Ainsi, 44 bornes de recharge intelligentes ont été inaugurées ce mercredi sur le parking du site d’Aramon. Elles ont été réalisées par deux filiales d’EDF, DREEV et IZIVIA, « dans le cadre d’un projet construit avec la r égion Occitanie et l’Ademe, Flexitanie, pour combiner les compétences d’EDF et l’ambition régionale de développer largement les énergies renouvelables », pose Sylvain Vidal, le directeur de l’action régionale en Occitanie pour EDF.

Ainsi, « ces bornes vont recharger au moment le plus opportun, quand il y a beaucoup de soleil, ou quand le prix de l’électricité est le plus bas », poursuit-il. C’est ce qu’on appelle la technologie V1G, et elle permet d’utiliser au maximum l’électricité photovoltaïque produite sur le site, qui est déjà pour 15 à 20 % en autoconsommation électrique. Pour les salariés qui viendraient en voiture électrique, l’avantage est financier : avec un tarif à prix coûtant de 16 centimes par kiloWattheure, les 100 kilomètres reviennent à 3 euros, soit 3 à 4 fois moins qu’avec une voiture thermique.

Le site est donc passé de deux bornes à 44, avec donc l’idée de « favoriser une transition vers les véhicules électriques chez nos salariés », rappelle le directeur France de l’industrie chez Sanofi, Philippe Charreau. Pas neutre sur l’un des deux plus importants sites de chimie du groupe en France, site qui compte environ 800 salariés, dont une trentaine viennent travailler au quotidien en voiture électrique pour l’instant.

Alors pour le groupe, « engagé depuis plusieurs années dans une réduction de son empreinte carbone », rappelle Philippe Charreau, cette initiative s’inscrit « dans un tout, qui se construit dans le temps », avec entre autres la mise en place récente d’une centrale photovoltaïque. Elle a été permise par le programme Flexitanie, qui voit la Région abonder à hauteur de 66 000 euros sur les 500 000 euros nécessaires au déploiement des bornes, qui donnent au site d’Aramon « un temps d’avance sur la décarbonation », souligne Philippe Charreau.

De quoi contribuer à « relever un défi majeur dans lequel les acteurs économiques sont essentiels », dira le conseiller régional Fabrice Verdier, avant de rappeler l’objectif ambitieux fixé il y a quelques années au niveau de la région, « être en 2050 une région à énergie positive, que tous nos besoins soient couverts par des énergies renouvelables. »

Alors ces bornes intelligentes « vont pouvoir être dupliquées sur d’autres sites », avance Philippe Charreau, surtout au moment où Sanofi « réfléchit à passer l’ensemble de sa flotte de véhicules de fonction à l’électrique », précise-t-il. Quant au site d’Aramon, il pourra toujours conserver son temps d’avance : si besoin, le transformateur spécialement installé pour les nouvelles bornes peut en accueillir deux fois plus.