Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 29.09.2024 - La rédaction - 9 min  - vu 2219 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. C'est l'heure de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !

En 2026, ça va Bouget ? À Droite et au Centre, certains considèrent que les jeux sont faits. À Nîmes, le successeur de Jean-Paul Fournier, au sein des élus de sa majorité, s’installera automatiquement dans le fauteuil de maire après 2026. Pourtant, rien n’est moins sûr pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les successeurs putatifs s’y voient déjà trop. Et balaient d’un revers de main toute velléité d’autres candidats. « Mèfi ! » La crise démocratique de ces dernières années, la très mauvaise image sur le front sécuritaire de Nîmes et la paupérisation de la ville sont passées par là et pourraient avoir de graves conséquences sur le choix des électeurs. C’est probablement ce qu’a compris la Gauche. Bien moins bête que celle de 2019, cette dernière a bien l’intention de se lancer dans la bagarre. D’ailleurs, jeudi soir dernier, toutes les forces politiques et les représentants associatifs ou de collectifs citoyens se sont retrouvés pour une première réunion de travail au Cercle de l’avenir. Pour le moment, on se renifle. On observe. On évoque ici et là des organisations, mais c’est déjà un grand pas vers une union qui était parfaitement impossible en 2020. Il est aussi déjà question de faire preuve de responsabilité et de crédibilité. Hors de question de sortir un programme au doigt mouillé ou de faire appel à des propositions venues du national que l’on déclinerait en local. Non, cette fois, il est prévu d’aller à la rencontre des Nîmois. Tous les Nîmois. Pour les écouter. Comprendre ce qu’ils vivent et tenter d’apporter quelques remèdes ou solutions utiles à leur quotidien. À Gauche, le plus dur sera de convaincre les habitants que le changement de direction est possible. Après plus de 20 ans de règne de Jean-Paul Fournier, la ville s’est probablement habituée à se laisser porter sans véritable réaction. Peut-être même qu’une partie de la population se sent déconnectée ou étrangère à l’avenir politique de la cité. Enfin, et c’est peut-être la principale bonne nouvelle de cette future alliance : lors de la précédente campagne des municipales, une partie de la Gauche avait osé rejoindre un parfait inconnu qui embrassait les arbres. Il avait fini par trahir tout ce beau monde en s’associant avec le Centre et en garantissant une offre électorale baroque. En 2026, pas besoin de chercher un candidat. Il est là et bien là. C’est Vincent Bouget. Il fait déjà l’unanimité dans son camp. Expérimenté dans le combat électoral et surtout, doté d’une bonne maîtrise de l’ensemble des dossiers qui posent des problèmes aujourd’hui. Vincent Bouget est surtout connu et déjà en poste en tant que vice-président au Conseil départemental du Gard. Il bénéficie plutôt d’une bonne notoriété et ne souffre d’aucune impopularité. Il lui manque encore un peu de hargne dans l’opposition, mais c’est probablement aussi ce qui rassurera l’électeur au moment de faire son choix. Cerise sur le gâteau, le communiste n’a pas (encore) ce vilain défaut chez les politiques : un égo surdimensionné. D’ailleurs, jeudi soir, c’est surtout ce qui a interpellé les personnes présentes. Vincent Bouget a toujours évoqué le projet en employant le « nous » au détriment du « je ». Une bonne habitude pour impliquer même les plus sceptiques. Une manière de faire, en totale opposition à plusieurs personnalités des familles de la Droite et du Centre à Nîmes, qui revendiquent d’abord la première position sur une liste, avant toute démonstration d’une potentielle victoire…  

À l’honneur. Françoise Dumas, l’ancienne présidente de la Commission de la défense et des forces armées, et ex-députée du Gard, secrétaire générale de la garde nationale, est depuis juin dernier, la présidente de la CNIH (reconnaissance et réparation préjudices Harkis et rapatries d’Algérie) auprès du Premier ministre. Ce n’est pas la seule reconnaissance qui attend la Nîmoise après de nombreuses années au service de l’intérêt général et de l’État. Selon nos informations, elle devrait recevoir les insignes de la Légion d’honneur dans les prochaines semaines. Certainement des mains du général François Lecointre, ancien chef d'état-major des armées.

