La "petite plate-forme" de chantier est sur la RD 133, qui chemine d'Anduze à Saint-Félix-de-Pallières. Mais le chantier proprement dit est un peu à l'arrière de la départementale, en direction du mas Suéjol. "C'est un gros chantier pour nous, explique Sylvaine Cazal, directrice territoriale d'Enedis. Il vise à enfouir 1,3 km de lignes électriques." Un investissement que mène régulièrement l'entreprise publique, notamment sur les lignes fréquemment soumises aux aléas climatiques et, en la matière, Anduzre fait figue d'épicentre. 

"On effectue aussi un renforcement au niveau des boîtes de distribution", poursuit Sylvaine Cazal. Entreprise à mission, depuis juin 2023, Enedis s'est donné pour objectif d'être une entreprise neutre en carbone à l'horizon 2050. "Pour cela, on utilise deux leviers, poursuit la directrice territoriale gardoise : la réutilisation des remblais et de la terre prélevée, qu'on remet dans les tranchées laprès l'avoir criblée ; et une pelle mécanique électrique dont l'entreprise SEEB, qui réalise les travaux, s'est dotée." 

Des pelles électriques, il n'en existe encore que très peu à l'échelle nationale, une quarantaine tout au plus. Celle-ci, fabriquée chez le Français Mecalac à Annecy, possède une autonomie de deux à trois jours quand il fait doux, plutôt une journée entière en hiver, et se recharge au cours de la nuit. "En 2024, plus de cent chantiers bas carbone ont été menés dans le Gard", détaille Sylvaine Cazal.

En plus de la pelle électrique, le chantier intègre un godet "concasseur-cribleur, pour sortir des matériaux à peu près identique aux carrières". Ce qui évite un bon nombre de rotations de camions, ceux-ci ne servant, finalement, qu'à acheminer le remblai du site du chantier à la plate-forme de la route de Saint-Félix, ou à emporter, vers d'autres carrières, les rochers qui n'auraient pas pu être criblés. 

Les techniciens d'Enedis ont confirmé à la maire d'Anduze Geneviève Blanc, présente ce lundi matin sur le chantier, que la partie haute du chemin Fraisal Suéjol serait achevée en fin de semaine ; puis, fin février, pour l'ensemble du chemin. Les 1,3 km enfouis auront finalement rejoint la route de Saint-Félix au mois de mars, permettant une protection accrue de la ligne en cas de vents violents ou d'intempéries endommageantes.