ALÈS Une épicerie solidaire pour dépasser l'épreuve
Au 53 rue Jean Moulin, dans un local prêté par la mairie, quatre associations se sont regroupées pour un projet d'épicerie à la fois solidaire et sociale.
"Il ne s'agit pas d'assister les gens mais au contraire de les aider à dépasser une difficulté passagère. Qu'il s'agisse d'une dette à rembourser, de fins de mois difficiles avec un budget trop serré, les personnes qui profitent de l'épicerie ont un projet qui doit leur permettre de sortir de l'épreuve dans les trois à six mois" explique Françoise Lahondère, vice-présidente de l'association. En leur offrant une aide alimentaire à prix modique "l'Episol'Alès" doit permettre de soulager temporairement la gestion du budget familial. Sur place, les ateliers culinaires, le partage des recettes, les formations et les entretiens individuels font d'Episol bien plus qu'une boutique.
Le principe est simple. Dans la limite d'un panier maximum (environ 8€ par semaine) le "client" vient acheter ses produit à 20% du prix réel (soit un achat réel de 40€ hebdomadaire). Sur place les bénévoles des quatre associations regroupées dans le projet : Entraide Protestante, Société St Vincent de Paul, Armée du Salut et Secours Catholique, pratiquent l'accueil et contribuent à la qualité du service et des échanges. Ce sont les travailleurs sociaux de l'Espace Ressources de la ville, 1 rue Dhombres Firmas, qui ont en charge le choix des personnes qui pourront accéder à l'épicerie. Sur rendez-vous au 04 66 52 64 82 et après examen de la difficulté à surmonter les alésiens dont le profil correspond recevront une carte d'accès à l'épicerie ainsi qu'un horaire et un forfait hebdomadaire pour les achats.
"Il s'agit pour nous de mettre en place une véritable éducation budgétaire" explique Lorène Dray qui assure avec Véronique Arcos l'accompagnement social de la quinzaine de famille qui bénéficient actuellement de l'épicerie solidaire. "A la différence d'autres dispositifs d'aide alimentaire, notre particularité est de tenir compte des charges qui pèsent sur une famille et non seulement des ressources. Ce qui ouvre potentiellement ce service à de nombreuses familles". Pour Françoise Lahondère, "ce qui est très différent également c'est qu'ici chacun paye ce qu'il achète, donc choisit librement. Nous ne sommes là que pour apporter des conseils."
L'aventure a commencé modestement il y a six mois. A l'heure des premières enquêtes de satisfaction, les résultats sont plus que probants. Les utilisateurs rencontrés sur place n'expriment qu'un seul regret : celui de devoir céder la place à d'autres quand leur situation est redevenue meilleure !
Raphaël MOTTE
raphael.motte@objectifgard.com