ALÈS Logis Cévenols : les vœux amers de Jean-Luc Garcia
Le directeur de l’Office public HLM des Logis Cévenols, Jean-Luc Garcia, a présenté ses vœux au personnel, ce jeudi après-midi à l’Hôtel de Ville. Dans sa ligne de mire : les décisions de l’État.
L’année 2017, Jean-Luc Garcia a bien du mal à la digérer. Pourtant, à l’entendre, le bilan du bailleur social est satisfaisant : la construction de 448 logements a été engagée en 2017 sur un total de 700 logements qui doivent prochainement sortir de terre ; l’Anru* 1 est bouclée et toutes les études de l’Anru 2 sont lancées et prévoient notamment la démolition de 374 logements aux Prés-Saint-Jean ; un compromis a été signé pour l’acquisition de 164 logements sur Nîmes.
« 2017 aurait pu être grandiose et exceptionnelle, poursuit-il, mais l’année s’est mal finie. Au tout dernier moment, une loi de finances a été votée. Et elle va nous faire très mal. » Cette mesure prévoit une diminution des APL que le bailleur social doit compenser par une baisse des loyers. « Cela représente 10% de nos loyers perdus ! », fustige Jean-Luc Garcia. Il déplore également la hausse de la TVA sur les travaux, mais aussi le projet de loi Elan (Évolution du logement et aménagement numérique) : « Avec cette nouvelle réforme, le logement social sera-t-il géré par des grandes sociétés nationales ? Ou est-ce que les élus locaux, qui ont la maîtrise de leur territoire, pourront encore garder la main ? », s’inquiète Jean-Luc Garcia.
Face à cet avenir qui semble bien sombre aux yeux du directeur, le maire d’Alès et président des Logis Cévenols, Max Roustan, ne se laisse pas abattre : « On ne va pas se laisser surprendre par les Parisiens sur le devenir de l’Office ! », lance-t-il avant de rappeler les « gros travaux à venir avec l’Anru 2. » Ce vaste chantier devrait « apporter du renouveau » dans les quartiers de La Royale, Rochebelle, Tamaris et Faubourg du soleil. Les habitants ne demandent pas mieux.
*Agence nationale pour la rénovation urbaine