Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 14.07.2024 - La rédaction - 10 min  - vu 3457 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les dernières indiscrétions politiques de la saison !

Le retour, épisode 1 000. Après l’intense séquence des législatives qui n’a pas encore accouché d’une solution à l’Assemblée nationale, localement, les esprits s’échauffent. Les Républicains n’ont plus que la peau sur les os. Mais le cuir solide pourrait cependant offrir quelques étincelles d'ici à 2026. Alors que le maire de Nîmes ne se représentera pas, face aux déconvenues nationales de la droite, il sera toutefois bien difficile à l’un de ses successeurs de revendiquer une hypothétique portée électorale de l’étiquette LR. D’autant que cette étiquette pourrait bien changer de couleur. La fusion dans les prochains mois avec Horizons est déjà dans pas mal de têtes. Et ne ferait à coup sûr pas les affaires des Républicains nîmois. Puisqu’elle sonnerait le retour inattendu d’un certain Yvan Lachaud… L’ancien président de Nîmes Métropole, référent Horizons dans le Gard, est un proche d’Édouard Philippe, le maire du Havre. Pour ceux qui en doutaient, il suffit de lire Objectif Gard ou nos confrères. Et de constater que l’ancien Premier ministre a fait peu de choix pendant la campagne des législatives et a choisi Nîmes pour venir porter la bonne parole. Ce voyage dans la capitale du Gard est à la seule initiative du Centriste. Difficile d’imaginer que Philippe et Lachaud n’ont pas d’idées derrière la tête pour 2026… Et si demain, Horizons et LR ne faisaient qu’un ? Il offrirait l’occasion d’un véritable match entre la Droite et le Centre d’un côté, l’union de la Gauche de l’autre et le RN enfin. Mais qui accepterait de s’allier avec Yvan Lachaud ? Personne ? Vraiment ? Bien entendu, la droite nîmoise peut décider de partir en dissidence. Franck Proust est déterminé à s’engager pour Nîmes. Julien Plantier en rêve lui aussi jour et nuit. Et n’a pas l’intention de voir le train passer sans lui… Valérie Rouverand le répète partout en ville, elle sera aux premières loges en 2026. Qui d’autre encore ? Yvan Lachaud ! Il reste une possibilité pour mettre tout le monde d’accord… Une primaire locale de la Droite et du Centre serait inédite et indubitablement efficace. Celle ou celui qui sortirait vainqueur de ce combat aurait indéniablement une force supplémentaire pour aller à la bataille finale en mars 2026. Mais qui serait prêt à jouer ? Si chacun veut s’inscrire dans l’héritage de Jean-Paul Fournier, conserver la mairie pour éviter de l’offrir à la gauche ou à l’extrême-droite, il n’y a plus beaucoup de choix. Sauf à tenter le coup séparément et à n’avoir que les yeux pour pleurer dans deux ans…

La DDTM enterre un grand projet nîmois ? Il y a tout juste deux mois, le président de la Fédération française de tennis, Gilles Moretton, était au Tennis club du Bas-Rhône. Il a été accueilli par le premier adjoint, Julien Plantier et l’adjoint aux sports, Nicolas Rainville. L’objectif était de concrétiser un grand projet de développement du tennis, notamment celui autour de la réhabilitation du Tennis club du Bas-Rhône. « La Fédération a décidé de monter trois grands centres techniques pour former l’élite française en terre battue. Et dans le grand sud de la France, c’est le Tennis club du Bas-Rhône qui avait été positionné. Ainsi, plus de 3 millions d’euros étaient injectés pour la création de nouveaux terrains de tennis, des terrains couverts, une partie pour le paddle et la réfection de tous les bâtiments administratifs », explique un élu nîmois. Seulement, ce projet n’aura pas lieu. La Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) vient d’émettre un avis défavorable en raison du risque d'inondation. « Les négociations avec la DDTM n’ont servi à rien. C’est l’incompréhension, surtout qu’en matière de prévention des risques, l’Agglo fait énormément. Mais les services de l’État préfèrent laisser passer le train en s’appuyant sur des données qui datent de plus de dix ans ». Une mauvaise nouvelle qui vient s’ajouter à celle de la Fédération française de tennis qui vient d’annoncer aux Nîmois que les équipes d’Aix-en-Provence, elles, sont prêtes à les accueillir pour ce centre technique national, et ainsi remporter le tie-break. 

