BAGNOLS Ville et Anciens combattants veulent « marquer le coup » pour la journée de la déportation
Depuis 1954, le souvenir des victimes de la déportation dans les camps de concentration nazis est commémoré lors d’une journée nationale, le dernier dimanche d’avril. Cette année ça tombe le 28 avril, et à Bagnols ce ne sera pas un dimanche comme les autres.
Une question de contexte : « J’ai été marqué il y a quelques mois lorsque j’ai vu les portraits de Simone Veil tagués avec des croix gammées. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose autour des déportés », explique le conseiller municipal délégué aux anciens combattants, Raymond Masse. « Il y a tout cet antisémitisme larvé qui est revenu, notamment avec les profanations dans les cimetières », ajoute le maire, Jean-Yves Chapelet, convaincu comme son conseiller municipal qu’il fallait « marquer le coup » à l’occasion de la journée nationale de la déportation.
Alors la mairie s’est rapprochée des associations patriotiques, mais pas seulement. « L’école de musique va sortir jouer pour la première fois. Elle interprétera la musique du film "La Liste de Schindler" », explique Raymond Masse. Rendez-vous est donné à 10h45 sur la place Mallet, d’où le cortège s’élancera à 11 heures vers le monument au morts de la place Urbain-Richard, où des discours seront prononcés notamment par le président des Anciens combattants de Bagnols, Jean-Claude Mougenot.
Après les traditionnels dépôts de gerbes, minute de silence et chant de la Marseillaise, le cortège se dirigera vers le monument aux morts du square Thome. Sur place, après le dépôt de gerbes, la minute de silence, le chant de la Marseillaise et les discours, la fanfare jouera la musique de "Nuit et Brouillard", deux élèves du lycée Einstein liront des poèmes et une élève et un professeur du conservatoire de musique et de danse de Bagnols joueront la musique de la "Liste de Schindler". Les organisateurs espèrent que les Bagnolais seront nombreux pour cette cérémonie, car comme le rappelle Raymond Masse, « le devoir de mémoire appartient à tout le monde. »
Thierry ALLARD