Le retour de Flandin ? Dans le microcosme nîmois, il se dit que la décision du parquet concernant l’élu Richard Flandin est imminente. Difficile de savoir ce que le tribunal décidera après l’article 40 déclenché par le maire de Nîmes et son directeur général des services, Christophe Madalle, pour une histoire personnelle de maison en Espagne. Mais une chose est sûre, Richard Flandin a bien l’intention de faire à nouveau parler de lui après plusieurs mois de disette politique et médiatique. D’abord, selon ses proches, il sera de retour au conseil municipal. Il a déjà fait une première apparition lors du pot de départ pour une retraite bien méritée d’Antoine Cotillon, l’ancien directeur de la SPL Agate cette semaine. Antoine Cotillon qui n’a d’ailleurs pas hésité à lui faire des remerciements appuyés lors de son discours de départ… D’autres ont aussi tenté de l’approcher pour prendre de ses nouvelles. Richard Flandin n’a pas hésité à les rabrouer. Refusant de serrer la main à ceux qui ont voulu sa tête… Un homme trahi en vaut deux…

Pour une surprise, c’est une surprise. La cheffe d’entreprise spécialisée dans l’immobilier et bien connue à Nîmes, Corinne Ponce Casanova, semble se rapprocher dangereusement de Franck Proust en vue des municipales de 2026. Cette proche d’Yvan Lachaud avait pris ses distances avec la politique depuis plusieurs années, ce qui ne l’empêche pas de toujours s’intéresser à l’avenir de sa ville. Contactée, elle ne confirme pas encore son ralliement au président de Nîmes métropole mais rappelle : « Je connais Franck Proust depuis 35 ans et j’ai toujours eu de bonnes relations avec lui. Aujourd’hui, je n’ai aucune ambition politique cependant, je suis libre de faire ce que je veux. » La liberté de penser et d’agir, et de faire le trait d’union entre la Droite et le Centre…

Le silence de Touzellier. Lundi dernier, lors du conseil communautaire de Nîmes métropole, certains élus à la Ville se sont étonnés du silence assourdissant de Frédéric Touzellier, le maire de Générac et premier vice-président de l’Agglo. Alors que Franck Proust et Yvan Lachaud réglaient leur compte, ce proche du président n’a pas dit un mot. C’est Richard Tiberino qui est monté au front pour attaquer le Centriste. Renseignement pris, Frédéric Touzellier confirme son soutien plein et entier à Franck Proust et comprend aussi sa colère. « Il soutient Proust, mais il n’était pas d’accord avec la colère exprimée par le président. Lui pense qu’il faut être dans l’apaisement et qu’il ne fallait pas en rajouter, d’autant que cette histoire concerne les deux hommes et pas l’Agglo », confie une source. 

Double face. Comme mentionné ci-dessus, Richard Tiberino n’a pas hésité à attaquer Yvan Lachaud lundi soir dernier, mettant de l’huile sur un feu qui couvait déjà. « Il est gonflé Richard ! Lui qui, en 2019, faisait des réunions secrètes avec Bernard Sérafino pour convaincre des élus de rejoindre Lachaud. Des échanges qui avaient d’ailleurs démarré lors de la convalescence du maire et son remplacement temporaire par Franck Proust », se rappelle un élu de premier plan. Mais depuis les choses ont bien changé. Yvan Lachaud a perdu et Franck Proust est aujourd’hui déjà en orbite pour être le candidat successeur de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes.

Comité technique. Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes, tient sa promesse. Il recevra les étaliers lundi soir pour un comité technique afin d’évoquer les prochaines étapes de la modernisation des halles de Nîmes. On connaît l’inquiétude des commerçants qui veulent savoir comment tout cela va se dérouler et les garanties de pouvoir conserver un espace dans ce poumon économique nîmois. « Tous les sujets sont sur la table, il n’y a rien de tabou. Nous, on veut avancer en jouant la transparence et l’honnêteté. Il ne suffit pas de taper dans le dos de quatre étaliers pour avoir tous les halles de son côté. Il faut travailler », indique une source municipale.  

La reconversion de Julien Plantier ? Lundi dernier, dans les colonnes d’Objectif Gard, le président de Nîmes métropole n’a pas annoncé qu’il était candidat pour les municipales de 2026. Mais c’est tout comme. Il en a envie, et c’est déjà un pas de géant. Alors, tous ses gestes, tous ses déplacements sont scrutés attentivement. D’abord par Julien Plantier, qui souhaite toujours partager les responsabilités après 2026, et qui avait convenu avec Franck Proust que personne ne bouge avant la réunion dans le bureau du maire, Jean-Paul Fournier. « Julien Plantier se croit trop beau. C’est fini. Le candidat sera Franck Proust. Soit il se range raisonnablement derrière lui, soit il ira trouver un travail dans le privé après 2026 », tacle fortement un élu communautaire proche du président de l’Agglo. Du côté du premier adjoint, pas question de rendre coup pour coup : « Il attend le rendez-vous avec le maire et Franck Proust et décidera ensuite de son avenir. Mais il ne s’engagerait pas pour Franck Proust si cela devait être l’option choisie par le maire. » La crise couve. Le café chez Fournier est urgent. 