Les mauvais calculs d’Olivier Faure et Arnaud Bord. Aurélien Rousseau, l’ancien ministre de la Santé, élu municipal à Saint-Hilaire-de-Brethmas, était initialement fléché comme candidat du Nouveau Front populaire sur la 4ᵉ circonscription du Gard. Jusqu’à l’intervention d’Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, avec la complicité d’Arnaud Bord, qui sera finalement le candidat retenu dans cette circonscription. « La région Occitanie n’en démord pas, le choix d’Aurélien Rousseau était le meilleur pour aller à la bagarre face au député sortant RN Pierre Meurin. Quand on veut partir au front contre le Front national, il faut les meilleurs », explique un élu régional amer. Finalement, Aurélien Rousseau a été élu député des Yvelines. Et Pierre Meurin réélu dans la 4ᵉ circonscription. Encore de savants calculs socialistes…

« Le combat des nains » Ces mots cruels sont au cœur des discussions de la majorité au Département du Gard. Face au rouleau compresseur du Rassemblement national, tout le monde convient que les candidats envoyés à la bagarre ne faisaient pas le poids. Pourtant, Nicolas Nadal, patron de la section de Nîmes, était candidat dans la 6ᵉ circonscription. « Il a fait des pieds et des mains, a appelé la terre entière pour être soutenu. Mais il ne suffit pas de diriger une section de vingt militants pour être crédible », tacle un élu départemental qui en veut aussi particulièrement aux ténors de la gauche qui ne se sont pas mouillés non plus. « On a envoyé les pompiers volontaires pour éteindre le feu pendant que les pompiers professionnels étaient sagement assis à regarder le spectacle. C’est n’importe quoi ! Pourquoi Vincent Bouget, Régis Bayle ou Patrick Malavieille n’ont-ils pas été positionnés ? Il n’y aurait pas eu de grand chelem, RN. » Reste que les prochains mois seront déterminants pour les enjeux municipaux : « Carole Delga a décidé d’imposer sa vision désormais. Et Nîmes pourrait être sa première grande décision. » L’union à gauche prônée depuis des mois pourrait prendre un sacré coup dans l’aile…
 

Destination Sénégal. Il y a quelques jours, Franck Proust, président de Nîmes Métropole, a pris l’avion, direction l’Afrique. Plus particulièrement à l’ouest du Sénégal, sur le territoire de Fimela, commune en convention avec l’Agglo de Nîmes depuis plusieurs années. Objectif de ce déplacement ? Faire un point d’étape sur les trois axes de ce partenariat inédit : la solidarité, la formation et le développement économique. À son arrivée sur place, le patron du Colisée a visité la caserne des pompiers, la maison du Droit, rencontré des agriculteurs et les instances communales. Des échanges fructueux dans l’objectif de développer des ponts avec la sécurité civile à Nîmes ou encore le monde agricole. Franck Proust est venu aussi annoncer le renforcement des dons avec la livraison prochaine de trois nouveaux bus Tango et des supports de ramassage des ordures ménagères. Dans une interview vidéo avec notre rédaction à découvrir en début de semaine prochaine, le Nîmois rappelle l’immense satisfaction des populations sur place : « Le taux de réussite au Bac s’est amélioré de 15 % cette année en permettant aux élèves de se rendre dans les collèges et lycées en transport en commun. On voit les résultats au quotidien. N’oublions pas que le Sénégal a une population jeune. C’est aussi le nouvel eldorado touristique africain avec une dimension environnementale. Nous allons donc amplifier notre coopération avec la création d’une fondation sur place qui offrira des ponts et demain du développement économique avec les entreprises nîmoises grâce à ce territoire composé de 50 000 habitants. »

Madalle et Roger ne partiront pas en vacances ensemble. Il y a quelques matins où, à la mairie de Nîmes, il vaut mieux ajourner ses visites. En milieu de semaine, les murs ont tremblé après la grosse colère de Christophe Madalle, le directeur général des services. Ce dernier s’en est pris violemment, selon les témoins, à Antoine Roger, le directeur de cabinet du maire. La raison ? La convocation des étaliers des Halles en mairie le 17 juillet. En effet, Antoine Roger aurait précisé dans cette invitation officielle un ordre du jour qui n’avait pas été validé par le patron de l’administratif. Cela concernait le renouvellement des baux, un sujet hautement polémique. « C’est scandaleux de la part de M. Madalle. Il n’a pas à parler comme cela à qui que ce soit. Antoine Roger a tellement été secoué qu’il a envisagé un temps de déposer une main courante », explique un élu nîmois. Les esprits se sont calmés depuis… Jean-Paul Fournier est intervenu pour demander à tout le monde de retrouver la sérénité nécessaire au bon exercice du pouvoir…

