global d’environ 30 millions d’euros. La moitié d’entre elles a déjà été réalisée, les autres devraient l’être dans les mois à venir.
Entre-temps, l’État a lancé son programme « Action cœur de ville ». 222 villes moyennes réparties aux quatre coins de l’Hexagone ont été choisies pour bénéficier, pendant la durée du quinquennat, de ce dispositif. Celui-ci doit permettre de financer des projets dans différents domaines : l’habitat, le commerce, la création d’emplois, mais aussi les transports et la mobilité, l’offre éducative, culturelle et sportive, la qualité des sites d’enseignement, le développement des usages des outils numériques… Des enjeux que la ville d’Alès a déjà pris à bras le corps à travers ses États généraux. « Vous avez raison de dire que vous avez un coup d’avance, reconnaît le préfet Didier Lauga. Vous allez très vite et faites avancer les dossiers avec beaucoup d’énergie. » Des compliments dont Max Roustan et son bras droit Christophe Rivenq se délectent.
Les démarches facilitées
Les prochaines opérations vont suivre leur cours comme prévu, à la seule différence qu’elles vont être encadrées et subventionnées par le dispositif gouvernemental « Action cœur de ville » qui rassemble une ribambelle de partenaires : Département, Région, Agence nationale de l’habitat, Agence nationale pour la rénovation urbaine, Action logement, Établissement public foncier, Chambre de commerce et d'industrie, Chambre de métiers et de l’artisanat, Logis cévenols ou encore la Banque des territoires. « Avec ce contrat, nous avons désormais un seul interlocuteur pour l’ensemble de ces partenaires. Cela ouvre des portes et facilitera le financement de nos actions, qui seront subventionnées individuellement », explique Christophe Rivenq, directeur général des services à la mairie d’Alès.
Parmi les projets à venir pour réveiller le cœur de ville, on note, entre autres, la rénovation des parkings de l’Abbaye et du Centr’Alès, le lancement d’une étude urbaine sur le quartier dit « Le Plan d’Alès » pour aller vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville, ou encore la construction d’un nouveau guichet économique, à savoir un bâtiment de 1 000 m² en cœur de ville qui abritera tous les acteurs de l’accompagnement des entreprises. La métamorphose de la ville est loin d’être complètement finie…
Élodie Boschet
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