AMAZON Gilles Ridel en colère après l'annulation de l'autorisation environnementale par le tribunal de Nîmes
Après la décision du tribunal administratif de Nîmes d'annuler l'autorisation environnementale du projet de centre de tri de colis d'Amazon à Fournès, indispensable à son implantation, le chef d'entreprise Gilles Ridel s'exprime.
"Le rapporteur public demande l’annulation de l’autorisation environnemental et l’obtient ! On s’interroge, il aurait demandé la lune, l’aurait-il obtenu ? Une décision folle de conséquences qui consacre l’immobilisme et une perte de chance cruelle pour le bassin de Remoulins", démarre l'ex-président de l’agence de développement économique de Nîmes Métropole (Openimes).
"Sur le terrain de nombreuses personnes fondaient espoir de trouver leur place dans cet inespéré projet, fruit du progrès et de l’innovation dans cet instant mondiale de rupture et de relance d’une nouvelle économie repensée. (...) À dire vrai, ce subterfuge pour se tirer d’embarras révèle clairement une méconnaissance aussi bien des caractéristiques particulières de cette zone d’implantation que le patent manque de vitalité économique du bassin de Remoulins."
Et de bondir : "Mais le rapporteur public l’obtient l’impensable ! D’abord, il l’obtient l’annulation au titre du code environnemental qui prévoit l’interdiction d’un projet susceptible d’affecter la conservation d’espèces animales ou végétales, à rien n’y comprendre quand on sait que cette implantation est prévue sur une zone économique, une zone déclarée et inscrite au PLU de la commune depuis l’année 2013. Au plus proche du terrain, cette zone jouxte la « ZAC de la Pale », pour l’anecdote inaugurée en grande pompe en 1980 par le président de la République de l’époque, zone déjà à vocation logistique construite à l’époque ou Remoulins était encore la capital française de la cerise, qui a vu passer des sociétés telles Intermarché, C-discount ou France Boisson. Nulle zone naturelle à cet endroit, mais une zone tampon de terres arables, entre cette Zac existante et l’autoroute A9 située à 500 mètres de l’échangeur l’A9, endroit propice et rêvé pour tout projet logistique. En parenthèse et rappel, la promesse environnementale du projet s’inscrit dans une chartre d’espace vert (20% de l’espace sera végétalisé) et d’auto-suffisance énergétique (toit photovoltaïque), cela en ferait le premier site logistique auto-suffisant dans le Gard. Et ensuite il l’obtient l’annulation au titre que les enjeux économiques ne répondraient pas à une raison impérative d’intérêt majeur ?"
Et de conclure : "Alors que le Gard se trouve classé en queue de peloton dans les 20% des départements les plus pauvres de France, que le bassin de Remoulins plus particulièrement a perdu en 10 ans 30% de ses emplois et montre un taux de chômage de 19% soit plus du double de la moyenne national... et que plus localement après le départ de C-discount de la ZAC de la Pale, c’est celui d’Intermarché qui aujourd’hui se murmure. Dans ce contexte de morosité économique, une implantation nouvelle qui apporterait 600 emplois, soit entrerait dans le top 10 des employeurs du Gard, avec un investissement privé initial de première ampleur pour la région Occitanie, des recettes publiques récurrentes annuelles, sources de nouveaux logements, écoles, services publics, commerces,... ne représentent-t-ils pas un intérêt majeur pour l’avenir du bassin de Remoulins, que faudrait-il de plus pour qu’on y donne foi ?"
"Cette nouvelle usine ultramoderne propulserait en effet Fournes et le Bassin de Remoulins dans une autre dimension, il faut saisir cette chance inespérée qui ne passera pas deux fois, battons-nous, donnons-nous collectivement les moyens d’accueillir ce géant, avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’il ne lui prenne l’idée d’investir ailleurs. Amazon sur Fournes, le changement c’est maintenant."