Roulle et Plantier, unis comme jamais. Le premier adjoint et l’adjointe à la culture du maire de Nîmes sont plus que jamais complices depuis plusieurs mois. Cette semaine encore, c’est à deux qu’ils ont invité le maire de Nîmes à déjeuner pour l’encourager à faire le bon choix pour sa succession. « Ils sont d’une hypocrisie exceptionnelle. Il y a à peine quelques mois, ils refusaient de s’asseoir à côté l’un de l’autre. Depuis, c’est le grand amour », souffle une source en mairie. « Moi, ce qui me choque, c’est leur façon d’agir. Durant la campagne des législatives, ils ont refusé de faire campagne pour nos candidats. C’est honteux », ajoute un adjoint.

Rabibochages. Les amis en politique ne se fâchent pas longtemps quand il ne s’agit que d’accordement technique. Cette semaine, ce sont les successeurs de Jean-Paul Fournier qui ont engagé la réconciliation. D’abord, Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes, qui a pris le temps de déjeuner avec un vieil ami : Richard Flandin. Dans un restaurant de la route de Montpellier, ce proche de Fournier a pu expliquer les raisons pour lesquelles il avait pris ses distances avec le répudié de la mairie. Autre séance de « câlinothérapie » entre Franck Proust et Éric Giraudier. Depuis quelque temps, les deux hommes ne partageaient plus grand-chose. En cause : le refus du président de la CCI Gard de participer financièrement à l’évènement agricole de Nîmes, les JMS. En représailles, Franck Proust avait décidé d’empêcher toute prise de parole de Giraudier lors de l’inauguration début juin. Les vacances estivales démarrent à peine et ça se rabiboche de partout. Dans deux semaines, Madalle et Roger partiront finalement ensemble ! 

Un acteur de premier plan candidat RN à Nîmes ? C’est la folle rumeur de ces dernières semaines. Et si un acteur de premier plan à Nîmes était le candidat du RN en 2026 ? Cette hypothèse est renforcée par la volonté de certaines personnalités de se lancer dans l’aventure des municipales. Et de surcroît avec l’étiquette en vogue ces derniers mois. Mais est-ce que Yoann Gillet, le député RN réélu depuis quelques jours, est favorable à cette éventualité ? « Ce ne sont que des rumeurs, Yoann Gillet se prépare à être candidat à Nîmes », balaie un membre du parti de Marine Le Pen. Sauf que les scores réalisés par le Nîmois aux dernières législatives plaident pour un remplacement par une personnalité plus en phase avec le monde économique, sportif et culturel nîmois. « Il y a déjà des noms qui circulent. Notamment un qui ne cache pas sa proximité intellectuelle avec les thèses du RN », complète un élu nîmois. L’automne prochain devrait éclaircir les choses…

Le lapin de Sanchez : de Beaucaire à Bruxelles ! Élu député européen début juin, Julien Sanchez est en passe de quitter la mairie de Beaucaire. Dans ses bagages, le frontiste fait savoir au sein de la municipalité qu’il ne laissera pas son célèbre lapin orphelin. Certainement un soulagement pour les agents qui en ont probablement marre de devoir faire avec cet animal quelque peu encombrant… À Bruxelles, difficile de savoir si le lapin séjournera dans les couloirs de l’hémicycle. La présence d’animaux y est à coup sûr formellement interdite. Il pourra toutefois attendre sagement son maître dans l’appartement bruxellois que le futur ex-maire de Beaucaire devrait acquérir… Sauf si, finalement, le lapin n'allait pas très loin. Julien Sanchez a décidé d’implanter sa permanence à Beaucaire. Son lapin devrait s'y installer. « Quand parfois vous avez beaucoup de pression, aller le voir permet de se calmer… », reconnaît Julien Sanchez, adepte donc de la "lapinouthérapie"...
 

