Éric Derrien et Jérôme Barriat ont récolté près de 50 heures de témoignages avec ceux qui ont vécu de la vigne mais l'ont surtout faite. Ils en font une restitution artistique que la cave Papilles au nez (au croisement de la Grand-Rue et de la rue Balore) propose ce vendredi 11 novembre, à partir de 19 heures. 

Deux heures d'histoires, de témoignages, de travail artistique de savoirs et de savoir-faire sur le travail des femmes et hommes de la vigne. C'est ce que proposent Éric Derrien et Jérôme Barriat ce vendredi 11 novembre, dans la pétillante cave vivante de Sandra Martinez qu'est Papilles au nez. "Pendant six mois, ils sont allés récolter les paroles, les souvenirs des vigneronnes et des vignerons, principalement du sud du Gard et de l'Ardèche, explique Sandra Martinez. Ils sont même allés dans certaines maisons de retraite rencontrer des professionnels pour évoquer les difficultés qu'ils ont pu rencontrer, ou pas." Dans leur spectacle, une grande place est faite aux vigneronnes et femmes de vignerons.

Avec les plus jeunes, ils ont ensuite abordé le futur du vin et ce que transforme le changement climatique dans la manière de produire. Une façon de dire qu'à travers le vin, c'est aussi l'histoire des civilisations qu'on raconte, que ce soit à travers les amphores romaines retrouvées à Narbonne que les vestiges ardéchois d'Alba-la-Romaine qui font remonter la production de vin à au moins 2 500 ans. Ou celle, militaire, qui fournissait du vin aux soldats pour qu'ils rechignent moins à se rendre au front. Une histoire à découvrir en dégustant les vins de la cave, au prix bouteille ou au verre.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com