SMS compulsif. Cet été, alors que les Bagnolais étaient en vacances, le maire Jean-Yves Chapelet n’a pas eu le loisir de se mettre complètement en pause. Il a pris le temps de réfléchir aux opportunités qui s’ouvraient à lui du côté de la Région en vue des municipales de 2026. En effet, selon nos informations, l’ancien socialiste a échangé tout l’été avec Carole Delga. Et a fini par s’engager derrière elle pour les prochaines échéances. Il était d’ailleurs à Bram, hier samedi, pour officialiser son soutien à la présidente de la Région Occitanie. « Je ne reprendrai pas ma carte au Parti socialiste en revanche », fait-il savoir. Ce qui a spontanément entraîné la réponse de l’un de ses opposants : « Il ne faut jamais dire : fontaine, je ne boirai pas de ton eau. Chapelet a toujours été socialiste et il y reviendra. » Reste à savoir cependant ce qu’en pense son DGS, Jérôme Talon, engagé avec Macron. Tout comme l’ancien maire de Bagnols, désormais président du Gard Rhodanien, Jean-Christian Rey ? « Ils n’y sont pas opposés, le maire a pris le soin d’en discuter avec eux avant de prendre sa décision », ajoute un élu bagnolais…

PS… DF ! Ça y est. À partir de demain lundi 30 septembre, les militants socialistes du Gard n’auront plus de permanence. Le bail de la location du local à 2 000 € de loyer mensuel a été résilié. Officiellement, les socialistes ont besoin de faire des économies… Du coup, ils se réuniront dans des cafés, des salles municipales. Un nomadisme politique à l’image du parti qui ne sait plus où il campe. 

Paloma cherche des pépettes. Dernièrement, l’exécutif de Nîmes métropole est monté au ministère de la Culture. Le président nîmois Franck Proust a retrouvé une vieille copine, Rachida Dati, qui a quitté Les Républicains pour entrer au Gouvernement d’Emmanuel Macron en janvier dernier. L’idée de cette entrevue ? « On estime au vu du public que l’on reçoit, du nombre et de la diversité d’évènements proposés à l'année, que nous sommes mal classés dans la liste des SMAC (Scènes de musiques actuelles). La participation de l’État à Paloma n’est pas assez importante, elle pourrait augmenter de 30 000 à 50 000 € », explique l'une de nos sources. Reste à savoir si Rachida Dati sortira le chéquier pour son vieux copain… 

Hausse sommaire à Sommières. La scène est cocasse. Elle s’est déroulée jeudi, à l’occasion de la signature du plan de lutte contre les inondations concernant le Vidourle. Ancien conseiller départemental, Christian Valette serre la paluche du maire de Sommières, Pierre Martinez, sourire aux lèvres. Une fois le dos tourné, ce même Christian Valette lâche : « Je ne sais pas ce qu’il lui a pris d’augmenter comme ça les impôts ! Il y en a pour qui la hausse de la taxe foncière représente 600 € sur un revenu de 1 200 €… ». La justification évoquée par la majorité est notamment les opérations financières autour du lycée : « Non mais d’accord. Mais il était là et il a tout voté ». C’est bon d’avoir de la mémoire…

Poubelle. L’Agglo de Nîmes a déposé dernièrement un dossier stratégique auprès de Citéo, l’entreprise qui accompagne les collectivités partout en France dans la gestion de leurs déchets renouvelables. Ainsi, dans le cadre de l’objectif de généralisation de la collecte séparée dans l’espace public d'ici le 1er janvier 2025, Nîmes métropole s’engage pour proposer - hors des domiciles que ce soit dans la rue, les parcs et jardins - des corbeilles de tri pour les canettes, bouteilles, papiers et boîtes de sandwichs ou encore les emballages issus de cette consommation qui doivent être désormais triés. Aujourd’hui, 5 % seulement de l’espace public est doté d’équipements de tri. Mais la capitale du Gard pourra-t-elle être prête ? « C’est une obligation règlementaire à partir de 2025 mais il y a plusieurs étapes à respecter, dont l’avis des bâtiments de France. On devrait avoir tout installé courant 2025 », explique Bernard Angelras en charge de ces questions à la Ville et à l’Agglo… Une bonne nouvelle à venir donc pour les Nîmois après la baisse de la TEOM (Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères) annoncée pour la fin d’année.

Festival ! On connait la date officielle du lancement du Festival de Nîmes 2025. Ce sera le 22 juin prochain. Bien plus tard donc que l’édition 2024 qui avait démarré au mois de mai avec le concert mémorable d'Éric Clapton. Pourquoi ? En raison tout simplement de la feria de Pentecôte 2025 qui se déroulera le week-end du 7 juin. Malgré tout, selon nos informations, les organisateurs et la Ville travaillent à offrir aux spectateurs nîmois comme aux touristes, une vingtaine de dates de concert. « Nous avons déjà fixé quelques concerts avec des artistes français mais nous aurons aussi de belles dates internationales », glisse une source bien informée… Le planning resserré aura toutefois des conséquences sur l’organisation des concerts avec des enchaînements plusieurs soirs de suite…

On voit double. Deux couleurs, une dualité. L’expression d’un retour fixé au 7 octobre sur Objectif Gard. Restez connecté !

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