La très futée Carole Delga. En politique, on arrive rarement par hasard. Jeudi matin, la prise de parole de Carole Delga était attendue, à l’occasion du conseil régional à Montpellier. Après son discours général, la présidente de la région a tenu une conférence de presse. Un moment d’échange où la socialiste a répondu à toutes les questions des nombreux journalistes. Pendant ce temps-là, les opposants, eux, exprimaient leurs critiques vis-à-vis du compte administratif… Dommage, peu de journalistes étaient là pour le relayer… Carole Delga, fine stratège ? 

Encore une Marianne d’or pour la Métropole. Après celle obtenue en 2016 sous la présidence d’Yvan Lachaud, l’Agglo nîmoise est une nouvelle fois distinguée par les « Marianne d'Or » de la République – César des acteurs de la République des territoires. La collectivité nîmoise fait partie des lauréats de l'édition 2024 pour la qualité de ses actions en matière de développement durable. La stratégie d’éco-métropole porte en effet ses fruits désormais, après le remplacement des bus thermiques par des engins roulants électriques ou en biogaz, la plantation des micro-forêts sur six nouveaux sites en 2023 ou encore le projet alimentaire territorial…

Un candidat possible face à Granat à Manduel. La guerre des municipales, ce n’est pas uniquement à Nîmes. Selon nos informations, il devrait y avoir une belle bataille aussi à Manduel avec la candidature annoncée dans la commune d’un gérant d’une brasserie connue. Face au maire Jean-Jacques Granat candidat à sa réélection, ce chef d’entreprise pense être armé pour s’imposer en 2026. Reste à savoir comment les habitants prendront cette candidature qui semble trouver son origine dans les mauvaises relations entre les deux hommes…

La prochaine forêt des enfants à Courbessac. L'adjointe aux espaces verts à Nîmes, Chantal May a travaillé d’arrache-pied avec ses services pour trouver un nouveau lieu capable de recevoir 1500 à 1600 arbres. La « forêt des enfants » est une promesse de campagne de Jean-Paul Fournier. À chaque nouvel élève entrant en CP, la mairie décide de planter un arbre. En novembre prochain, une mise en avant se tiendra à Courbessac, près du vide-grenier. Un lieu assez visible pour populariser cette action...

Des nouvelles du tribunal. Vous le savez probablement, Objectif Gard est le seul journal du Gard entièrement indépendant. Depuis le 3 juillet 2008, jour de sa naissance, jusqu’à aujourd’hui, la direction du titre a toujours refusé la moindre subvention locale ou nationale. Nos annonceurs et partenaires achètent des espaces publicitaires. Des espaces payants, au bon vouloir des annonceurs. Ainsi, nos journalistes peuvent écrire en toute liberté en respectant bien entendu le droit français. Mais quelques acteurs du territoire, dans une stratégie de procès dit « bâillon », tentent d’imposer leur vue ou d’exercer une forme de pression pour empêcher l’existence même de cette rubrique. Dernièrement, l’ancien député européen Gilbert Collard avait intenté une procédure contre Objectif Gard. Il a perdu. Il y a plusieurs mois, de la même manière, du côté de Laudun l’Ardoise. Résultat identique. Dernier procès en date : celui du Medef du Gard. Après plusieurs mois de procédure, le jugement est tombé. Et l’instance représentative des entreprises a été déboutée de ses demandes. Elle n’a d’ailleurs pas fait appel de la décision, comprenant que la presse, en France, a encore quelques droits. Cela étant dit, nous reconnaissons bien volontiers que nous ne sommes pas parfaits. Depuis plus de dix ans, cette rubrique hérisse les poils de certains. Mais profitons de l’occasion pour rappeler qu’il s’agit de coulisses de la vie politique, économique et sportive. Et en aucune façon d’attaques personnelles. Ce n’est que le reflet d’une réalité de la vie de la Cité et des échanges avec de nombreuses personnalités qui renseignent notre journal. Bel été à tous. Et surtout, sans rancune !



Les indiscrétions politiques prennent quelques semaines de vacances. Rendez-vous pour un prochain numéro le dimanche 8 septembre 2024. D’ici là, restez connectés, car nos habitués le savent : à Objectif Gard, la politique revient parfois plus vite qu’un boomerang. 

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